Joseph aka Joe, est un jeune homme qui a tout pour lui : mignon, sentimental, attentionné et passionné, ce féru de littérature a la chance de travailler dans une librairie. C'est là qu'il va rencontrer Beck, une charmante blonde aspirant à être écrivaine sur laquelle il flashe instantanément, il ne sait quasiment rien d'elle, mais elle deviendra l'objet ultime de ses désirs, c'est elle qu'il veut et pas une autre. Déterminé, il semble prêt à tout pour la conquérir. À partir de cet instant son image de gendre idéal s'effrite, ce qui nous rappelle que la perfection n'existe pas, mais ses imperfections sont bien plus sombres que celles du commun des mortels et c'est ce qui fait le sel de cette série.
On pourrait s'imaginer que c'est très teenage, une romance banale, creuse mais elle fait passer bien des messages, les principaux sont de se méfier des réseaux sociaux et du paraître. L’héroïne est d'ailleurs bien inconsciente, facilité scénaristique ou moyen de mieux faire passer sa morale ? Je pencherai plutôt pour la première option, ce qui a gâché le visionnage du pilote qui a enchaîné les grossièretés : aucun volet ni rideau à sa fenêtre, on peut tout voir de ce qu'il se passe dans son lit mais ça ne lui en touche pas une, elle perd son portable sur lequel elle n'a mis aucun mot de passe mais n'essaie jamais de le localiser... Joe est super stalking man, il va dans ses lieux de fréquentations sans jamais se faire repérer par elle et ses amies, il entend tout en étant à une bonne distance d'elles, il arrive à s'introduire chez elle et chez quelqu'un dont la demeure doit être super sécurisée, sans être inquiété. Bref le début était trop facile, mais les choses finissent par se gâter ce qui remonte peu à peu le niveau.
La ville de l'histoire est essorée jusqu'à la moelle et je m’abstiendrais de citer tous les clichés, puisque cela ne m'a pas empêché de tout regarder.
Nous avons le droit à une guerre jouissive avec la seule personne qui semble être de taille, la complexité du personnage m'a fait éprouvé quelque chose que je ressens rarement : un sentiment mi-figue mi-raisin, celle d'à la fois souhaiter qu'il arrive à ses fins parce qu'il a l'air d'être ce qui est le mieux pour elle et celle de dire à Beck de prendre ses jambes à son cou. Le rôle va comme un gant à Penn (il faut dire que ce type de rôle commence à devenir sa spécialité ;)) et Shay Mitchell s'est bien améliorée depuis Pretty Little Liars, elle m'a surprise.
On est bien immergés dans l'esprit de Joe grâce à sa narration, on peut facilement avoir l'envie de regarder jusqu'au bout pour avoir les réponses à nos principaux questionnements : Quel est son passé ? Arrivera-t-il à avoir son fameux happy ending avec Beck ? Son véritable visage va-t-il être découvert ?
Malheureusement le final est un peu décevant, sinon j'aurais certainement mise une note un poil plus élevée, à voir si la saison deux la remontera.