Les meilleurs livres sur le cinéma selon CableHogue

Annotation :

Cette plongée passionnante, bardée d'anecdotes stupéfiantes, dans les premiers temps du septième art est l'occasion de renouer, à mille lieues de l'objet d'analyse (esthétique, sociologique, philosophique, et j'en passe) qu'il est devenu par la suite, avec son essence véritable, à savoir une extraordinaire odyssée humaine, pleine de bruit et de fureur, d'émotion et d'amour, entre grandeur et décadence. LA PARADE EST PASSEE est le livre-témoin d'une époque bénie des Dieux pour le cinéma, où tout était permis car rien n'était réglementé et tout évoluait sans cesse, où chaque jour apportait son lot d'émerveillements, de découvertes et de périls, où la soif d'innovation et le sentiment de contribuer à quelque chose de nouveau dans l'histoire de l'humanité supplantaient la moindre peur, le moindre doute.
A travers des portraits hauts en couleurs de ceux qui le pratiquaient se dessine l'esprit d'une époque libre, où la passion pour le cinéma n'était pas un vain mot, la mort elle-même n'étant qu'une circonstance atténuante.
LA PARADE EST PASSEE, ou quand la pratique du cinéma était, au sens le plus cinématographique du terme, une véritable aventure.

Annotation :

Le premier ouvrage a m'avoir initié à l'esthétique du cinéma. Autant dire que le facteur "sentimental" est important dans mon appréciation. Pour autant, même avec le recul, le livre de Thoret reste un sommet. Qu'importe si l'auteur s'autorise quelques raccourcis, fait preuve d'une emphase prononcée, ou établit des liens que l'on peu juger arbitraire, tant la passion qui l'anime irrigue chaque page de cet opus implacablement construit autour d'analyses et de théories remarquables de finesse et de vivacité intellectuelle, et, prodige supplémentaire, dans un style à la fois très spécialisé et pourtant toujours accessible qui garantit un plaisir de lecture inégalé (a contrario de certains développements chez Pierre Berthomieu, par exemple).
LE CINEMA AMERICAIN DES ANNES 70 est une somme que l'on dévore avec une ferveur addictive, et qui infuse longtemps dans les esprits. Il ne serait pas volé d'ajouter qu'il fait partie de ces ouvrages, rares et précieux, qui apprennent à former le regard, à aiguiser son acuité à percevoir le sens dans la forme même.

Annotation :

Véritable manifeste de la critique de cinéma. Lourcelles analyse, théorise, déconstruit avec une passion et une érudition manifeste, même si sa franchise trop partiale témoigne d'une inclination beaucoup trop évidente pour le cinéma classique, au détriment des esthétiques modernes qui restent, au mieux, ignorées, et au pire, balayées du revers de la main avec une pointe de mépris. Passé cet état de fait, ce "dictionnaire" reste un incontournable pour les admirateurs du cinéma classique et de grands noms tels qu'Hitchcock, Murnau, Walsh, Kurosawa ou Ford. Sur des cinéastes maintes fois analysés, décortiqués, autopsiés jusque dans les moindres recoins, Jacques Lourcelles a écrit des textes qui font autorité encore aujourd'hui, et c'est un plaisir sans cesse renouvelé que de se replonger dans ses analyses, de suivre le fil de sa pensée, exprimée avec cette patte si particulière qui le caractérise, où rigueur et lyrisme se marient à merveille, et la profondeur du propos ne se départit jamais d'une langue tout à fait abordable.