Les meilleurs films de Spike Lee selon Frakkazak

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Dans son atmosphère fluo, des décors aux costumes, sa chaleur pesante, la journée que l'on passera dans ce quartier de Brooklyn est une franche réussite. Entre des personnages hauts en couleurs qui auront tous une identité propre et travaillée (les trois vieux qui "shoot the shit", les italiens qui luttent à définir leur appartenance à ce quartier black, le Maire qui "régit" le quartier, les puerto ricains grande gueule...) et l'inanité des conversations, on a l'impression d'être un local. Une vraie réussite en termes d'ambiance donc. Et comme c'est un film de Spike Lee, il y a forcément un message engagé. Et ici point de manichéisme, juste un triste état de la situation, de la (non) intégration des communautés blacks, point de manichéisme. Tout le monde est en tort, de la nuisance Radio Raheem au personnage de John Turturro, jusqu'à Moukie qui ne comprend pas que l'argent de l'assurance n'a aucune importance pour Sal. Drôle, intelligent, dynamique, Do the right thing est toujours aussi pertinent 30 ans plus tard.

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Malgré un certain académisme dans le traitement de ce biopic, on se laisse vite embarquer dans cette épopée de 3h30 (!) qui est malheureusement toujours d'actualité. Malcolm X n'est pas montré comme un héros, mais comme un homme de convictions, allant jusqu'au bout de ses engagements même lorsque sa confiance et sa foi sont ébranlés. Sans doute le meilleur rôle de Denzel, et une franche réussite pour Spike Lee.

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Breach of a notion

Si de toute évidence le film manque de la moindre subtilité, crétinisant les suprématistes blancs à outrance et allant jusqu'à faire perdre du poids au propos, il n'en reste pas moins que Spike Lee envoie un film drôle, important et aussi cool que Pam Grier. Quel dommage alors qu'il n'y ait aucune subtilité, comme cette scène où l'on juxtapose par montage la diffusion de Birth of a Nation devant un public hilare, au récit d'un lynchage immonde et gratuit.

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La dernières journée en liberté d'un dealer qui voulait raccrocher mais s'est fait gaulé. On retrouve là le talent d'écriture de Spike Lee dans les dialogues qui donnent chair aux personnages, tous dysfonctionnels dans leur façon d'être mais auxquels on peut se rattacher. Une belle histoire.

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Je commence tout juste la filmo de Spike Lee, et du coup, quand j'ai vu qu'il avait fait un film avec le serial killer Son of Sam (que j'ai découvert via Mindhunters), je n'ai pas hésité. Au final le tueur n'est que pretexte à donner une atmosphère dans laquelle se déroulera une histoire assez proche de Do the Right Thing : des branleurs qui ne foutent rien de leur journée, la différence comme facteur de violence, des personnages tiraillés entre leurs convictions et la pression sociale, et une chaleur permanente. Seulement, si cette redite fonctionne bien, elle ne contient pas l'acide du film de 89.

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De mon visionnage de l'époque, il ne me restait que la chute, le comment sort-il de la banque. Et en effet, je comprends pourquoi. Quand Spike Lee s'essaye au blockbuster, ça donne un truc assez lambda, non pas dénué de quelques idées et dialogues bien sentis, mais sans portée à ce qu'il filme. C'est donc un énième film de braquage, pas mal troussé, mais on est loin du hold-up

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He got lame

Si Spike Lee à pour mission d'être rentre-dedans, il nous avait habitué à de moins gros sabots. Ajoutons à cela des choix musicaux douteux, ou juste pour la référence (ce Wagner complètement déplacé), ainsi que des flashbacks en 4:3/filtre vieillot assez dégueulasses, et certains personnages bien lourds. Ça fait quand même pas mal de gros défauts... Et pourtant, et ce malgré les 2h45 du film, je me suis quand même bien amusé. Une ambiance se dégage de l'ensemble, et la présence de deux acteurs de The Wire, Isiah "Shiiiiiiiiiit" Whitlock Jr et Clarke "Freemont" Peters , n'était clairement pas pour me déplaire. Certains dialogues fonctionnent très bien, et le thème en lui-même est rarement exploité. Pas un film impérissable, mais quelque chose d'assez étrange et notable pour soulever mon intérêt. Et puis j'enchaîne la filmo de Spike Lee, donc...

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Pour un premier film, c'est très bien. Mais dans le genre conversations face caméra sur des saynettes d'une vie citadine, ici centrée autour de Nora Darling et ses trois amants simultanés, on est dans quelque chose d'assez lambda que l'on trouvera mieux maîtrisé chez un Woody Allen par exemple. Cela n'en reste pas moins un beau début de carrière, à voir par curiosité.

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Malgré la patte Spike Lee, retranscrite à l'écran par une kinéctique constante, faisant tournoyer la caméra au rhytme des émotions de ses personnages, et par des dialogues incisifs, et malgré la thématique du jazz, toujours plaisante, il m'a été difficile de m'impliquer dans Mo' Better Blues pour une simple et bonne raison: ses personnages. Ils sont tous vraiment imblairables, et les enjeux qui les pilotent ne facilite pas l'identification du spectateur. Ce combo rend l'oeuvre visuellement plaisante, mais narrativement ennuyante, ce qui forcément pèse dans l'appréciation générale.

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Basket case

Un Spike Lee mineur centré sur un Denzel antipathique dont la quête de rédemption n'implique pas le spectateur, puisqu'on a pas envie de le voir réussir. Seul le personnel de Jesus est réellement intéressant, entouré de vautours qui cherchent à le soudoyer pour qu'il rejoigne leur équipe de basket. On retiendra aussi la caméra du réal qui, comme à l'accoutumée, parvient à dynamiser des scènes de dialogues, et se prête parfaitement aux rares moments sportifs du film (préfigurant son travail sur la série NBA 2K?). Quelques atouts donc, mais pas très prenant.