"Les personnes deviennent naïves si elles sont trop gentilles." - Homura Akemi

Puella Magi Madoka Magica ou Mahou Shoujo Madoka Magica est une série de 12 épisodes diffusée dès le 6 Janvier 2011 au japon.

L'histoire.

L'histoire nous entraîne dans la vie de Madoka Kaname, une jeune élève de quatrième de 14 ans fréquentant l'établissement de la ville Mitakihara .
Un matin, Madoka fit un étrange rêve. Se trouvant dans une autre dimension et accompagnée d'une étrange créature, elle assistait au combat d'une jeune fille à bout de force.
Malheureusement, la réalité rattrapa le rêve car le jour même, une nouvelle étudiante fit son apparition, Homura Akemi, qui d’après Madoka est la jeune combattante de son rêve.
Peu de temps après l'arrivé d'Homura, la vie de Madoka a été complètement bouleversée par l'apparition de Kyûbe, la créature étrange de son rêve. Piégée dans un espace altéré avec Kyûbe et sa meilleur amie Sayaka Miki, ils vont être sauver par Tomoe Mami, une Mahô Shôjo (magicienne) de 15 ans fréquentant le même l'établissement que Madoka et Sayaka.
Par la suite, Kyûbe proposa à Madoka et Sayaka d’exaucer à chacune un vœu en échange de devenir des Mahô Shôjo et combattre les sorcières qui blessent ou tuent les humains en créant des espaces altérés.
Mais avant de trouver un vœu qui mérite de mettre sa vie en danger tous les jours, Tomoe leur enseigna les responsabilités et obligations des Mahô Shôjo.

Le staff.

Le studio qui a réalisé Mahou Shoujo Madoka Magica est SHAFT (Natsu no Arashi! TV, REC TV, Sayonara Zetsubô Sensei TV).
L'équipe qui s'est occupé du projet de Mahou Shoujo Madoka Magica se nomme Magica Quartet. Dans ce groupe il y a en producteur Iwakami Atsuhiro (Oreimo, Kara no Kyôkai, Bakemonogatari...), en réalisateur Akiyuki Shinbo (Bakemonogatari, The Soul Taker...), en scénariste Gen Urobuchi (Requiem for the Phantom TV, Fate/Zero...) et en Character Designer Takahiro Kishida (Durarara!!, Serial Experiments Lain...).
Pour les original soundtrack (OST), la compositrice est Kajiura Yuki (Kara no Kyôkai, Sword Art Online, Fate/Zero...)
Pour résumer c'est du solide !

Mon avis sur la série. [Spoil]

Généralités

Au début, je n'étais pas super emballé par le projet, mais lorsque j'ai vu le staff, j'ai direct sauté sur l'animé et personnellement j'ai enchaîné les 12 épisodes en une soirée.
Dans les premiers épisodes, on nous annonce un animé tout mignon sur des Mahô Shôjo, que ce soit sur l'aspect visuel, comme par exemple les décors très colorés et paisible, où l'on voit Madoka et Sayaka vivre une vie d'étudiante ordinaire. Mais aussi, dans le contenu musical, tel que l'opening (Connect de ClariS) et l'ending des épisodes 1 et 2 (Mata Ashita chanté par Aoi Yuuki), mais aussi dans les OST comme Desiderium, Clementia ou encore Salve, terrae magicae.
Dans les premières scènes de combat entre Tomoe Mami et les sorcières on nous donne un aspect positif des Mahô Shôjo, une jolie transformation avec ensuite la vision du gentil qui bat les méchants. Ce sentiment est amplifié par les OST comme par exemple Credens justitiam.
Sur le coup on peut se dire que c'est une série destinée à un jeune public mais il n'en est rien. En effet, Akiyuki Shinbo et Gen Urobuchi ont fait exprès de nous mettre en premier des éléments gentillés pour tromper le téléspectateur.
Tout au long de l'aventure, l'histoire prend une tout autre tournure et se complexifie s’éloignant alors du jeune public. Le premier élément nous le montrant est lors des scènes où nos héroïnes entrent dans des espaces altérés, l'aspect visuel change du tout au tout, prenant alors des couleurs très sombres presque écœurantes et utilisant des animations surréalistes, donnant alors une atmosphère angoissant et glauque. Le coté malsain de ces moments est aussi amplifié par le changement d'OST, comme par exemple Gradus prohibitus.
Par la suite, on découvre l'envers du décors mise en place grâce aux divers événements et révélations. Les relations entre les personnages deviennent plus complexes, que ce soit au niveau psychologique et social. Les dialogues deviennent plus matures et abordent des problématiques incompréhensibles pour un trop jeune public (Amitié, amour, relation mère-fille, vengeance, regret, sacrifice, valeur d'une vie, place de l'Homme dans l’Univers...). L'aspect graphique général de la série est plus sombre, s’expliquant par la notion de la mort pratiquement omniprésente, c'est pour cela que les OST nous renvoyant à la tristesse, au désespoir et à la dépression des personnages sont beaucoup plus présents. (Comme par exemple, Puella in somnio ou encore Inevitabilis)
Personnellement, les scènes de réflexions des personnages sur eux-mêmes et leur entourage sont très intéressantes, ce qui permet de s'attacher plus facilement aux personnages.
Pour les scènes de combat dans la série, je les trouve très réussies. Bien animées, dynamiques, avec de très beau OST différents selon les enjeux de chaque combat.

L'aspect visuel

Je trouve que dans l'ensemble, la série est très bien dessinée. (Certains moments manquent de détails ou sont assez irréguliers par rapport au reste de la série, mais cela peut s'expliquer par le contexte : c'est une série TV, les épisodes doivent sortir dans des délais bien définis). L'utilisation d'un style simple permet de créer un contraste entre le coté joyeux et ordinaire et le coté sombre et mature. Au début et pour les scènes de journée banale, les décors sont jolis et agréables a regarder. Lors des espaces altérés, le style graphique choisi est tout simplement géniale et bien pensé. (Par exemple, j'ai trouvé très intéressant la mise en scène du combat où sayaka commence a perdre la raison, épisode 07, utilisant ainsi un style noir, blanc et rouge avec peu de détail).
Pour le character design, je trouve que les sorcières sont magnifiques et vraiment bien designées. Pour le design des costumes des Mahô Shôjo, je les trouve agréables a regarder mais sans plus, pareil pour les scènes de transformation. Par contre le design de leurs armes et pouvoirs est vachement bien, même s'il n'est pas innovent. Enfin le design de Kyûbe est tout simplement génial, nous donnant un aspect de petite créature étrange mais mignonne, qui est en total contradiction avec sa psychologie.

Les Musiques

Comme je l'ai dit plus haut, nous sommes trompés par l'opening et l'ending des deux premiers épisodes, mais lorsque la série montre son vrai visage, il y a un changement d'ending soit Magia de Kalafina, que j'ai trouvé à la fois intéressant et perturbant car cet ending nous évoque bien le coté sombre de la série, que ce soit la chanson ou même le clip. Le contraste entre un opening joyeux et un ending sombre est pour moi une bonne idée. (Il faut aussi dire que je suis un fan des chansons de Kalafina, et n'oublions pas que Kalafina a été créé par Kajiura Yuki).
Il y a aussi dans l'épisode 09, un ending différent, and I'm home chanté par Ai Nonaka et Eri Kitamura, servant de thème vocal pour la relation entre Sayaka et Kyouko que j'ai trouvé sympathique.
Dans l’ensemble, les compositions de Kajiura Yuki sont excellentes comme toujours et bien adaptées à chaque événement, ce qui permet de nous faire ressentir le sentiment éprouvé par les personnages mais aussi de retranscrire l'intensité de chaque combat.
Malheureusement, il y a des moments où je trouve certaines musiques pas vraiment adaptées à la situation. Soit, la scène de transformation de Sayaka en sorcière dans l'épisode 08 qui utilise l'OST Decretum. Personnellement, je préfère l'OST du Film 1 qui se nomme she is a witch. (J'en parlerai peut être plus tard si j'écris une critique sur les Films).

Conclusion

Mahou Shoujo Madoka Magica est pour moi l'un des animés qui m'a le plus marqué, que se soit au niveau scénaristique, graphique et musical. (C'est pour cela que j'ai enchaîné les 12 épisodes puis les 3 films). Le concept, mélanger du magical girl avec une histoire mature et complexe au style d'écriture de Gen Urobuchi était une excellente idée. L'histoire est très intéressante et bien pensé du début a la fin, pareil pour tous les personnages (que ce soit les Mahô Shôjo ou Kyûbe) et l'aspect visuel et musical est bien travaillé. (Certaines scènes sont inoubliables et pareil pour certaines OST).