Sugar est une série que j’ai découverte par hasard. C’est parce qu’elle était mise en avant sur ma page d’accueil MyCanal que j’en ai appris l’existence. Le fait qu’il s’agisse d’une production Apple + m’a incité à m’y intéresser. En effet, cette plate-forme produit, à mes yeux, des séries d’excellente qualité depuis des années. La première saison était présentée avec les mots suivants : « un détective privé énigmatique se bat contre ses démons intérieurs pendant son enquête sur la disparition de la petite-fille chérie d’un producteur hollywoodien ». La promesse s’est avérée suffisamment attrayante pour que je laisse sa chance à cette nouvelle aventure sérielle composée d’une dizaine d’épisodes.
John Sugar est un détective privé. Incarné par Colin Farrell, il est charismatique, efficace, empathique et secret. Bref, il répond à des codes classiques du genre. Sa passion pour les grands classiques de l’âge d’or du cinéma hollywoodien donne un ton particulier à la série. Il est engagé par Jonathan Siegel, ponte de l’industrie du cinéma. Ce dernier lui demande d’enquêter sur la disparition de sa petite fille. La mise en place est efficace. L’enquête peut commencer…
La saison se construit autour de l’enquête menée par Sugar. La construction narrative est assez classique. Le détective mène ses recherches, cherche des indices, discute avec des témoins, déterre certains cadavres enfouis… On se rend rapidement compte que sa présence dans l’univers de la famille Siegel dérange. L’effet domino généré par les actes de Sugar va densifier l’intrigue et lui donner de l’ampleur. Les trames parallèles se multiplient pour mieux se rassembler au fur et à mesure des épisodes.
La structure scénaristique est solide et efficace. Chaque nouvel épisode apporte son lot d’informations et de rebondissements. Tout en ménageant un certain nombre de zones d’ombre, l’intrigue ne cesse apparemment d’avancer vers son dénouement et la révélation du mystère lié à la disparition de la jeune Olivia. La série semble s’appuyer sur une recette narrative assez classique exécutée avec un certain talent. Néanmoins, cet agréable ronronnement est profondément chamboulé à la fin de saison. En effet, certaines révélations vont faire basculer l’histoire dans un tout autre univers.
Pour conclure, il s’agit d’une jolie réussite. J’ai énormément apprécié l’atmosphère qui accompagne la narration. Elle propose un joli voyage qui s’accorde avec le ton de l’histoire. Colin Farrell incarne un héros intéressant. À la fois fort et fragile, on s’attache rapidement à lui. L’enquête suit un canevas classique mais plein de rebondissements et de rencontres. L’intrigue ne souffre d’aucun temps mort et propose dix épisodes tout aussi prenants les uns que les autres. De plus, malgré sa dimension « old school », la série n’est pas à l’abri de vous surprendre…