The Good Wife est une série mixte qui jongle entre le mode procedural (épisodes bouclés) et le mode feuilleton (intrigues étalées). Le savant dosage n'ayant probablement pas été facile à trouver, la série démarre de façon un peu poussive. Durant les 2-3 premières saisons, le côté procedural est très présent : la série enchaîne des épisodes bouclés au cours desquels une affaire juridique est traitée et résolue. Quelques arcs narratifs de fond sont distillés ici et là, mais ils passent un peu au second plan.
Par la suite (vers la saison 4), l'équilibre est réajusté pour faire de TGW un véritable feuilleton politico-juridique : les arcs narratifs s'étoffent, gagnent en visibilité, adoucissant ainsi le côté rébarbatif des premières saisons. Le problème c'est qu'il faut tenir trois saison pour bénéficier de ce changement salutaire. Il n'est pas étonnant que des spectateurs aient été perdus entre temps.
Malgré tout, TGW reste une excellente série et, une fois que le bon équilibre a été trouvé, elle devient encore plus passionnante : les affaires du cabinet d'Alicia se téléscopent avec les problèmes de son mari, les autres personnages se retrouvent impliqués dans leurs propres intrigues, des choix doivent être faits et leurs conséquences assumées. De très nombreuses thématiques sont abordées, prenant parfois le pas sur l'actualité, le récit est fluide et, parfois, haletant.
On pourra éventuellement regretter que certains personnages secondaires n'aient pas été plus approfondis ou que les circonstances en aient fait disparaître certains. Néanmoins, TGW reste une série haut-de-gamme qui arrive à tenir la course avec très peu de baisses de régime. Ce qui, considérant le format choisi (saisons de 22 épisodes), n'a pas du être de tout repos...
A voir !