Au vu de la hype gigantesque autour de cette mini-série, et parce que le trailer m'avait pas mal intrigué, j'ai eu envie de me mettre à la fameuse mini-série Wandavision. Tout était fait pour me plaire : un pitch original, des personnages sous-exploités jusqu'à présent, et un format court, histoire de ne pas passer des mois sur la même série. Après vision-nage (j'adore rire) en quelques jours, je peux résumer tout ceci en un mot : dégringolade. C'est d'ailleurs cet aspect qui me force à écrire une critique. Et attention, je vais salement spoiler.
Le début de la série m'avait pourtant happé : notre petit couple vit heureux dans sa sitcom en noir et blanc, avec son humour potache et ses rires à chaque fin de phrase. L'hommage-parodie est réussi, et on sent que quelque chose ne va pas (notamment lors du repas avec le patron de Vision, où ce dernier s'étouffe sous les rires du public, avec une Wanda plus sérieuse que jamais). Lors des premiers épisodes, une fausse légèreté s'installe, laissant présager quelque chose de plus sombre que prévu... Et pour cause : Wanda, en pleine crise existentielle suite à de trop nombreuses pertes d'êtres chers, a créé ce monde illusoire où tout est parfait pour sa vie de famille ! Jusqu'à l'épisode 7, Wandavision semble vouloir traiter, avec une maturité agréable (car trop rare) chez Disney/Marvel, de lourds sujets tels que le deuil, la folie qu'engendre un trop grand pouvoir, ou encore l'égoïsme chez les super-héros.
Mais ça, c'était avant. Avant les derniers épisodes. Car passée l'ambiance si particulière des débuts et son côté StephenKingesque (le petit village paumé des USA en proie à des puissances inquiétantes), la série finit par tomber dans les travers habituels de ce genre de production. Et c'est dommage. On commence avec une mise en place lente, qui n'hésite pas à utiliser la mise en scène pour valoriser son propos, et on termine avec tout ce qui m'agace chez Marvel : de la baston jusqu'à plus soif, des incohérences de partout ("White Vision" qui se souvient être Vision mais qui disparaît complètement de l'épisode, par exemple), une héroïne qui change d'avis trop vite (le propos sur le deuil dont je parlais juste avant est balayé en une dizaine de minutes), et surtout, SURTOUT, du teasing.
Que vous ayez aimé ou pas Wandavision, sachez une chose : c'est encore une pub déguisée pour les prochains films. Monica Rambeau ne sert à rien d'autre, dans la série, qu'à obtenir des pouvoirs (en traversant le champ de force de Wanda, ce que plein de gens font, mais bon) et nous offrir l'un des pires teasing que j'ai pu voir en fin de série. Pareil pour Wanda, qui finalement reviendra peut-être sous forme de Dr Strange bis. Je ne parle même pas de la "méchante" Agatha, totalement loupée à mon sens, qui refera surface dans 4 ou 5 ans, au détour d'un caméo qui sera incompréhensible pour qui n'aura pas vu la série (comme d'habitude).
Cette série a de très bons côtés : une DA très sympathique, un casting correct (surtout Paul Bettany), pas mal d'idées de mise en scène, et une ambiance qui fonctionne vraiment. Certains passages sont même vraiment réussis, comme la scène de "l'homme aux abeilles", la dernière scène de Vision, ou encore la création du Hex par Wanda. Mais la fin se montre trop "Marvelesque", et c'est regrettable. On pourra me dire que c'est comme ça que ça marche, que ces films ont toujours fait ça. Oui, mais j'avais de l'espoir pour cette oeuvre-ci. Le début m'avait fait oublier que je regardais une production Disney/Marvel, la fin me l'a rappelé violemment.