Mistress par Romain Glbt

Mistress est un drama inspiré d'une série écossaise du même nom (voir ici le Season One recap). L'histoire bascule lorsque Se-Yon reçoit un appel anonyme diffusant la chanson préférée de son défunt mari.

Le choix du créateur est de nous montrer l'un des derniers éléments de l'Histoire avant de nous replonger dans le passé. On n'a donc pas à vous cacher que Se-Yon et trois de ses amis sont impliquées de près dans des meurtres. Pendant une dizaine d'heures, nous allons découvrir comment et pourquoi. Pour compenser je préfère vous mettre des balises spoiler plus bas bien que je ne fais que dévoiler l'un des thèmes du drama. Vous préférerez peut-être le découvrir par vous-même dès les premiers épisodes.

Malgré aucun grand moment, le drama est suffisamment rythmé pour nous tenir en haleine. Le fait de savoir que cela ne tient qu'en 12 épisodes est un argument en ce sens. En sachant cela, on passe plus facilement outre le fait que cela ne soit pas toujours bien crédible. Les scènes de filature sont de qualités variables (espionner avec une voiture rouge, c'est bof). L'absence des corps de métier de la justice/police, en tout cas de façon réellement compétente, est surprenante

Toujours est-il que beaucoup d’éléments de l'enquête sont finalement bien dissimulées pour nous surprendre assez régulièrement, en dépit des images de fin du drama déjà dévoilées et qui nous garantissent au moins la survie des 4 amies jusque dans les dernières heures du drama. La conclusion de certaines scènes dangereuses (minoritaires) sont donc partiellement connues avant de les voir. Un choix délibéré du créateur qui marche néanmoins pas trop mal au global.

Personnellement, j'ai pu m'embrouiller un peu entre tous les noms coréens que l'on retrouve dans le drama, des premiers jusqu'aux seconds rôles voire à la mention de personnages quasi inexistants dans la série. Il faut bien suivre pour qu'aucun dialogue ne nous échappe.

En conclusion, Mistress ne marque pas les esprits mais ne fait rien mal non plus. C'est un bon divertissement qui pourrait donc satisfaire à peu près tout le monde et être sur votre liste si vous avez déjà fait quelques-uns des plus grands classiques coréens du genre (Stranger. Signal), avec l'avantage d'un casting plus féminin et séduisant. Cette oeuvre réussie de Han Ji-Seung me met également en confiance pour rattraper sa création de 2006 Alone In Love avec Son Ye-Jin.

Finissons avec l'un des petits plaisirs des dramas : les découvertes musicales. Ici c'est Savina & Drones avec ce magnifique titre issu de l'OST. En clip c'est pas mal non plus, sans réellement plus spoiler qu'une longue BA.