Gentil et mignon, comme mon Nishikata

Ce que j’ai aimé

Couleurs et animation qui réchauffe le cœur, pétillante, vivante, simpliste. Pas besoin de faire plus pour un anime tranche de vie.

Les personnages principaux, au début, me taquinait un peu les neurones ce Nishikata, difficile d’être aussi dense que lui, puis attachement nécessaire pour pouvoir apprécier la série, voir quasi forcé par la réalisation, toutes ses petites blagues gentilles qui le font rougir, la montagne de scénarios migraineux enroués qu’il s’imagine pour éviter la taquinerie systématique et tragique qui s’abat sur lui, pousse le spectateur au côté de ce gamin qui ne sait pas faire la différence entre un ami qui le taquine et une fille qui montre une douce ambiguïté entre espièglerie et l’action de charmer; drague en argot. Pour illustrer ça, il suffit de voir la scène du maillot de bain : sorcière Takagi gangrène le naïf et candide Nishikata par manipulation effective du non-dit et boum, la matière grise du MC ne peut pas imaginer les raisons plus qu’évidentes, qui se présentent en tant que leurre qu’il n’a le droit d’imaginer sinon d’être étiqueté 変態 (hentai), en mettant en marche son cerveau, il perd toute sa spontanéité, son esprit joueur, il souhaite de tout coeur la mettre en Y qu’il oublie de voir l’essentiel, tout ca n’est qu’un jeu dont il est une victime, mais il y prend goût de plus en plus ce bougre. HAHAHA pauvre Nishikata, ta détresse est ma maîtresse, ton quotidien qu’est-ce que j’aurais aimé le vivre, envie de retourner dans mon passé pour faire la même chose à toutes les filles qui ne m’ont jamais vu, reconnu, compris, mais c’est une histoire bien trop complexe qui demanderait de visiter bien trop de possibilités de passé pour toutes les taquiner.
Le quotidien des deux jeunes qui me semblait ennuyeux, et sans réel inventivité se transforme en épisode icecream, type chocolat drogueur, type “ah j’en reprendrai bien un autre”. Les astuces de sorcière Takagi pour asticoter l’autre plus dense tu meurs, ne sont pas si originales que ça (boîte blagueuse, grimace, vélo à deux, téléphone, fausse lettre de confession, impassibilité face à la vérité, sourire moqueur…), et c’est une force, c’est terre-à-terre du moins sur ce point-là, le spectateur se glisse au travers de ses enfants (F.B.I sorry), pour une immersion on ne peut plus rudimentaire et suffisante pour apprécier ces moments tendres, embrassés d’une aura douillette qui sert de refuge aux spectateur. Parce qu’il est question d’amour, et que tout le monde en est affligé, sujet universel, maladie pour certains et bénédiction pour d’autres, tout ou presque nous séduit au long de l’anime.
L’épisode 11, une réussite inconsciente délivré comme un coup de massue sur Takagi qui cache tant bien que mal le flux sanguin sur ses joues, et Nishikata qui ne profitera en rien de sa victoire, trop embarrassé par ses mots instinctifs, il préfère prendre la poudre d’escampette.
Les endings et l’opening

Ce que j’ai pas aimé

Ca n'avance pas la relation làààà, c’est loooong : le rythme du récit n’est pas à la préférence de tout le monde. Selon moi, l’histoire du M. Yamamoto est construite sur des petits chapitres qui peuvent être lus indépendamment, alors qu’il existe une persistance des actions faites et mots dits, par conséquent il vaudrait mieux pour le lecteur suivre l'ordre de parution des chapitres, car il y a une avancée dans la relation, mais cette avancée timide à pas de fourmi m’insupporte, je suis impatient et je veux voir Takagi embarrassée ! Je veux l’aveux, je veux le baiser, les visuels et émotions qui s’emportent ! Parce que honnêtement les interventions des 3 gamines razmokets n’ont rien d’incroyables, et en plus elles servent de temps de nettoyage entre chapitres. L’idée de poser encore plus le rythme déjà sous narcotique, n’est pas une mauvaise idée… mais trop mal exécutée avec ces personnages.

• Les personnages principaux sont mis en avant, les secondaires sont oubliables.


• C’est pas comme ça que je vais apprendre à séduire moi.


• Le front de Takagi

Malgré mes louanges, je ne trouve pas l’anime extraordinaire, tout au plus sympathique et réussi, à ne pas classer à côté d’Akira ou de Demon Slayer (Vraiment incomparable mais j’aime bien mettre le feu à l’encens, ça fume plus après). On ne peut pas le qualifier de médiocre ou moyen, car il est plus que ça. Je le place dans cette catégorie d’anime qui sont plus que bons mais que j’oublierai de recommander, il sera apprécié par les personnes en manque d’activités émotionnelles, sociales ou qui n’en ont rien a foutre de mes catégories de rangement du spectateur et qui kifferont même s' ils sont stables sur le plan affectif.