Saint Seiya Omega
4.6
Saint Seiya Omega

Anime (mangas) TV Asahi (2012)

Je me sens sale, tellement sale… J'ai maté SSO jusqu'au bout, oui madame, jusqu'au bout, en regardant l'épisode hebdomadaire chaque semaine (Pléonasme m'sieur). J'ai caressé l'espoir qu'à un moment ou un autre, les scénaristes et dessinateurs seraient touchés par la grâce divine ou qu'ils se disent que les plus courtes sont les meilleures et qu'il est donc temps de se sortir les doigts mais non.


J'ai été biberonné au Club Dorothée moi et à l'époque, nous, les mecs, les vrais, ceux qui jouaient au foot avec un berlingot et des cartables en guise de cage, on regardait Saint Seiya et DBZ. Perso, j'ai toujours eu une préférence pour Saint Seiya, franchement les Gold Saints, c'est pas plus badass qu'un nain cornu en slip et la fusion improbable de Schwarzenegger et d'une sauterelle ? Bon, ok, y avait bien les chevaliers d'acier qui avaient autant de charisme que le type à la tête de l'armée du Ruban Rouge mais on s'éloigne là.


Retour en 2014, ou pas en fait, retour au lancement de SSO. Amoureux de l'univers SS (range ton point Godwin bonhomme, t'es HS), je suis au bord de la dépression, l'arc Hadès a été fini à la truelle de 12, sérieux c'est quoi ce combat final tout pété ? Lost Canvas est cliniquement mort… Ha ça, pour acheter du Naruto, y a du monde, mais pour acheter une nouvelle série d'OAV magnifique, y a plus personne. Le film Tenka-machin : Ouverture est WTF au possible, avec une fin ouverte, histoire de garder les fans en haleine et d'avoir une base si on manquait de matos pour faire ce serpent de mer qu'est l'arc Zeus. Eclaircie dans cette morne grisaille, Saint Seiya Omega, une suite animée d'une suite en manga, Next Dimension pour les trois qui ne suivent pas au fond. Ou un truc du genre, à force, on ne sait même plus ce qui est canon ou pas dans cet univers. 'fin si, on sait que Kanon, c'est le frère de Saga mais ça nous avance pas vraiment.


Première constatation qui pète à la gueule comme une gastro de novembre, c'est laid ! Non, attends, quand je te dis que c'est laid… C'est vraiment laid !


Sérieux les mecs, comment on a pu passer de ça : http://saintseiya.wikia.com/wiki/Hades?file=Hades_God.jpg à ça : http://saintseiya.wikia.com/wiki/Mars?file=Mars_Omega.jpg ??? Soit vous avouez que vous avez laissé vos gosses jouer avec vos palettes graphiques, soit vous pouvez aller vous faire seppuku de suite. C'est une honte messieurs, une honte !


A la limite, j'aurais pu pardonner la laideur du bousin si le scénario et l'ambiance étaient au rendez-vous. Pas de bol, ils ont préféré me poser un lapin. La dernière fois qu'on avait vu Seiya, il s'était pris une épée dans le coeur (Arc Hadès) qui l'a conduit dans une chaise roulante (ouais, la chevalerie a pris un sacré coup), avant de nous refaire le classique mais efficace "Lève-toi et marche" dans le film Tenkai-chose… Qui n'est donc pas canon puisqu'entre temps, on a un truc nommé Next Dimension qui est venu s'intercalé… Et on s'en cogne ! Seiya, il va bien, sa promotion canapé a enfin porté ses fruits, il est devenu Gold Saint du Sagittaire. Shiryu, Hyoga, Shun et Ikki ? Mouarf, on va éviter les sujets qui fâchent, les pauvres ont juste été réduits à du fan service bas de gamme, la palme pour Ikki le disparu mort pas mort qui nous sort le grand chelem dans la saison 2.


So ! Mars attaque, sans soucoupes et Burton, il défonce tout le monde, peu importe qu'il vienne d'une autre mythologie et que nos Saints adorés ont déjà latté des no-names comme Poséidon ou Hadès, le type les renvoie tous d'où ils viennent, avec cicatrices en plus et cosmos en moins… Tous les espoirs du monde, où du moins dans la Team Athéna se reportent alors sur Koga, un mioche qui n'est rien d'autre qu'un sous-Seiya, en plus chiant, oui c'est possible, qui est descendu du ciel parce qu'il s'emmerdait dans les étoiles. Il chope l'armure de Pégase, qui se transporte dans un caillou maintenant, essor de la miniaturisation oblige, et qui a cédé à la mode du slim. Il est rejoint par une équipe de faire-valoir allant de la nana garçon manquée au rouquin rival vite supplanté par le fils de la planète rouge qui change de couleur en même temps que d'alignement, on glisse également le gosse de Shiryu, oui, on a des gosses tôt aux Cinq Pics, et un chevalier du loup Glam-J-Pop-ninja.


On introduit rapidement des éléments en fonction des constellations, genre lumière, ténèbres, feu, eau, etc parce que c'est cool mais pas tant que ça en fait, donc on les zappera un peu plus loin dans l'anime. On fait un crochet par le Poudlard du coin pour rencontrer les potes cités au-dessus et on part à l'aventure qui nous fera croiser la route d'une vraie-fause Athéna, alors que Saori est toujours dans le game. Y a pas à tortiller, c'est chiadé comme spitch.


Tout ça pour se retaper une pseudo-bataille du Sanctuaire (oui parce que les Golds se sont encore associés avec un mec louche), le débarquement d'une prévisibilité hallucinante d'un ennemi agissant dans l'ombre et sorti du grand chapeau des mythologies antiques qui finira de toutes façons par être renvoyé de là où il vient au terme d'un combat soporifique.


Voilà, fin de la saison 1, on arrête le massacre ?


Ben non, il fallait une saison 2, où on fait en plus semblant d'écouter les fans. Nouvel ennemi en la personne de Pallas, une déesse dont le monde entier se contrefiche, qui nous fait un caprice en voulant régler ses comptes avec sa bagnole. Quoi ? Quand elle dit nissan une phrase sur deux à la Shun style, c'est juste pour parler de sa sistah Athéna ? Ah…


Soit, elle est entourée de quatre rois célestes (v'là le titre), qui valent chacun trois Gold Saints, rien que ça. Encore une fois, on sent à des kilomètres qu'il y a un autre protagoniste derrière tout ça, qui sera spoilé par les openings, une certaine idée du suspens made in Japon sans doute. Et pour ceux qui n'auraient pas tilté avec les openings, y a le personnage de Subaru qui fait le reste du taf. Kicé Subaru ? Un autre gamin sorti de nulle part qui rejoint la Koga Team.


Cette ultime saison sera un prétexte pour plus ou moins remettre les anciens Saints à l'honneur, ainsi que les Gold Saints pas morts de la saison précédents. On nous balance également le concept de l'Omega dans la face, histoire de quand même justifié le nom de la série, qui est une sorte d'ultime sens de la mort qui tue, avec le pouvoir de tuner ton armure en live et de faire apparaitre des arcs en ciel. Oui, l'influence My Little Pony a même touché Saint Seiya. D'incohérence en niaiserie, on arrive au combat final où tout le monde se quittera bons amis avec, je l'espère, un arrêt définitif de cette purge.


Bilan ? De trop nombreuses heures perdues à regarder une série qui était avant tout destinée aux gosses et aux porte-feuilles de leurs parents, le business de la figurine, c'est une religion au Japon. Tout est fait pour attirer le chiard moyen, des éléments à la Naruto aux attaques DBZ, en passant par l'ambiance ultra niaise. A la base, Saint Seiya est niais certes mais l'amitié et l'amour sont mis en scène dans des combats épiques où le dépassement de soi prime, où il faut aller chercher au plus profond de son corps et de son âme meurtris ses ultimes forces pour terrasser son adversaire. Pas dans Omega, dans Omega, on torche un type qui pèse trois Gold Saints en un demi-épisode. On te sort du Deus Ex Machina tous les 3-4 ennemis et on finit en beauté avec un ennemi que tout le monde a percé à jour… sauf les persos de l'anime.


En gros, tu es fan de l'anime, passe ton chemin et si tu n'es pas fan, fais de même. Va plutôt verser des larmes de sang sur Lost Canvas qui restera bloquer à la fin de la saison 2 ou va attendre Saint Seiya : The Legend of Sanctuary, le film où Seiya ressemble plus à Sora de Kingdom Hearts qu'autre chose.


PS : Ouais, c'était long mais j'en ai gros.

Morthys
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le 5 mai 2014

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