De temps en temps, entre deux leçons, il m’arrive de papoter un peu avec mes élèves ados de tout et n’importe quoi, même si généralement, le centre d’intérêt que nous avons en commun concerne les mangas. Je suis plutôt orienté mangas papier, tandis qu’eux vouent une préférence aux mangas animés. Et bien souvent, nous nous conseillons des œuvres. Mais il y a tout de même une œuvre qu’ils m’ont tous déconseillés de regarder: Prison School. Il n’en fallait pas plus pour me donner envie de la voir. Et coup de bol, elle est disponible sur Netflix! Je m’installe donc un soir pour lancer le premier épisode, et là, je comprends pourquoi ils avaient l’air si gênés lorsqu’ils m’en parlaient: c’est un manga érotique, où les grosses poitrines sont légion et où les situations érotico-comiques se succèdent sans temps mort. «Bah », me dis-je, « ça ne peut pas être bien grave ». C’est sous-estimer la capacité des japonais à produire des trucs bien tordus.
Prison School se passe donc dans une école pour filles, dans laquelle 5 garçons sont inscrits pour suivre les cours. Bien évidemment, qui dit manga avec garçons entourés de filles dit également gros pervers en puissance. Et c’est après avoir voulu mater les filles dans leur vestiaire un soir que le groupe de garçons se fait choper et doit subir une peine de prison dans cette école.
Cet anime est assez spécial. D’un côté, il n’y a aucune limite dans le mauvais goût et les fantasmes les plus tordus se retrouvent animés sous nos yeux. Mais d’un autre côté, c’est parfois très drôle. Je ne sais pas trop comment aborder cette œuvre. S’agit-il simplement d’un anime réalisé dans le but d’attirer les spectateurs amateurs de sexualisation de personnages de dessins animés, ou bien s’agit-il d’une grosse parodie de ces types de mangas? Quoiqu’il en soit, ça m’a bien diverti. Les personnages sont tous plus tarés les uns que les autres, entre le psychopathe qui voue un culte à ses figurines, la vice-présidente qui transpire sans arrêt et l’encapuchonné qui voue un culte aux fourmis. Tout est WTF, mais tout s’imbrique plutôt bien. Les situations sont cocasses, même si parfois à la limite du mauvais goût. Et puis il y a toujours une scène drôle sortie de nulle part qui vient ajouter une part d’inattendu dans cette série animée.
Au final, j’aurais presque aimé voir une suite à cette saison de 11 épisodes. D’autant plus qu’après quelques recherches, une suite a été publiée sous forme de manga papier. Par contre, même s’il s’agit d’un petit plaisir coupable, pas sûr que j’assumerais d’avoir les mangas version papier dans ma bibliothèque.