L'auberge du casse tête de la salade russe.

J'avais une vingtaine d'année quand, le jour de la fête du cinéma, j'ai vu l'auberge espagnole dans une salle comble, avec des amis, tombant immédiatement amoureux de ces colocataires des quatre coins du mondes qui allaient nous faire rire et pleurer pendant 2h (et jaloux de ne pas avoir vécu la même chose!). Et j'ai toujours retrouvé ces personnages avec le même plaisir que des amis perdus de vue, rattrapant le temps perdu, découvrant ce qu'ils étaient devenus depuis la dernière fois. Et ce toujours avec le même plaisir, la même émotion.

Klapisch à toujours réussi à offrir des films sincères, loin des suites opportunistes habituelles, construisant une saga unique dans le paysage cinématographique, saga qui se poursuit ici avec la même fraicheur, la même énergie, et encore plus de péripéties, format série oblige. Alors oui, forcément, sur la durée, tout semble moins crédible, tout étant trop facile, s'enchainant parfaitement et trop rapidement en cochant les cases d'un bingo des thématiques du moment avec parfois un peu trop d'application, ce qui rend un peu artificiel l'ensemble, mais les personnages restent toujours au centre de l'action, touchants, vrais, et rien ne semble jamais gratuit, tous étant là pour grandir, avancer, apprendre à tomber et à se relever.

Bref, c'est une déclinaison réussit des 3 films, où on retrouve avec plaisirs le temps d'un caméo nos amis pour avoir de leurs nouvelles, et où on découvre une nouvelle brochette de personnages (et d'acteurs) attachants. Une série qui fait du bien, parfois un peu trop dans l'air du temps, mais qui respecte son public et ses personnages, les traitants avec beaucoup d'humanité, dans leur force comme dans leur faiblesse. Une bonne surprise donc.