Quand t'aimes pas le baseball mais que tu aimes Major

Bonjour à toutes et à tous ! Je vais m'attaquer à une oeuvre de coeur, je serais le plus critique possible, car si je laisse mes sentiments prendre le dessus, ça sera un flot de compliment sans remise en question.

Petite précision, que je vais mettre dans chacune de mes critiques :

Quand je fais une critique et mets une note, je me base sur des critères logiques, cohérents et n'hésites pas à écarter certains détails qui ne feront que gêner une critique objective.

Également, quand je mets une note, je compare l'oeuvre aux oeuvres du même univers. Exemple :

Inazuma eleven, Major, Haikyu!! et Yuri!!! on ice sont du même domaine, celui du sport, donc mon 8/10 à Romantic Killer ne peut être comparé qu'à un autre anime humoristique parodique comme Yamato nadeshiko ou Ouran host club.

Bon, j'ai essayé en réalité de trouver des défauts, mais en réalité, l'auteur aime trop le baseball et connaît un poil trop bien ce sport (l'un des nombreux sports nationaux du Japon en même temps).

J'ai pu remarquer dans ce manga, que l'auteur a essayé d'utiliser les codes du shônen nekketsu pour toucher l'audience, mais qu'il n'a pas pu s'empêcher d'ajouter de la profondeur qui ferait peur aux fans de Haikyu!! Kuroko no basuke ou encore Diamond no ace pour citer un autre anime sur le baseball.

La première saison nous introduit doucement les personnages et leur rôle, ce qui nous laisse le temps de s'attacher à ces derniers et surtout d'apprécier les finesses du baseball, car c'est un sport avec une quantité de règles importantes et des subtilités, qui, en Europe en échappe plus d'un car c'est un sport peu voir pas médiatisé en France par exemple.

Habituellement, quand on regarde un anime de sport, qu'on est conquis, on se dit : Et si moi aussi je faisais ce sport. Tout ça dans l'espoir de vivre les mêmes frissons. La plupart du temps, si on prend Haikyu!! ou Kuroko's basket par exemple, on se rend vite compte que c'est pas la même chose.

Diamond no ace, c'est la même chose, on verra que c'est différent. Mais Major, si vous vous mettez au baseball après avoir vu Major, vous vous rendrez compte que là, c'est la même chose.

Étant donné que l'on commence la série dans la peau d'un enfant, on voit graduellement le niveau que l'on peut atteindre de 9 à 20 ans, sans parler de l'introduction qui se déroule quand Goro à 5 ans.

Grâce à cette vision progressive, on sait que l'on fera des erreurs, qu'on peut se faire chier si le lanceur est trop bon ou que notre poste est réservé que pour certaines occasions (première base, champs extérieurs notamment).

Là où les deuxièmes, troisièmes base et arrêt court auront tendance à faire relais et être une première muraille au moment du batting. Donc des postes à activités intenses.

Les champs extérieurs ayant un rôle de dernier mur où leur but est d'être rapide et efficace pour stopper le plus rapidement possible la course du batteur.

Évidemment, nous suivons l'anime du point de vue de Goro, donc de lanceur, le poste le plus convoité car seul sur le monticule avec la lourde responsabilité de ne pas se faire renvoyer la balle ou en tout cas, de se faire frapper sans prendre de home run.

L'intensité, le talent et la rigueur de Goro vont nous tenir en haleine, je dirais qu'il est littéralement le seul personnage shônen de l'oeuvre. Si l'on prend ses diverses coéquipiers qu'il aura la chance de croiser, ils sont dans un esprit très sportif calé sur la réalité, à quelques exceptions près (ceux liés de très près à Goro seront contaminés par son esprit shônen).

Voir cette évolution avec de vrai drame, joie, frustration, accomplissement, effort et acharnement, nous change vraiment des autres animes et mangas de sport.

Pour cité quelques exemples :

Je vais pouvoir citer sans spoil certains détails liés à Goro, l'auteur a tellement creusé le sujet, qu'il a créé, sans le mentionné mais juste en le montrant, pour ceux qui ne l'aurait pas remarquer, la fragilité des gênes des Honda, la famille de Goro.

Entre sa mère morte d'une maladie, son père qui s'est blessé au bras et ne peut plus être lanceur (intrigue épisode 1 c'est même le début de l'épisode) et Goro lui même qui se blesse continuellement, ça montre que dans sa génétique, ils sont physiquement fragile.

D'ailleurs, dans Major 2nd, la suite de Major avec le fils de Goro, ça se poursuit mais d'une autre manière.

Et c'est toutes ces subtilités qui se déroulent tout du long de l'oeuvre, qui ont créé un univers complet, complexe et surtout très proche de la réalité.

Regarder Major, c'est jouer au baseball réel et voir toutes les nuances qui en font un sport incroyable !

Si je devais citer des défauts... Vous savez j'ai beau en chercher je n'arrive pas à en trouver, peut être le creux scénaristique qui a créé une période de pur pur shônen pour se détacher d'une forme de profondeur dans la phase du lycée.

Mais avant ça et après ça, on sort complètement des clichés et du simple shônen.

Je dis ça pour la période du lycée, car je crois que les japonais s'investissent tellement dans le sport à cette période, que c'est leur profondeur à eux en quelques sortes.

Je vais attribuer un 10, car je cherche encore et encore mais je n'aperçois pas de défaut concret, plus encore, tous les sujets, que ce soit en enfance ou dans la Major league, sont abordés.

Merci d'avoir lu !