Vous reprendrez bien une dose d’éducation sexuelle ?
Pourquoi une femme simulerait un orgasme ? En voilà une bonne question ! Une femme, c’est quand même plein de mystères. Particulièrement en matière de sexualité. Si tout le monde sait comment se « fabrique » un bébé (la Polly pocket de Céline Online, elle est venue tout droit d’une rose), la vraie question est « que se passe t’il avant ? ». Du désir ? De l’amour ? Ce sont ces réponses que la série Masters of sex tente d’exposer, l’étude du sexe étant l’étude de tout commencement. Êtes-vous prêt pour le programme Tv le plus stimulant du moment ?
Masters of sex, diffusée sur Showtime depuis le 29 septembre 2013, est une série adaptée de l’histoire personnelle et professionnelle des chercheurs William Masters et Virginia Johnson, auteurs du livre Les réactions sexuelles, publié en 1967.
Au nom de la science !
Ce sont donc dans les années 1957 que William Masters, obstétricien, décida contre l’avis de ses supérieurs de comprendre le désir et le plaisir. Il en naîtra le début d’une véritable révolution scientifique pour la recherche sur la sexualité. Voilà la base du pilote bourré d’humour de Masters of sex. La série, en dépit de son sujet sexy, n’est jamais vulgaire. Pas besoin d’enclencher le filtre parental. Au contraire, Masters of sex traite avec le plus grand sérieux des mœurs de l’époque (début 60’s). En premier plan, nous retrouvons la révolution sexuelle des femmes.
Masters of sex nous offre à travers le sexe, une vision profonde de la culture américaine. Une société où une femme changeant régulièrement de partenaires n’était que blasphème et l’homme, par nature, dominant. Dur à croire, mais il y a à peine 50 ans, le sexe féminin n’était qu’un simple objet de reproduction. La jouissance et l’orgasme n’étant pas franchement les choses les plus recherchées. En tant que femme du 21e siècle, Céline Online apprécie ce saut temporel, en pleine émergence du féminisme. Par chance, nous sommes loin de Sex and the city et de ses grognasses d’héroïnes. Bordel, la femme est un sujet sérieux qui mérite son étude. Une recherche qui sera définit par Virginia Johnson comme la plus belle avancée pour la femme depuis le droit de vote.
Mais hormis ce côté scientifique, Masters of sex est une série également très humaine. En parallèle de l’étude, nous suivons la vie personnelle des personnages. Un savant mélange qui s’avère être captivant, voir excitant et qui ne pourrait être possible sans un excellent casting.
Pour incarner Masters et Virginia Johnson, la créatrice de la série, Michelle Ashford, a choisi Michael Sheen (Twilight, Underworld) et Lizzy Caplan (Cloverfield). Sheen incarne à la perfection cet homme antipathique à la double personnalité. Vous allez adorer le détester. En face, Caplan est sexy à souhait en femme libérée et en avance sur son époque, qui n’a pas peur de dire » Les amis peuvent s’embrasser… « . Le duo fonctionne à merveille. Les deux s’attirent, s’éloignent mais par-dessus tout, se complètent.
Face à eux, Masters of sex nous propose une galerie de personnages secondaires tout aussi riche et intéressante. Caitlin Fitzgerald est magnifique en épouse modèle, fragile, ancrée dans son époque mais en même temps dégageant une grande force. Madame Masters est donc l’opposée total de Virginia Johnson. Il y a aussi Annaleigh Ashford en prostituée voulant reprendre en main sa vie et ses ovaires et Nicholas D’agosto en jeune médecin cachant bien son jeu. Tous et Céline Online en oublie quelques-uns, sont impeccables.
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Céline Online est une femme comblée avec cette série intelligente qui malgré un sujet pouvant choquer, trouvera son public. Pour preuve, une deuxième saison vient d’être commandée par Showtime. Masters of sex est un pur plaisir, finalement plutôt moderne. Le programme nous rappelle, à une époque où les Etats-Unis d’Amérique sont toujours aussi hypocritement conservateurs, que les hommes conservent un sacré retard sur la compréhension et l’appréhension des femmes. Qui sait, Masters of sex ouvrira peut-être une nouvelle révolution…
