"Olive et Tom", c'est l'archétype de l'excès, de la démesure totale et du gros comme un maison qui passe comme une lettre à la Poste parce que la première fois qu'on a vu le dessin animé on était des gamins pré-ados fans de futchébole ! Les frasques et aventures d'une bande de mioches (dont l'âge cumulé n'atteint pas les deux chiffres...) dont l'unique dessein est le football. Quelques années de vie seulement, et déjà ils ont trouvé leur but ultime : le soccer ! Pour eux, le ballon rond est une question de vie ou de mort...
Olivier Atton, Thomas Price, Ed Warner, Marc Landers... des noms qui ont marqué l'esprit de toute une génération de collégiens (et moins si affinités). L'on se souvient tous de ces petits génies (et beaucoup plus que ça) du foot, capables de jouer avec les jambes et les épaules démises ou brisées, capables de transpercer les filets de but avec un tir si puissant qu'il fera également un trou dans le mur, capables de tirer tellement fort que le ballon prendra feu, capables de faire des figures acrobatiques dignes des plus grands saltimbanques pour arrêter une frappe de la mort, capables de faire des tacles assassins sans que l'arbitre ne daigne siffler une faute, capables de faire des sauts en l'air d'une dizaine de mètres pour faire une tête ou un retourné acrobatique, capables de courir sans s'arrêter sur un terrain de football plus grand que la superficie totale de l'Europe, capables de discuter tout en courant et en pensant à voix haute... mais incapables d'être des jeunes gamins insouciants et immatures. Nous sentons bien que le manga original a été écrit par des grands (n'est-ce pas?), plaçant à tout bout de champ des élans de maturité qu'un môme ne peut avoir. Chaque épisode (et match) est rythmé par le questionnement sur soi ("Pourquoi ai-je joué personnel avec que je n'avais qu'à faire une passe latérale à mon coéquipier pour assurer le but et la victoire ?", "Que ferais-je si le médecin ne me laisse pas jouer la finale ce soir ?"...). Chaque match est rythmé par les commentaires du speaker, qui a le temps d'analyser les mouvements et stratégies d'équipe pendant le match parce qu'une passe transversale peut durer tout un épisode, qui a le temps de décrire précisément les actions qui se déroulent sur le terrain (ou dans les vestiaires, ou chez le médecin... c'est un speaker omniscient...) pour le grand bonheur des 120 000 spectateurs et des millions et millions de téléspectateurs scotchés devant leur écran cathodique pour suivre l'évolution des jeunes poussins... Et pourtant malgré tout ça, l'ancien collégien qui s'éclatait à regarder les aventures d'Olive et Tom en rentrant de l'école, s'éclate aujourd'hui encore devant cet anime magistral et passionnant.
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