C'est une véritable torture pour moi que de noter et critiquer cette série.


Attention spoil.


Commençons par les points positifs :


Le casting. Pour moi, c'est ce qui a sauvé cette série. On ne peut pas ignorer l'incroyable performance de Lee Jun Ki pour ce qui est de jouer la souffrance. Et il souffre croyez-moi ! Non sérieusement, je n'ai jamais été déçue par une quelconque performance de Lee Jun Ki. Je l'apprécie beaucoup en tant qu'acteur même si certains peuvent penser qu'ici, il en a fait un peu trop sur ce coup.
Que dire également de l'antagoniste, Gwi, interprété magistralement par Lee Soo Hyuk ou mon crush de la série qui aurait tenu son rôle de méchant à la perfection si le scénario ne l'avait pas dévoré pour en faire une espèce d'anti-hero faiblard dans les deux derniers épisodes.


Ce sont les deux acteurs qui m'ont le plus marqué, mais j'applaudis également le reste des artistes qui étaient attachants même s'ils manquaient cruellement de développement selon moi.


Je félicite également la richesse et la beauté des costumes. C'est assez rare pour moi de noter ce point puisque ce n'est pas le premier drama historique que je regarde, néanmoins c'est la première fois que je remarque un esthétisme de ce niveau.


Pour ce qui est des décors, ils sont au contraire un peu trop bâclés avec une maisonnette dans la forêt que l'on reconnaît 3 ou 4 fois dans la série où les metteurs en scènes n'ont même pas pris la peine de changer certains plans.


D'habitude, je ne suis même pas du genre à remarquer les faux-raccords, cette fois si. Comment ignorer l'interrogatoire (torture) de Yeong Sang où on aperçoit le garde frapper la chaise au lieu de ses jambes ? Comment ignorer le talon usé des nouvelles chaussures que notre héroïne a acheté pour son amoureux transit ? Enfin... S'il y avait eu que ça.


On ne peut ignorer les faiblesses scénaristiques de cette série. Un Gwi extrêmement prudent qui ne prend pas la peine de détruire un journal potentiellement objet de sa destruction, qui ne se rend pas compte que deux pages sont collés...? C'est très limite.
Un méchant vampire qui commence à parler à tort et à travers à n'importe qui de ses potentielles faiblesses avec une psychologie comme la sienne... C'est aberrant.
Qu'il tombe carrément amoureux de quelqu'un et culpabilise de l'avoir accidentellement tuée alors qu'il a déjà assassiné tant de gens aka cette magnifique scène de morsure dans une baignoire infligée à cette enfant d'à peine dix ans...
Enfin... On bassine pas (notez le jeu de mot) les gens avec l'aspect sans pitié d'un personnage pour lui faire pleurer une femme à la fin ! Et puis... D'où sort cette reine et apparemment psy qui déclare à Gwi qu'il est jaloux des humains et de leurs émotions et qu'il aimerait secrètement être comme eux ? Est-ce quelqu'un avait remarqué une telle chose jusqu'ici ? Ou pense comme moi que ça sort de nul part ?


Et Yang Song ou descendante de Gwi ? Pourquoi donne-t-elle une telle force à Sung Yeol alors que la lignée maternelle n'a donné aucun pouvoir à Gwi ? Et si c'est une question de sang, pourquoi cela n'a eu aucun effet non plus sur le père de celle-ci quand il l'a mordue quand elle était jeune ?


Et le meilleur ami du prince sacrifié par Gwi qui devient vampire et obtient un rasage express de la barbe en plus, on en parle? Je n'ai même pas pu le reconnaître tellement le manque de barbe m'a interpellé... Je ne sais même pas si c'était le même acteur pour tout vous dire...


Et les vampires ? Comment sont-ils transformés finalement ? Il suffit d'une morsure ? Alors pourquoi la reine consort, tuée par Gwi ne s'est pas éveillée en tant que vampire avant que Sung Yeol ne lui offre une goutte de son sang ?


Que d'incohérences...


Que dire du dénouement également... Vous n'allez pas me faire croire que personne n'a pensé à faire exploser le palais souterrain en plein jour pendant que Gwi était en dessous au bout de 120 ans de lutte quand même ? Et puis, à quoi ça sert de le retenir à l'intérieur si vous le faites en plein jour ? Il peut pas s'enfuir de toute façon...


On nous bassine pas non plus avec un plan secret pendant aussi longtemps pour finalement absolument rien en faire ! À croire que les scénaristes n'avaient pas d'idée pour la fin et se sont dit "ça passe". Non désolée ça passe pas non...


Que dire également de cette fin fan-service avec Lee Jun-Ki qui nous rabâche 150 000 fois qu'il va mettre fin à ses jours parce qu'il ne supporte plus d'être un monstre et qui se repointe au bout d'un an après le dénouement (mais où était-il entre-temps d'ailleurs ?) pour retrouver sa dulcinée. OK je veux bien que tu sois amoureux et tout mais après avoir vécu 120 ans comme un monstre en étant chaque jour répugné par le fait d'avoir sacrifié ta fiancée et te nourrir de sang juste pour survivre et libérer le royaume du joug de Gwi... Te dire "Non c'est bon je vis après l'avoir buté, j'ai trouvé l'amour" ça passe pas non plus. Navrée mais mieux valait qu'il meurt pour de bon.


Je vais arrêter là même si je pense qu'avec un peu de recul, j'aurai encore pas mal de choses à mettre en lumière dans cette critique.


En conclusion, jolies musiques, jolis costumes, joli casting.
Dommage pour les trucs importants : le scénario bourré d'incohérences, une psychologie ruinée dans les trois derniers épisodes et des décors trop peu transformés pour ne pas être reconnus entre eux.


Ps : pour se moquer parce qu'il faut bien plaisanter dans la vie, je citerai les dernières paroles de Gwi le vampire sans-pitié qui crame en voyant le soleil.
: "c'est beau"

Solène_
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le 23 oct. 2019

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Solène

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