Avouons-le : les connards (et les connasses), c'est ce qui donne du piment à une série (ou tout autre produit de divertissement). Et il me semble que dans la vie aussi d'ailleurs... En tous cas, Vincent, le héros de White Gold, est un connard comme on en fait de meilleur : arrogant, prétentieux, menteur, opportuniste... bref, le vendeur de véranda dans toute sa splendeur. La série - disponible sur Netflix - se déroule dans l'Essex des années 80. C'est un vrai régal de retrouver l'ambiance à la fois naphtaline et décomplexée de cette époque, qui plus est dans une Angleterre banlieusarde aux petits oignons. Sans compter un emballage musical génial puisqu'il regroupe les meilleurs morceaux anglais de cette décennie. Les personnages secondaires sont tordants, de la secrétaire caniche au collègue trop honnête pour patauger dans tout ce merdier, en passant par la femme de Vincent, magistralement sexy sans le savoir, et la commerciale concurrente prête à tout, vraiment tout, pour réussir. Même la franc-maçonnerie en prend pour son grade. C'est anglais, donc tout autant subtil que parfois vulgaire. Un indispensable qui ne plaira sans doute pas à tout le monde mais qui mérite d'être tester au moins 1 ou 2 épisodes... Et puis, non, finalement regardez tout !