Ecoute le son des arbres...

Je ne pourrais pas livrer une critique objective (qui le peut finalement...) de cette série tant elle évoque pour moi de bons souvenirs (et qui figure pour le coup parmi mes séries préférées). Alors oui, elle n'est pas exempt de défauts mais tant pis, ces derniers seront vites éclipsés.

Mushishi, c'est un OVNI parmi les animes, tout d'abord par son "format". A la manière de contes que l'on raconteraient à ses enfants au coin du feu, chaque épisode peut être pris indépendamment (même si c'est mieux de commencer par le premier, l'ordre des autres épisodes n'a que peu d'importance).
Cependant, un point commun demeure, le personnage principal de cette série, Ginko. Au demeurant (très) mystérieux, ce Dr. House des temps anciens sillonne la campagne dans le but de résoudre les problèmes qu'ont la plupart des personnes avec de drôles d'entités, les mushis.
A la frontière entre l'apoticaire, le marabou et le biologiste, Ginko connait un vaste ensemble de ces entités mystérieuses, causant surtout beaucoup d'ennuis aux humains.

N'allez pas croire que chaque épisode se finit dans un bain de sang (de mushis), l'anime est tout ce qu'il y a de plus calme et de plus reposant. Véritable hommage à la zenitude absolue, cet anime traite généralement et métaphoriquement de thèmes pourtant très sérieux.
Ainsi, chaque épisode révèle souvent un problème entre l'homme et son environnement ou son entourage, que Ginko s'empresse calmement de traiter à coup de tolérance, dans le respect le plus total de la faune et de la flore.
N'ayant pas recours à la solution de facilité, chaque épisode peut être vu tel une enquête, menée dans l'unique but de préserver l'homme et le mushi, instorant ainsi une certaine harmonie entre les deux espèces.

Ode au respect de la nature, Mushishi peut néanmoins être simplement pris comme une suite de tableaux aux dominantes vertes, évoluant au gré de thèmes musicaux nippons d'un grand calme.

Je parlais de défauts... Malheureusement, le seul que je puisse trouver demeure dans le fait qu'il n'y ait que 26 épisodes.

Que dire de plus ? Je ne pense pas que s'étendre d'avantage se révelerait d'une quelconque utilité... Mushishi s'apprécie en le regardant, en l'écoutant et en se taisant...