Jessica Jones est détective privée. Son ennemi est Kilgrave qui est pour le moins captivant grâce à son pouvoir qui est de contrôler les esprits au seul recours de la parole.
Je dois l’avouer je craignais que héroïne rime avec cucul, mais pas du tout, encore moins que Daredevil. Jessica Jones est une héroïne exceptionnelle notamment grâce à son alcoolisme, son côté garçon manqué ou encore de son impulsivité. C’est le fait qu’elle soit peu ou prou connue qui accentue cet effet d’agréable surprise. Néanmoins, elle patauge pour ce qui est de nous passionner à son sujet, ce qui me fait redouter sa propre série.
La maman de Jessica débarque à Hell’s Kitchen mais elle ne se soucie guère des victimes que ses pouvoirs peuvent occasionner.
C’est une saison plus intimiste avec les soucis relationnels avec sa mère. Pas forcément utile pour faire avancer le récit mis à part la recherche désespérée de pouvoirs de Trish et son addiction ou sinon ça tourne assez en rond : la maman tue et Jessica fait des efforts pour lui pardonner. Et pour appuyer la superfluité de l’intrigue, sa génitrice meurt. Tout ça pour ça, on a envie de dire. Néanmoins, l’arrivée de Kilgrave pour hanter les pensées de la protagoniste est une excellente idée.
Trish a acquis des supers-pouvoirs lors de la dernière saison. On voit ce qu’elle en fait.
Trish était jusqu’ici un personnage hautement insipide mais cela change. Elle apporte son lot de dilemmes concernant le fait de tuer lorsque l’on en est capable plutôt que le choix de la clémence vis-à-vis des délinquants graves, une thématique qui aurait davantage convenu à The Punisher mais vu qu’inexploité par cette série. Le cheminement de l’avocate dépourvue de conscience est fascinant. Jessica délaisse complètement l’étiquette de super-héroïne qu’elle abhorre.