Puisque le message principal de l’anime est d’accepter le présent tel qu’il est, avec les choix que l’on a faits, et de ne pas chercher à changer le passé, introduire une machine à voyager dans le temps (qui menace de détruire l’univers) illustre parfaitement l’absurdité et l’impossibilité de vouloir revenir en arrière. Le passé est tel qu’il doit être ; tenter de le modifier n’a aucun sens. Ce spin-off en fait la démonstration à travers sa forme même : la machine n’apporte rien de bon, et les personnages passent tout l’anime à essayer de faire en sorte que rien ne change.
"Ces jours-là ne reviendraient pas, même avec une machine à remonter le temps", cette phrase finale de Watashi résume clairement l’idée que le passé est hors de portée, et qu’il doit le rester. Même si l’on pouvait revenir dans le temps pour revivre certains moments, on ne les revivrait jamais comme on les avait vécus. Au mieux, ce serait une version altérée, donc inauthentique ; au pire, ce serait impossible, car cette volonté de trahir le présent en ressuscitant le passé mènerait à la destruction de l’univers. Cette destruction n’est qu’une métaphore : celle de l’impossibilité de changer ce qui a été.
Les cinq premiers épisodes étaient vraiment excellents. En revanche, j’ai moins apprécié le dernier, que j’ai trouvé superflu. Il n’était pas vraiment nécessaire de raconter comment ils en sont arrivés là, ou du moins, pas de cette manière, en ajoutant du contenu après la très belle conclusion du cinquième épisode.