La vie rêvée des politicars
J’avais beaucoup entendu parler de Scandal, encensé par la presse et les spectateurs. Mais faute de temps je n’avais jamais vraiment pu me consacrer à cette série. De plus, Shonda Rimes aux commandes de cette (plus toute) nouvelle série laissait présageait le meilleur, comme le pires. Et puis, ma consommation TV a changé, privilégiant les gros marathons de rattrapage de série plutôt que de m’astreindre à suivre un rythme américain éfreiné plus frustrant qu’autre chose. C’est donc un soir, avec mon petit ami que je me suis dit « tiens et si on regardait Scandal, j’en ai entendu que du bon et je dois avoir les premiers épisodes sur mon PC ».
Très vite je me suis plongé dans cette série bien que peu sensible aux questions politiques. Sûrement par faute de culture à ce sujet. J’ai tout de suite reconnu la patte de Shonda avec cette tendance quasi systématique à mélodramatiser tout. Mais, quand des critiques affirment que l’intérêt principal de cette série est du à ses romances de fond, moi je plaide plutôt pour les intrigues, toutes plus addictives et alléchantes les unes que les autres. Traité comme une série policière aux multiples rebondissements, la force de Scandal est aussi d’avoir des fils rouges particulièrement efficaces qui viennent complexifier les rapports entre nos personnages. Côté casting on est vraiment bien loti, même si au départ je trouvais que les personnages manquaient de charisme je les trouve tous aujourd’hui plus attachants les uns que les autres entre une Olivia menant une stratégie de main de fer dans un gant de velours, une équipe hors pairs de bras cassés qui tentent tant bien que mal de suivre leur big boss et des politicards tous profondément conduits par leurs instincts de pouvoir les plus primaires (mention spéciale à notre première Dame, comble de la soif de gloire, d’égoïsme et fervente pratiquante du « sauvons les apparences). Même si la série peut paraître un brin trop exagérée (est-ce que tous nos politiciens se laissent guider par les commandements de leur pénis ?) le côté mélo qui fait perdre en consistance certains personnages ou bien encore le côté « tout le monde il est méchant », le show reste super efficace.
En tout cas c’est sûr, ils ont converti deux nouveaux fans et je vais m’empresser de rattraper mes épisodes de retard… !