Les meilleurs albums de 2017 selon Adrast

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Bon ben c'est un hit. Pas besoin de beaucoup d'écoutes pour se rendre compte qu'on a affaire à un bon gros pavé de noirceur diffuse, qui se dissémine lentement mais sûrement, comme un bon poison quotidien. Le dernier morceau "ritualiste", en lente procession panégyrique, laisse un gros manque une fois terminé.

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BM sophistiqué, onirique et romantique, une sorte de Post-Black à la Ved Buens Ende qui voit plus loin, aux confins de groupes dépressifs et modernes comme Lifelover. 7,75, parce que je fais vraiment la fine bouche sur des passages redondants ou qui s'étirent inutilement, mais franchement ça vaut son 8 à l'aise. Mention préciosité et rareté, donc sacré.

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Du Metal "Post", mais pas du "Post Metal", déjà parce que je n'aime pas trop le terme, synonyme de Postcore à mes oreilles, et parce qu'on a affaire à quelque-chose de plus large ici, de plus ambitieux. Niveau atmosphère on est plus proche des groupes de Dark Ambient, avec la lourdeur des groupes de Metal ascendant Post, tout en ayant l'oppression des groupes d'Indus.

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8/10 au bas mot Obama. Y'a que le chant qui est à la traîne. Le reste est de haute facture, surtout le soin apporté à la mélodie et à l'accessibilité dans la technicité. Une certaine familiarité avec Beyond Creation.

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Post-BM jazzy, bien loin du Black en fait. Dommage qu'il n'ait pas une meilleure note sur le site, l'audace du groupe méritant d'être soulignée. En plus, c'est pas comme s'il sonnait autant FM que Shining (version NOR), autre tenant (ou usurpateur ?) de cette étiquette "Blackjazz". Evidemment, faut tolérer un minimum les gimmicks appartenant plus à la galaxie Cocore/Screamo dans les plans de guitare, l'incartade langoureuse de "Rain" [Careless Whisper n'est pas loin] et le chant assez passable pour se concentrer sur le soin apporté aux instrus secondaires entre Jazz (saxo), Electro (Drum'n'Bass en particulier) et à une très faible échelle Classique (avec ce piano discret). C'est à la fois à la limite de l'avant-garde et en même temps accrocheur, un bon équilibre donc, comme Yakuza avait pu le faire en officiant dans une veine plus chaotique. 7,5, parce que les morceaux auraient pu gagner en mémorabilité.

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7,75. Pas méga satisfait par la fin, mais on a affaire à un très bon album de Doom multi-influencé, piochant à la fois dans le Death et le Black, tout en n'oubliant pas le Post-Rock, avec une certaine empreinte ritualiste. En plus la pochette est pas trop dégueulasse (pour une fois).

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Pas mal de très bons morceaux, et le reste est de bonne à très bonne facture, donc c'est bueno. Content de retrouver le feeling mélancolique et désespéré de Visqueen noyé dans la violente âpreté qui fait la marque de fabrique d'Unsane. 7,5 arrondi à 8.

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Ca m'évoque le meilleur de la scène Screamo indé/UG français mixé à du Black moderne et à du Postcore. Une sorte de version actuelle et pas trop guindée de ce qu'incarnait Solstafir il y a 10 ans ; soit un groupe spirituel (pas trop spiritueux) et "naturaliste", à rapprocher d'un Drudkh "ouvert", à la Blood in Our Wells. En plus ça a le mérite de pas trop sonner "hipster"...

En un mot : fraîcheur.

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Le groupe a bien pris forme depuis que je les ai laissés en 2015. Ici les morceaux sont à la fois sursaturés de dissonance et de peps [la prod est surgonflée, un peu trop peut-être], tout en cultivant la mélodie, par les riffs et le chant. Du bon BM moderne, entre Post, Orthodoxe et Mélodique.

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7,5 arrondi à 8. Du Blackened Death dissonnant comme il est bon, pas au niveau des meilleurs du genre (guitares un peu faiblardes dans le mix), mais quand même sacrément plaisant, avec son petit lot de bons/très bons morceaux (3 au moins). Gagne à être connu et donc écouté plusieurs fois.

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Je crois qu'on ne peut pas y couper, cet album doit finir dans le top, puisqu'il est aussi inattendu qu'il s'avère bon et plaisant à l'écoute. Plus viscéral que n'importe-quel groupe de (retro)-synthwave ascendant geek (coucou Perturbator) et gavé de mélodies (tantôt futuristes, tantôt mélancoliques) entêtantes en plus de ça. Chaque titre est un instantané qui malgré tout se suffit à lui-même. On imagine bien certains titres faire partie de la BO d'un jeu de course futuriste type WipeOut voire F-Zero. Nonobstant ses 48 minutes, il semble bien court, ce qui est certainement gage de qualité.

En un mot : entêtant.

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Comme d'hab', j'aurais envie de ne pas trop aimer, d'être par trop critique [notamment à cause de ce chant franglouillard], de prendre assez de recul pour ne pas trop m'y attacher, comme dirait le grand philosophe Christophe Maé, mais ces boucles hypnotiques, dorénavant plus Grunge, font toujours leur effet sur moi, et ma faiblesse pour les morceaux au format FM [comprendre les tubes bien composés] me donne constamment envie de relancer l'écoute. Un album de faible, par des faibles, pour des faibles, qui ont un gros faible.

Plus instantané que Rise, peut-être moins entêtant aussi, globalement, la névrose n'étant pas la même, paraissant plus juvénile, avec une envie plus forte d'en découdre, moins répétitive, lancinante et dépressive. Le ronronnement cérébral du ruminant traumatisé par Pornography et son porte-étendard One Hundred Years s'efface au profit du Rock fiévreux [© Philippe Manoeuvre © RayBan et blouson en cuir]

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Morceaux courts et catchy, agression permanente ou presque, c'est l'amour assuré dès la première écoute. Un petit effort supplémentaire sur la prod et des compos qui filent moins entre les doigts auraient pu faire un potentiel 8.

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7,5. BM entre Post et Avant-Garde, au parfum enchanteur, sans pour autant ébahir par sa technicité ou son excès d'originalité. Nonobstant, le charme opère et les multiples écoutes ne parviennent pas à en épuiser la formule.

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Postcore artisanal. Fait avec amour (d'Isis et CoL). Sombre comme l'étoile noire. Comme dirait Jean-Michel critique, "à classer entre le Vertikal de Cult of Luna et le Glasrew Point de Wheelfall". Sûrement trop proche de ses aînés, et pas assez inventif, mais sacrément efficace dans la noiraude. Un 7,5 en fait.

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c/c liste albums 2017 : "Au début j'ai pensé "qui a mis du Heavy Metal dans mon Mutoid Man ?" puis j'ai retrouvé mes marques, entre cette batterie survitaminée et crusty, et ces riffs de guitare cartoons façon Kurt Ballou. On est en territoire Convergien, en plus "décomplexé", entre Every Time I Die et Kvelertak ; si bien qu'on les verrait bien faire la première partie de Mastodon, tellement ça rocke, ça riffe et ça s'la joue cool allah QOTSA". En gros un plaisir coupable pas dénué de défauts (son chant clair omniprésent à gros sabots) mais efficace en diable ; dans la droite lignée des Mastodon depuis The Hunter, avec le côté foutraco-technique de Blood Mountain. Si Mastodon est le nouveau QOTSA, Mutoid Man serait le nouveau Mastodon. CQFD.

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Pas loin du 8 si on n'est pas trop exigeant et que les morceaux fillers de quelques secondes ne vous rebutent pas. Finalement le Crossover présenté ici expose une recette usée jusqu'à la corde mais c'est toujours aussi efficace et ça fait son office d'album feel good sans tomber dans le mièvre de la Pop indé mainstream façon top albums de l'année SensCritique ou la kitscherie du Metal festif allah Eluveitie et comparses. En somme, un bon groupe de Crossover qui représente bien le genre et fait bien la synthèse entre Punk et Metal, comme avait pu le faire un Slayer avec son Undisputed Attitude.

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Une expérience essentialiste comme je n'en aurai pas 50 000 cette année. Épuré comme du Post-Rock, mais sans les gimmicks habituels du genre, donc a fortiori plus intéressant et homogène [comprendre que ça coule de source entre les morceaux] que le dernier Godspeed. C'est relativement original tout en ayant une certaine forme spirituelle déjà entendue. En d'autres termes, c'est à la croisée des chemins entre la naïveté, la beauté et le sacral. Sans oublier l'onirisme, terme le plus galvaudé qui soit, mais aussi le plus utilisé pour cet album tant il lui semble approprié.

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Ca m'évoque la poésie d'Enablers, son côté Noise aussi, mêlé à un formatage "jeuniste" des morceaux, flirtant avec le Garage et le Punk BCBG [ancien mot pour qualifier les "bobos" d'aujourd'hui] des Clash pour aller droit au but et accoucher d'un format résolument pop, et donc accessible. Mais ce serait nier le fond glauque de l'album, cet ancrage Post-Punk corde à sauter (dans le vide) pas si perceptible que ça à la première écoute. Ce qui fait plaisir c'est que sous cette apparente décontraction se cache un malaise, palpable à force d'écoutes régulières, et dont "Windsor Hum" est sûrement le point d'orgue. C'est grâce à ça que de l'album émane une certaine âme, un parfum aigre-doux qui donne envie d'y retourner sans cesse, pour mieux reprendre ses petites doses de chansons de déplaisir Noisy Post-Punk avec plaisir. Pas un chef-d'oeuvre, mais un bon album avec du caractère. 6,75 pour ne pas dire 7.

Mon album de normalitude de l'année.

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Comme BAN qui ferait du Postcore Ambient en vacances entre l'enregistrement de MorT et d'Odinist. C'est beau, c'est grand, c'est fort, ça m'interpelle, et ça me contente bien plus que le dernier Amenra.

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Voyage astral pour du BM atmosphérique largement influencé par le Dark Ambient. Gagne à être écouté à répétition car aucun riff ne rocke assez méchamment pour directement accrocher l'oreille. 7,5 arrondi à 8, du fait de ce manque d'atomes crochus, largement compensé par une atmosphère aux petits oignons.

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7,5. BM occulte (ou "orthodoxe) qui rappelle un peu Ascension, difficile à assimiler, bien qu'il ne soit pas surchargé d'information. C'est qu'il se laisse désirer et ne dévoile pas toute son atmosphère terriblement homogène en une écoute. Un album que l'on apprend à aimer sur la longueur.

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7,5 arrondi à 8

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7,5. Des soli chien-fous débarqués du Heavy Metal comme j'en avais plus entendu depuis le Stench of Redemption de Deicide, appliqué à la formule HxC d'Integrity. Comme d'hab' le chant pèche, mais le reste me réconcilie avec le groupe [la même année que je me détache de Converge, comme c'est cock-ass], notamment grâce aux multiples prises de risque, entre chants cocore, spoken-word et Soul, on est dans un gros bordel qui rend autant hommage aux gloires du Metal qu'à la ligue du Hardcore ricain. Un album qui se prend pas trop au sérieux mais qui s'avère on ne peut plus correct.

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7,5. Du BM le plus souvent dissonant [comprendre avec un gros feeling orthodox] qui voit plus loin que le bout de son nez.

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7,5. Beau retour, c'est la fête, comme toujours avec un bon album d'At the Drive In, et j'oserais même dire Mars Volta, pour les nombreux rageux qui supportent pas le groupe et se sentent obligés de saquer cette nouvelle livraison d'ATDI.