Si on change quelques lettres à Marxiste, ça fait Machine

Oui, je sais, Kamoulox. Au-delà de son synopsis d’ailleurs, Machine est une série qui mélange bien des choses. Pas toujours avec succès d’ailleurs, mais on ne pourra pas lui reprocher de ne pas essayer, tout en apportant un léger vent de fraîcheur sur la production française. Au moins, le temps passe vite devant son unique (pour le moment ?) saison.

En mêlant social, politique et militaire, ce format (trop ?) court qui va bien au-delà d’un simple show d’action veut assurément transmettre un message profondément de gauche. Quitte à se perdre un peu en chemin. Les derniers épisodes virent un peu trop dans la surenchère et le loufoque (tout en souffrant d’un budget on l’imagine limité), quand les premiers sont relativement dramatiques et un minimum crédibles.

La série semble régulièrement chercher son ton. Elle mêle par exemple un discours politique et social Capital (humour marxiste volontaire) à des passages exagérés et un peu trop bas du front. La sortie de la série pour le spectateur n’est jamais loin.

Heureusement, la qualité de l’ensemble est élevée par celle d’une partie de son casting. On saluera ainsi certaines performances : celle étonnante de Joey Starr, celle percutante de Margot Bancilhon, et celle efficace de Sébastien Lalanne. De même, Machine pourrait bien rester en mémoire pour quelques affrontements, dialogues et choix musicaux mémorables et très réjouissants.

Machine est à l’image de son héroïne éponyme : imparfaite, mais sincèrement motivée pour faire passer des messages. Quitte à y aller un peu trop avec les poings, quand la subtilité serait peut-être plus efficace. Mais si son objectif central était de donner envie de lire Marx, peut-être que le show est parvenu à ses fins.

Go si :

- Vous aimez les séries qui tentent des choses

- Vous voulez du drame avec une touche de fun

No Go si :

- Vous êtes de droite

- Vous préférez votre lutte des classes vraiment sérieuse