Tout s'est passé si vite...

Même pas le temps de dire ouf que j'en étais déjà rendue au 18e épisode. Oui Mesdames et Messieurs, 18 ! Y'a de quoi ruminer pendant 4 ou 5 épisodes à se dire "mais pourquoi tant de haine", "qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça", "déjà que des fois 16 c'est interminable, mais 18...", "en plus j'aime pas la gueule de Choi SiWon" (ok cette dernière réplique n'a rien à faire là. Quand il est en gros sur le poster, on sait qu'on va le voir. Donc j'ai pas d'excuse ! Même si c'est vrai que j'ai un problème avec sa tête). Puis la fin est arrivée comme une fleur, et j'ai presque été déçue, comme s'il manquait 10 ou 15 minutes au dernier épisode histoire de finir ça proprement. Certes, ça laisse place à l'imagination, tout ça tout ça, mais quand même !

Enfin ! Je n'ai pas eu cette sensation de coup de mou, pourtant courante, au milieu de la série. L'histoire glisse sans accrocs et sans fausses notes ! Évidemment, il y a bien quelques facilités scénaristiques histoire de romancer un peu tout ça, mais ça fait partie du fameux package "à admettre" en début de série. D'ailleurs parlons en, du package initial. Un escroc (Yang JeongGuk) avec la particularité, somme toute très particulière pour un escroc, d'être une crème au grand coeur et un peu -trop- crédule, rencontre par hasard une flic zélée (Kim MiYeong) au passé de délinquante juvénile après s'être fait berner (dommage pour un escroc quand même) par son ex. Ayant tous les 2 eu des petits soucis personnels du fait de leurs activités professionnelles, ils se gardent bien de dévoiler ce qui leur permet de mettre du beurre dans les épinards. Puis arrive le mariage et le moment fatidique de dire ce qu'on fait dans la vie, et là, pas besoin d'être malin pour se douter que : c'est le drame. Par là dessus, il faut rajouter la fille sociopathe (Park HooJa) d'un riche usurier s'étant fait arnaquer par Yang JeongGuk et qui le force à se présenter aux élections législatives pour en faire son petit pantin politique. En clair, le concept de base est assez simple : il faut que Yang JeongGuk passe des petites arnaques immobilières à de l'escroquerie nationale, sans se faire choper par sa femme. Faciiiiiiiiile.

J'ai trouvé l'angle d'attaque de la critique de ce drama particulièrement intéressant. Dénoncer la corruption politique en passant par un escroc qui lui même a arnaqué la population de son district pour se faire élire, c'est quand même fort de café. J'ai beaucoup apprécié le décalage d'auto-considération entre Yang JeongGuk, qui lui est parfaitement conscient d'être un sale type, et les députés corrompus, qui eux ne voient rien de mal à se faire acheter leurs votes par des conglomérats. Le pauvre Yang JeongGuk, qui imaginait que les députés l'étaient parce qu'ils étaient mus par un profond sentiment de devoir et de responsabilité envers les concitoyens, découvre avec un certain effroi qu'il existe donc les "escrocs noirs", et les "escrocs blancs", et surtout qu'il n'est finalement pas si différent de ceux qui gouvernent le pays.

Pour terminer avec le jeu d'acteurs, j'ai eu ce à quoi je m'attendais. Je connaissais Choi SiWon (E.L.F représente), qui joue Yang JeongGuk, et même si je n'aime toujours pas sa tête, je sentais qu'il pouvait faire un bon acteur. Pour ceux qui aime le jeu coréen du moins. S'il n'est qu'à demi crédible quand il joue la tristesse, il exprime par contre très bien toutes les autres émotions. Principalement la surprise ! Je n'avais encore jamais vu Lee YooYoung, qui joue Kim MiYeong, mais son jeu ne m'a pas déplu. Quant à Kim MinJung, qui joue Park HooJa, j'avais déjà eu l'occasion de l'apprécier dans Man to Man, et je dois dire que jouer l'usurière aux moeurs douteuses lui allait particulièrement bien. La réal' a eu le nez fin ! J'aimerais finir avec Tae InHo, qui joue le grand-frère de Kim MiYeong : ton personnage de mou du bulbe était très bien fait ; j'ai vraiment eu envie de te claquer vers le milieu de la série :D