Saki
6.7
Saki

Anime (mangas) TV Tokyo (2009)

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Avec le recul, je me demande bien ce qui a pu me pousser à commencer une telle série ; surtout que ses abords ne donnent pas vraiment envie, présentant dès le premier épisode une débauche de clichés « moe », dont une grande timide aux (très) gros seins, des scènes permettant d'obtenir des sailorfuku mouillés, des plans savamment étudiés pour jouer la carte du fanservice, et le détail qui tue : un semblant de relation homosexuelle entre les deux héroïnes (et entre d'autres protagonistes par la suite). Pour le coup, le studio Gonzo semble tomber bien bas. Bon, il est effectivement tombé bien bas, mais cela n'empêche pas Saki d'être un anime passionnant que j'aurais finalement beaucoup aimé.
Le principe de Saki, c'est moins la débauche de fanservice que le mah-jong, jeu tout aussi hermétique que le go aux non-initiés, mais suffisamment bien traité ici pour devenir palpitant même si j'avoue ne pas tout avoir compris à ses bases. Et pourtant, j'ai aussi vu Akagi.
A l'instar d'un Ring ni Kakero, Saki ne va avoir aucun scrupule à partir dans des délires autour du jeu et des personnages, ce qui explique à la fois les éclairs qui sortent des tuiles et les effets lumineux en plein combat – car à ce niveau, nous pouvons parler de combat – et les adversaires aussi improbables que celle qui possède la chance du débutant ultime, celle capable de faire mourir de peur ses opposants, et bien sûr celle capable de devenir invisible pendant une partie. C'est sûr qu'entre ça et les vues en gros plans de la chaire des participantes, Saki a tout ce qu'il faut pour ne pas plaire à tous les spectateurs... Mais cela m'a beaucoup plu, car cela donne à cet anime un style vraiment à part. Ce qui ne serait pas suffisant sans l'atout principal de l'anime : des parties enragées, parfaitement réalisées pour faire ressortir tout l'aspect prenant des séries de battle. Car pour moi, c'est vraiment sa spécificité « battle » qui donne tout son attrait au titre, ça et son mélange de fanservice débridée et de pur WTF. J'ai trouvé le tournoi très réussi, et pour parler franchement, je n'ai pas pu décrocher de la série une fois celle-ci commencée.
Mon seul reproche, c'est que certains épisodes ne font clairement pas avancer l'histoire alors que, justement, c'est l'histoire et les combats qui l'accompagnent qui donnent son charme à cet anime. L'autre détail fâcheux, c'est que la fin appelle une suite ; donc soit Gonzo se bouge le cul avant de faire faillite, soit on prie pour une éventuelle sortie du manga dans la langue de Molière.

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le 15 mai 2012

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Ninesisters

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