The Eighth Sense
7.9
The Eighth Sense

Drama Viki (2023)

Dès la première scène, on sait déjà qu'on est pas dans un drama type. On flirte même avec l'authenticité du cinéma coréen qu'on aime. L'entrée en matière a une texture réaliste, on entre dans une ambiance qui fleure le vrai, les gens qu'on voit, qu'on croise, les discussions qu'on entend. La scène présente les personnages comme ça, comme ils sont à cet instant T. Et il suffit de quelques regards, quelques phrases, quelques échanges de gestes pour en savoir déjà beaucoup sur eux.


Je me suis surprise à ne pas décrocher de la série jusqu'à la fin. Et je m'y attendais vraiment pas, pensant tomber sur un "BL" relativement habituel, bien que catégorisé "deep and mature".


Ici, pas de maquillage excessif, des visages palpables, des corps nus sans musculature, des angles de caméra qui s'approchent de l'humain, des effets de flous peut être pas toujours appréciables mais rarement dénué de sens, un son cru et une BO qui sort de l'ordinaire. Et des épisodes assez long pour ne pas bâcler l'ensemble.


Les personnages sont bien écrits, et pourtant beaucoup de choses sont tues. Ils sont tangibles, sans excès malgré des sentiments puissants. Leurs relations, qu'il s'agisse du "couple" principal ou des très importantes amitiés, sont toutes uniques et rafraichissantes par leur réalisme, et par les sujets qu'elles soulèvent : le mal-être traumatique, le mal-être classique de l'étudiant.e effrayé par l'avenir incertain, la surconsommation d'alcool/la fête, la pression senior/junior qui évolue dans le temps, les relations sexuelles, l'ingratitude, la jalousie/pression sociale, la dépression suivie médicalement, l'importance du soutien des adultes...


C'est aussi un "BL" où les femmes ont leur place. Des VRAIES femmes, pas des potiches, pas des PNJ : des personnages importants, divers et solides qui apportent leur pierre à l'édifice.


La romance en elle-même suit un chemin sensé, compte tenu du background des personnages. Les scènes qui lui donnent naissance n'ont rien de clichées, elles sont même fluides et émouvantes. La façon de filmer l'alternance entre les sourires qui s'allument et ceux qui s'effacent, les doigts qui s'effleurent, les rapprochements non-dits, puis les affections respectueuses, le glissement vers quelque chose de plus fort, l'entremêlement des corps... Rien de surfait, rien d'obscène, rien d'awkward, rien de vu et revu tout en étant si réaliste qu'on pourrait l'avoir vécu.


Je n'en dirait pas plus, mais je recommande vraiment.

Zosha
9
Écrit par

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Créée

le 30 avr. 2023

Critique lue 315 fois

6 j'aime

Zosha

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6

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