le 9 juil. 2017
Injustice sur injustices...
C’est l’histoire d’une injustice. C’est l’histoire de plusieurs injustices. Un horrible ping-pong entre noirs et blancs, dans un pays qui n’en finit plus de régler l’esclavage, la Guerre de...
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C’est l’histoire d’une injustice. C’est l’histoire de plusieurs injustices. Un horrible ping-pong entre noirs et blancs, dans un pays qui n’en finit plus de régler l’esclavage, la Guerre de Sécession, la ségrégation.
C’est tout cela que raconte O.J.: Made in America, le documentaire oscarisé qui raconte non pas seulement le procès du siècle, mais cette histoire de l’Amérique. Los Angeles, le LAPD, les émeutes de Watts de 1965, celles de 1992 et Rodney King, et le procès d’O.J. Simpson, le footballeur noir qui a tué sa femme et que tout accable, mais qui sera acquitté, comme une revanche de toutes les injustices précédentes.
Injustice sur injustice, plus exactement : O.J. Simpson perce grâce au foot dans le monde des blancs, car, comme le dit Johnnie Cochran, son avocat, il doit « courir plus vite, sauter plus haut » qu’un blanc pour atteindre les mêmes objectifs.
Lui qui ne s’intéresse qu’aux blancs, ne sera jamais présent auprès des noirs, sera pourtant sauvé par eux : deuxième injustice. Grace à un jury totalement acquis à sa cause, il s’en tirera malgré les faits, l’ADN, le mobile.
Puis parce qu’on délocalisera le procès, perdra 30M$ au civil, devant un jury parfaitement blanc. Dettes qu’il ne règlera pas… injustice, injustices.
Et dans un dernier rebondissement, ironie divine (parfois, contrairement à ce que disent les suédois, Dieu ne punit pas tout de suite), O.J. Simpson prendra trente ans de prison pour avoir menacé, bousculé, volé des collectionneurs d’objets sportifs… Là où nimporte qui prendrait deux ans.
Simpson avait échappé de son pire crime grâce à une justice à deux vitesses, parce que les blancs ne le considéraient pas comme un noir, et parce qu’il était riche. Redevenu pauvre, O.J. est soudain redevenu noir.
C’est ce que raconte O.J.: Made in America, incroyable documentaire, où, malgré la durée, on reste fasciné de minute en minute*. Tout en étant conscient que progressivement, l’Europe en général et la France en particulier glissent vers les mêmes tentations délétères…
O.J.: Made in America
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le 9 juil. 2017
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le 9 juil. 2017
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