SPOILER tout le temps de la critique
Pas bien compris les comparaisons à Fargo ou à Twin Peaks. On est plus du côté des Rivières Pourpre ou de Seven ou de Misery ou encore d'un comédie morbide à la Bryan Fuller de la fin des années 2000.
Il y a bien sûr un jeu avec le téléspectateur à coups de multiples clins d'oeil, parfois un peu trop appuyés (les moines, la bûche, le dude dans le bowling, le chaman, le couple de petites frappes demeurées).
Le thème principal de la série est bien sûr la création artistique, ses affres, le rapport aux influences et sa réception.
Il serait intéressant de creuser l'identification des scénaristes éparpillée entre le héros et l'antagoniste de la série d'ailleurs (peut-être plus tard, si j'en ai encore envie). Elle met en pratique sa propre œuvre à partir de morceaux d'une œuvre qu'elle admire, avec une équipe peu docile, elle cherche à brouiller les pistes auprès même de ses inspirateurs. Lui est fasciné à outrance jusqu'à l'obséquiosité par ses modèles américains au point d'en être créativement vidé.
Techniquement, j'ai trouvé l'image trop belle, trop nette. Le cadrage manquait souvent d'inspiration à cause de plans trop serrés, certainement à cause du format TV. La direction d'acteur plutôt bonne mais sans éclat, et j'ai trouvé le battage autour des acteurs de la série très forcé et artificiel (surtout pour India Hair), ce qui a réussi à m'induire un à priori négatif à la série au delà duquel j'ai fini par passer.
Bonne série pour comater entre deux réveillons