Chacal Bond
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le 9 déc. 2024
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Ici, on ne rigole pas !
Dès la première minute: l’intro de l'album « Kid A » de Radiohead en bande son vient attirer l'auditeur dans son piège. On rentre dans l'oeil du cyclone quelques minutes plus tard, aspiré dans ce qui deviendra la colonne vertébrale narrative de la série:
Un homme / peut-être un fantôme / assurément un sniper va assassiner une personnalité politique importante et reconnue en plein Munich.
Il s'est isolé au 16ème étage d'un immeuble. Il est méthodique, ses gestes sont calculés et parfaitement chorégraphiés. Son visage est sec et son regard fermé,concentré.
A quel moment peut-il réaliser le tir parfait ? La fenêtre du temps n'est pas minuscule, elle est micro-sco-pique !
Sa proie ne sera visible et vulnérable que quelques instants. De la voiture qui l’emmène et le dépose jusqu’à l’entrée de son lieu de rendez-vous. Entouré de gardes du corps, d’une foule bruyante et agitée… de quelques manifestants. Il doit être patient, se tenir prêt.
3 815 mètres.
Presque 4 kilomètres sépare "Le Chacal" de sa cible. C’est énorme, monstrueux.
En course à pied, ce n'est pas très long: un simple footing du matin ou du soir.
Mais pour ce qui est d’un tir létal, c'est une distance qui ressemble à un coup de loterie. Un record du monde.
Imaginez le temps qui sépare le moment ou son doigt déclenche le tir et lorsque la balle atteint son point de mire...
8 ou 9 secondes ?
Une éternité, dans tous les cas. Un sacré coup de dé. Mais pas une question de hasard ou de chance.
C’est un rendez-vous manqué ou réussi avec son destin.
Passée cette introduction pour ce qui deviendra une chasse effrénée entre un chat et une souris, vont éclore deux personnes que tout opposent mais dont le mimétisme se révèle peu à peu à nous, d'épisode en épisode.
Et c'est bien là, la grande force de cette haletante série britannique, puissante et sans temps mort !
Une série « miroir » en clair-obscur. Voir surtout en noir profond.
D'un côté, le chat: Bianca Pullman (Lashana Lynch), enquêtrice froide et obstinée pour les renseignements britanniques et de l'autre, la souris en mission, insaisissable et traquée: « le Chacal » (Eddie Redmayne).
…quand un prédateur devient une proie. Que se passe t’il ?
Adaptation libre du roman « Chacal » de Frederick Forsyth (1971), on aimera le jeu d'actrice de Lashana Lynch, tout en justesse et sobriété et le charisme froid d'Eddie Redmayne (tout en contraste avec Úrsula Corberó, jouant l’épouse espagnole délaissée au tempérament enflammé, Olé !).
Le jeu des comparaisons est évidemment tout trouvé avec la saga des Missions Impossibles: - Enjeux internationaux, maquillages, masques, fusil-gadget, cascades et poursuites de voitures, etc...
On peut également les rapprocher dans la qualité de la production et de la réalisation, mais surtout ne vous y trompez pas.
Je vous l’affirmais en introduction: ici, on ne rigole pas !
On parle d’âme et de noirceur. De solitude. De fausses identités. De vrais faux-semblants ou de faux vrais-semblants. Il est question de choix et de mensonges assumés.
Ici, ce n’est pas Star Wars. Il n’y a que des faux Jedi, et seulement le côté-obscur: « Je tue des gens pour de l’argent ! ». Son unique vérité est un gouffre.
Après un épisode de très grande qualité, clôturant ce premier opus, j'ai hâte de découvrir la prochaine saison.
A la recherche de la rédemption, sera t’il question d’un Chacal désirant rattraper une lumière qui lui échappe ? Une lumière incarnée par sa femme et son enfant.
… vers un « New Hope », possible, n'est-il pas ?
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Créée
le 20 mai 2025
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