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La série démarre bien : un personnage sympathique, un délire mystico-guerrier qui place le spectateur dans le doute (l'histoire n'est-elle qu'une dérive à tendance psychiatrique ?), le chi et ses seules mains comme pouvoir, et les nombreux moments "philosophiques" succulents.


Les 4 premiers épisodes se passent plutôt bien, l'histoire est campée assez rapidement, trop peut-être, et les méchants du débuts prennent une dimension revue à la baisse, proche de la faiblesse, ce qui étonne et questionne sur leur position dans l'histoire.


La réintégration de Danny dans l'entreprise de son père milliardaire, et la question haletante du triomphe de la vérité sur son identité mais aussi sur la présence des allégations maléfiques (le clan de la "Main"), nous tiennent en haleine pendant les 4 premiers épisodes riches en rebondissements et en péripéties spectaculaires.


Mais au bout du 5e ou 6e épisode, les combats de plus en plus mièvres et peu convaincants, ainsi que l'histoire de monde parallèle et de rite d'initiation intégré dans le décors New-Yorkais, dont on sent qu'elle fonctionnerait mieux en BD, tombe complètement à l'eau lorsque la rencontre avec l'ennemi juré débouche sur une mise en scène proche de l'amateurisme et incroyablement inintéressante.


Tout prend un éclairage nouveau, très cheap. Et même l'acteur qui bien que peu adapté à un rôle de guerrier nous avait convaincu avec son caractère s'alliant plutôt bien avec la mentalité du Kung-Fu, finit par devenir lassant et ridicule.


Au delà de la question de son pouvoir de super-héros (le chi concentré dans son poing) et de la question d'une montée scénaristique qui s'essouffle sans arriver à transformer les promesses du cliffhanger, les personnages secondaires sont emmenés dans des situations totalement surjouées (je pense notamment à Ward et à sa main gonflée lors de la scène de la Pharmarcie). Bref j'ai arrêté de visionner cette série à partir de ce moment là, sentant que celà prenait une tournure catastrophique.


Mais j'en garde un bon souvenir pour le dépaysement que j'ai vécu pendant ces quelques épisodes, et le fond de l'histoire, à savoir un enfant ayant survécu à un crash d'avion et ayant été sauvé par des moines d'un monastère n'existant pas, ainsi que l'allusion à un lieu saint n'existant pas (Kun-Lun, sorte de paradis) mais où il est pourtant bien allé, ramène notre imaginaire à la frontière qu'il partage avec le réel. Ce qui donne une sensation étrange, et réussie.


Je ne peux mettre que 4 étoile, pour cet échec, mais je vous conseille toutefois de regarder les premiers épisodes, pour vivre un moment magique.

Héraès
4
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le 23 mars 2017

Critique lue 305 fois

Héraès

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