Off the Air
8.7
Off the Air

Série Adult Swim (2011)

redécouvrir le monde, le vivant et les sens

Débuté en 2011 sue Adult Swim avec Dave Hughes aux commandes, OFF THE AIR (contre l'air, littéralement) est une série pour lequel j'y porte une affection tout à fait personnelle, faut dire que la découverte s'est faite dans le plus grand des hasards, sur YouTube, à 2 heures du mat'.
Premièrement, le fait que celà soit du Adult Swim nous préviens sur le fait que tout peut arriver, et bon dieu que c'est con, mais que c'est bon (entre aqua team hunger force, Mr. Pickels, Superjail, Robt Chicken, Eric Andre Show et j'en passe...) !
Du coup OTA est ce que l'on nomme une série d'anthologie, réalisé par une personne, en tout cas dans le choix des matériaux, la maquette et le montage ; le contenue étant proposée par une floppée d'artistes, tout univers confondue, bien que internet soit surement le point commun entre tout ces individus. On a de tout, du très connue comme de l'obscure totale, et l'art de chaque artiste donne à voir des nuances ou bien des énormes contrastes.

Le but de la série est ici de définir les termes anodins (la chute, le liquide, le travail, le rêve, les animaux, les sons, l'hiver, la croyance, le déplacement) en proposant un montage visuel sonore cherchant à présenter toute les facettes d'un même mot, une même idée pendant 11 minutes.
La particularité est que le montage, et le choix des contenue donne à voir un monde aux facettes multiples pouvant nous plonger dans l'abstrait totale, jusqu'à présenter l'évident le plus formel. Exemple : la Mort (Death), l'épisode débute par deux "enfants" (je suppute) qui font de la bicyclette avant de tomber dans une bouche d'égout et ... le titre arrive avec un photomontage de plusieurs animaux morts écrasés sur la route avant de poursuivre avec une animation dans laquelle le monde se dématérialise, fondu sur souffle de femme sur un pissenlit et cela continue ainsi de suite avec l'assujetissement de modèles 3d fuyant à vive allure la mort, destructions de circuits imprimés, bref.... ya de quoi faire.
les sons (qui est peu être un des plus ambitieux avec les formes et les cauchemars) donne à voir ce qui pourrait donner à émettre les sons, ou bien de donner simplement à entendre, sans avoir à regarder l'écran, et ainsi écouter le doux, le strident, l'insupportable, le répété, le pesant, le ponctuel, l'ambiant, le menaçant.
la liste pourras continuer ainsi en essayant de définir chaque épisode par ce que l'on voit, entend, comprend ou devine.
Le truc, 'est que à l'égale des Infommercials, ou bien d'autres projets comme Omega Mart (un faux magasin de Las Vegas qui a réalisé des faux clips de promotions), même si on peut s'attendre à tout, l'inconnue reste entier. Et surtout, rien ne dit comment un épisode se déroulera, à quel rythme, intensité. Le meilleur reste de se demander pourquoi on a vu ça, et à cette heure (sachant que ces programmes sont généralement présentés à des heures très avancées de la nuit.
Faut pas chercher à trouver de structure, c'est un travail condensé, il y a de la musique, des paroles, des formes, des gestes, des couleurs, du silence... c'est un peu tout et rien.
J'ai pu découvrir un tas de contenus par le moyen d'OTA, notamment parce que les crédits donne les références de chaque contenue sonore et visuelle utilisé, ce qui donne ensuite l'opportunité de découvrir en profondeur ces autres mondes, par exemple, musicalement j'ai pu découvrir Death Grips, Battles, LCD Soundsystem, Sound Of Ceres, Flying Lotus, Clown Core, Dan Deacon (qui a son propre clip estampillé Off The Air) ... et c'est là que cette série donne le vertige: c'est pas parce que vous ne comprenez rien que vous ne retenez rien, que vous ne ressentez rien ou n'aimerez rien; cela pourrait être que quelques secondes, ou bien un détail qui donnera à chaque épisode son suc, son importance. Il n'y a pas de sentiment primordiale, mais un ensemble, il arrive que certains épisode accumule tristesse, joie, relaxation, dégout, étonnement, confusion, et fascination en 11 minutes.
Regardez cette série, dans l'ordre que vous voulez seul ou accompagné, il n'y a pas de mots à dire, regardez, foncez

PaulCaussanel
10
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le 11 juin 2021

Critique lue 107 fois

Paul Caussanel

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