Les meilleurs films sur le voyage temporel selon JeVendsDuSavon

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Soit l'accomplissement le plus cool et déjanté possible du vieux fantasme "Et si tu rencontrais tes parents jeunes ?" Des gags concons à base d'inceste malaisant jusqu'à des réflexions plus profondes sur la fondation d'une civilisation basée sur la nostalgie (oouuh que c'est d'actualité) où des questionnements sur l'atavisme, franchement, on a rarement aussi bien introduit le grand public à un concept complexe et planté les graines du méta blockbuster. On se souvient du 2, soit un voyage dans le premier film : "Me retrouver ici, j'ai l'impression que c'était hier" "Mais c'était hier, tu étais ici hier, on a du mal à s'y faire hein ?". Exactement, Doc, exactement.

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C'est un peu triste comme constat mais le dernier emploi romantique du voyage dans le temps envisagé comme devoir humaniste commence à dater (à l'époque de La planète des singes s'entend). Typique d'un cinéma de la réparation voire de la réapparition (cf. Hiroshima mon amour) de l'humain dans l'immensité abstraite du monde moderne encore sacrément touché par la guerre et sous la menace du conflit nucléaire, La jetée sonne encore aujourd'hui comme un cri d'espoir légèrement éraillé, comme un écho du futur qui nous avertit de la souffrance de l'homme, condamné à venir de quelque part.

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Clairement un des films récents qui révise sa copie avec classe : singeant la série B clinquante et poissarde, Looper se laisse aller à la contemplation jusque dans les moments de violences (superbe implosion d'un gus ont j'ai oublié le nom mais pas la mort sur des acouphènes bien tendues), étirant la terreur de la responsabilité jusqu'à la dernière minute du film, faisant ainsi cohabiter élément de tension parfait et réflexion sur la puérilité d'une société devenue toute puissante et donc bancale. La possibilité de réparer un futur brisé associée au parcours d'un enfant abandonnée affirme la métaphore : l'éthique est et doit rester la voix du coeur et tout doit être fait pour éduquer les jeunes générations à la conscience de l'autre. Spielberg lève les deux pouces.

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Le voyage dans le temps en forme de McGuffin n'est qu'un des nombreux dispositifs de ce film dont je n'ai pas franchement compris le propos où l'univers, mais comportant son lot d'étrangetés hypnotiques fleurant bien le goût de l'apo(p)calypse post Matrix. Plutôt bien foutu.

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Ludique ce Edge of Tommorow qui infuse du beat'em all dans le blockbuster aux relents de démesure shônen (d'ailleurs adapté d'un manga seinen) cuisiné sauce burger avec le too much bien Tom Cruisien. Ce dernier est bien malmené par un film s'amusant à un degré presque méta (ce qu'est souvent le voyage dans le temps) de son entêtante incapacité à crever, offrant de très jolie vignettes captant à plusieurs reprises l'essence même du cinéma : endless variation of the sameness.

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Triche n°2 : sachant qu'on parle bien de voyage dans le temps bien que le film ne le traite pas vraiment, on peut dire ici que le film réussit justement à effacer cette dimension de voyage, abattant la frontière des temporalités avec une déstabilisante maîtrise de la perception d'une créature fondamentalement autre : le fantôme. Pas un voyage mais une marelle dans le temps : le petit malin qu'est A Ghost story prend tout le concept à revers, ce qui fait justement sa force.

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Nolan est le représentant moderne du high concept sorti du chapeau sans pre awareness ni besoin de pub abusive : les gens iront voir ses films, point. Donc l'ambition universelle de son Interstellar mêlé à son énorme succès d'estime renforce le thème du film. Encore trop pudique, Nolan découvre tel un homme de science fier l'amour comme unique donnée intemporelle et carburant pour voyager dans les souvenirs. Analogie, évidemment qui cache sous des apparats rationnelle la valorisation toute chamallow de l'homme faillible et de l'explosion de sentiments qui coule volontiers en nous à l'heure d'agir pour de plus grandes causes où dans cette scène des messages qui fait chialer tout le monde, non c'est toi qui pleure.

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C'est marrant parce que c'est méta parce que c'est le passage d'une génération à l'autre et ouais, à ce stade de la liste les exemples sont pas foufous. Je sens en mon fort que la perspective du voyage dans le temps dans un univers où il faut se faire sa place et ne pas se laisser aller à la facilité cache un coeur gros comme ça et met en branle une jolie histoire d'amitié. Mais ça produit quelques incohérences un peu chelou aussi donc on va pas glorifier cet aspect du film. Mais c'est que le début de la liste (si tu commences par le bas, ce qui est plus drôle, sinon t'es pas drôle)

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Triche n° 1 : Cloud Atlas nous fait voyager nous, spectateur, dans le temps. Tissant des liens ténus mais puissants par la force de l'espoir (c'est cucul) que tout ça sert à quelque choses entre des protagonistes appartenant à différentes époques, le film des Wachowski remet de l'ordre dans ce bazar un peu terrifiant qu'est l'humanité et nous rappelle qu'on est pas seul et que quelqu'un, quelque part nous a compris sans nous entendre. Et à la fin c'est l'amour qui gagne (owi c'est cucul mais que c'est optimiste, et quelle paix pour l'esprit !)

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Me souviens plus de pourquoi c'est un film de voyage dans le temps, où vaguement. Bref, d'où la place dans la liste.