S'il te plait, sauve ma Terre

Aujourd'hui parlons un peu de Réincarnation : Please Save My Earth. Une série d'OAV assez atypique pour moi lorsque je l'ai découverte pour la première fois car ce n’est pas du tout le genre d’anime que j’ai l’habitude d’encenser. Pas d’univers cyber punk, pas non plus de combats hyper nerveux ou de scènes ultra sanglantes etc… Et pourtant.

Ici il s’agira d’une simple histoire de rêves et de réincarnation ou l'on suivra les aventures de jeunes étudiants se surprenant par le plus grand des hasard à partager les même rêves et visions d'une relation collective dont ils n'ont aucun souvenirs actifs... Après quelques réunions passées ensemble pour se pencher sur cette étrange phénomène, ils s’apercevront que plus que de simples rêveries ils revivent en réalité des morceaux d’une vie antérieur commune passée sur la Lune… Les zones d'ombres vont peu à peu laisser place à la vérité pour laisser l'histoire s'orienter vers une fiction lunaire ou amour, trahison et vengeance s’entremêleront pour nous offrir au final un récit réellement captivant.

Cette série est donc découpée en 6 OAV d’environ 30 min au cours desquels nous seront narrées les péripéties oniriques de ce groupe d’hommes et de femmes au destin tragique. Car effectivement il y a comme une teinte de tragédie à la grecque ou à la No qui je se joue devant nos yeux.

Bien évidemment tout le monde ne portera pas la même affection pour l’histoire globale mais tous seront touchés par l’aspect graphique et cosmétique de la réalisation qui n’a rien à envier aux plus belles productions du même type et de la même époque et qui en est à n’en pas douter l’un de ses gros points forts. Les palettes de couleurs utilisées pour esquisser les différentes vues de Tokyo (l’intrigue se déroule dans la capitale japonaise) nous présente des tableaux magnifiques, de jour comme de nuit, tout en parvenant à retranscrire à l’écran cette ambiance si particulière propre aux petits quartiers résidentiels que nous connaissons aussi dans certaines villes de provinces françaises.

Notons aussi la pertinence du récit qui parvient à mettre en place de manière claire et précise les différents évènements faisant avancer l’intrigue sans aucunes lourdeurs scénaristiques et sans s’attarder inutilement sur des détails évitant ainsi les écueils habituels de ce type d’animes. Je citerais comme exemple le soin narratif porté sur Sion, ce personnage torturé qui à lui seul incarne tout l’aspect dramatique de l’histoire donnant à l’ensemble ce coté « tragique » évoqué plus haut.

En somme je n’irais pas jusqu'à dire que PSME est une série incontournable mais elle saura incontestablement ravir les amateurs de drame pour peu qu’on se prête volontiers à rentrer dans l’histoire de ses personnages tout en profitant de sa beauté graphique et méditative.

EDIT (au 31/01/2020) : Note qui passe de 7❤ à 8❤/10 après mure réflexion.