Les meilleurs films avec Émilie Dequenne selon takeshi29

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Après la parenthèse "Mademoiselle de Joncquières" Mouret revient à du pur Mouret. Suis-je lassé de son cinéma ? Je l'ai craint au début mais définitivement non, surtout quand il signe une œuvre ample, drôle et profondément mélancolique, quand il intègre enfin à ses marivaudages de la gravité. Et cette fin bouleversante qui déploie en sous-texte cette morale délicieusement immorale : on peut céder à ses envies et être quelqu'un de bien.

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Jamais évident le deuxième long quand le premier a été un tel succès, qui plus est mérité, et il faut avouer que Lukas Dhont se sort remarquablement bien des nombreux pièges qu'il s'était lui-même tendu en empoignant un tel sujet.

Le garçon saisit parfaitement la fragilité de l'adolescence, les troubles qu'elle fait naitre, les sentiments qui se télescopent, aussi exaltés/exaltants que contradictoires. Il sait faire poindre l'émotion sans en abuser, comme respectant la douleur de chacun de ses protagonistes.

Bref Dhont est un vrai cinéaste et quand il aura su se délester d'influences qui pèsent, Dolan est partout les Dardenne en embuscade, quand il empêchera ces personnages de poursuivre Malick dans des champs, quand il apprendra à faire du moche, quand il comprendra que la délicatesse d'une discussion ou d'une étreinte est bien plus impactante qu'un plan sursignifiant d'un garçon se retournant sur son enfance et son innocence avant de s'élancer vers son futur, il pourra faire des films immenses. Les siens, tout simplement les siens...

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Garance Marillier, actrice tellement douée qu'elle est capable de me faire aller vers un truc que j'avais gentiment rangé aux oubliettes dès son annonce. Un biopic, genre plan-plan s'il en est, consacré à la footballeuse Marinette Pichon, comment dire que ça avait pour moi tout du truc repoussoir. Eh bien merci à Garance car non seulement elle est ici encore formidable mais le film n'est pas si mal, plus ambitieux et surtout moins convenu que j'aurais pu l'imaginer. Et quel parcours, y compris intime, que celui de cette femme !

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Dupontel va adapter Pierre Lemaitre ? « Oui oui oui » ai-je dit en découvrant cette nouvelle. Et c'est plutôt « Bof bof bof » qui m'est venu en découvrant le résultat à l'écran. Je peux comprendre l'envie du formidable Albert d'avoir eu envie de conquérir le grand public, de ne plus faire son cinéma d'orfèvre dans son coin. Mais on ne va pas se mentir, il s'est un peu renié le fou furieux sur le coup, et un Dupontel Light, sage, ce n'est plus un Dupontel. Mais bon on a quand même échappé au pire : même si on sent qu'il n'est pas loin de plonger par instants, il n'a pas été totalement victime du syndrome Jeunet, et rien que pour ne pas avoir subi une image jaune durant deux heures, je lui pardonne tout.

Et puis n'oublions pas qu'un Dupontel moyen reste supérieur à 90% de la production française.

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"Double foyer" est une petite chose, pas indigne du tout, plutôt attachante même, mais une petite chose. A ma grande surprise Max Boublil y est juste, Émilie Dequenne comme à son habitude parfaite, on pense forcément à "L'Amour flou" de Romane Bohringer et Philippe Rebbot, mais avec beaucoup de choses en moins, y compris un peu de cinéma, car à ce niveau ici on est proche du téléfilm.

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Un sujet en or, un réalisateur qui n'a plus à faire ses preuves, un beau casting (entre autres la formidable Émilie Dequenne). Et donc, et donc ? Un gadin royal, à tel point qu'il en devient véritablement contre-productif.

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Camille Fontaine n'est pas une scénariste très fine, et ce n'est donc pas mieux en tant que réalisatrice. Le récit passe d'une manière capillotractée du drame au thriller, sombrant dans le ridicule, les personnages sont caricaturaux au possible, et même les excellentes Hafsia Herzi et Émilie Dequenne font peine à voir, probablement dirigées à vue.