C’est divertissant et bien rythmé, mais alors par contre, il faut vraiment mettre la suspension d’incrédulité de côté pour regarder, parce que ce n’est absolument pas crédible.
On suit un livreur sans histoire dont la vie bascule brutalement lorsqu’il est accusé à tort d’un crime atroce.
Et on a l’impression que la série change de genre tous les deux épisodes : d’abord thriller technologique, puis Prison Break, Squid Game, Fast & Furious. Et si ce grand mélange de genres est plaisant à voir, l’efficacité prime clairement sur la cohérence.
On enchaîne les situations improbables, les retournements sortis de nulle part et les montées en puissance toujours plus excessives, au point où toute tentative de réalisme est définitivement abandonnée.
La série ne cherche jamais vraiment à être crédible, mais plutôt à maintenir un rythme constant et une tension artificielle, quitte à sacrifier la logique du récit.
L’action, dans l’ensemble, est efficace : c’est brutal, avec une bonne utilisation de l’espace et des éléments du décor dans les combats, même si parfois le montage est un peu trop découpé et que les CGI peuvent être assez grossiers lors des poursuites en voiture ou à moto.
Niveau acting, Ji Chang-wook est excellent comme toujours et parvient à rendre crédible la transformation progressive de son personnage, sans jamais tomber dans l’excès. C’est tout l’inverse pour Do Kyung-soo, qui joue un antagoniste digne d’un film des années 80, caricatural au possible.
J’ai quand même passé un bon moment au final car c’est suffisamment généreux avec un enchaînement de situations excessives, de twists improbables et de moments de tension qui maintiennent l’attention jusqu’au bout mais qui mettent clairement à l’épreuve la crédibilité de l’ensemble.