Le sourire de Michael Massee
La série est agréable mais n'offre rien de vraiment nouveau. Parmi les avantages, il faut parler des enquêtes, qui se déroulent à l'ancienne (pas de super ordinateur qui va résoudre tous les problèmes à lui tout seul).
Le fil rouge entre les épisodes, c'est la traque mené par un tueur en série (qui est pourtant emprisonné) qui cherche à détruire psychologiquement Rizzoli avant de la tuer. Ce criminel (qui reprend tout ce qu'on a déjà vu sur les serial killer ces dernières décennies : un médecin extrêmement intelligent mais psychopathe et sadique) est génialement interprété par Michael Massee (qui était aussi le tueur dans la première saison de 24 Heures Chrono) ; quand ce mec sourit, je ne dors plus pendant des jours ! Le plus beau sourire carnassier actuel !
L'autre avantage, ce sont les personnages secondaires. A commencer par la mère de Rizzoli, interprétée par Lorraine Bracco (Les Affranchis), sorte de mère possessive reprochant constamment à sa fille d'être une policière (et une célibataire) (à noter que la mère de Isles, que l'on voit hélas trop rarement, est incarnée par Jacqueline Bisset, toujours aussi belle).
J'aime bien aussi Korsak, le vieux collègue de Rizzoli, flic à l'ancienne, un peu bourru mais craquant immédiatement pour le moindre chien.
Les inconvénients ? Les deux personnages principaux, franchement fades. Rizzoli est la belle gosse un peu masculine (bien obligé, dans le monde un peu misogyne de la police), forcément dotée de toutes les qualités. Pas très intéressante.
Isles fait un peu penser à Temperance Brennan, de Bones : une scientifique qui analyse tout, dont la culture générale est phénoménale mais qui semble parfois un peu déconnectée de la réalité. Sauf en ce qui concerne son appétit sexuel.
Ensemble, elle sont parfois comiques, mais tellement caricaturales qu'elles perdent tout intérêt.
Le rythme est assez lent mais pas désagréable. Les épisodes se laissent regarder d'un œil distrait mais sans vraie passion.