SensCritique
Cover Les meilleurs mangas

Liste de

47 BD

créee il y a presque 3 ans · modifiée il y a environ 2 mois

Berserk
8.5
1.

Berserk (1989)

Beruseruku

Sortie : mars 1996 (France).

Manga de Kentarō Miura

Equinoxentrique a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9,5/10

Steel Ball Run - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 7
8.8
2.

Steel Ball Run - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 7 (2004)

JoJo no Kimyō na Bōken: Sutīru Bōru Ran

Sortie : 23 janvier 2013 (France).

Manga de Hirohiko Araki

Equinoxentrique a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9,5/10

Une inlassable chevauchée dans les confins mystiques de cette lointaine Amérique, où les rêves et ambitions prennent forme dans une atmosphère suante, poussiéreuse et sanglante. Funambules en équilibre précaire sur le mince fil de la destinée, les personnages tentent en vain de s’extirper d’un passé qui ne cesse de les hanter. Lessivés par un désir inexpugnable de toucher du doigt l’accomplissement qu’apporterait l’obtention de ce cadavre providentiel, ils cherchent inlassablement le chemin de lumière, celui qui fera basculer la balle du bon côté du filet. Alors on s’envole à leurs côtés tandis que tout se complexifie puis se dévoile, propulsés par les ailes tourbillonnantes des spirales dorées de Johnny ou des rotations métalliques de Gyro, nous faisant finalement atteindre des hauteurs de rage émotionnelle et de transcendance physique tellement éminentes qu’elles pourraient presque caresser le visage de Dieu.

Kingdom
8.4
3.

Kingdom (2006)

Kingudamu

Sortie : 15 septembre 2018 (France).

Manga de Yasuhisa Hara

Equinoxentrique a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9,5/10

Un manga seinen nekketsu sur les guerres de la Chine antique qui prend aux tripes et nous propulse au plus près de ses batailles ou intrigues politiques grâce à sa mise en scène complétement folle et son dessin millimétré. Les personnages sont travaillés pour qu'on puisse ressentir toute la tension et le danger lorsqu'ils combattent : Shin, Ouki, Kyoukai, les membres de l'unité Hi Shin... On les adore et on a qu'une envie, c'est de continuer à suivre leurs exploits tant c'est fort en émotions. L'intelligence des stratégies étalées, la subtilité accordée à la psychologie humaine, ou encore la narration parfois non linéaire permettant d'augmenter le suspense ou de donner du relief au récit, tout est absolument grandiose dans ce manga.

Monster
8.3
4.

Monster (1994)

Monsutā

Sortie : 20 octobre 2001 (France).

Manga de Naoki Urasawa

Equinoxentrique a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9/10

Monster est un thriller minutieusement pensé au réalisme psychologique effarant : chaque personnage est travaillé en profondeur, rendu ambiguë et complexe pour servir un propos au service de la trame de fond du manga. Souvent égarés parmi les écueils du passé ou rongés par la culpabilité, avec en toile de fond les relents d’une guerre froide dont les plaies sont loins d’avoir été toutes pansées, Urasawa les insère tout en virtuosité dans un scénario maîtrisé dans ses moindres subtilités. L’intrigue contrôle totalement le spectateur grâce à un suspense presque matériel, avec parfois un brin de poésie ou une aura mythique, tout en mystères qui s’étoffent et se résolvent toujours avec justesse. L’innommable Johan Liebert, un personnage à l’écriture démentielle, balaye tout sur son passage, et c’est à Ruheneim que toutes les notions se regroupent et les destins se recoupent, dans une gerbe de folie démesurée qui ne laissera personne indiffèrent. Une de ces très rares fictions passant sous mes yeux que j’ose qualifier de chef-d’œuvre.

Par contre la fin, même si elle fait aboutir le propos, est bien trop extrême. Trop facile, trop naïve et même moralement douteuse voire insultante envers le développement d'autres personnages. L'aspect ouvert permet de masquer un peu ça en laissant libre d'interprétation mais le sous-entendu est tellement énorme que ça passe pas.

Hunter X Hunter
7.6
5.

Hunter X Hunter (1998)

Hantā Hantā

Sortie : 15 février 2000 (France).

Manga de Yoshihiro Togashi

Equinoxentrique a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9/10

Commençons par ce qui va pas : les dessins bien trop inégaux avec parfois des absences totales, et une tendance à vouloir absolument tout expliquer dans les moindres détails sans forcément que ce soit très utile, ce qui nous donne un paquet de planches indigestes au possible, surtout pour l'arc Greed Island et le dernier en cours. Sinon, HxH est un chef d’œuvre du shonen, la quintessence du nekketsu avec un système de pouvoir des plus denses et ingénieux qui nous apporte tous plein de situations extrêmement riches en tactiques et en techniques qui ne se limitent pas qu'à des combats. Affrontements psychologiques où il faut frapper au beau moment, plein de rebondissements mettant à l'épreuve les tourments des personnages, questionnement moraux approfondis dans un univers très sombre pour un shonen où la frontière entre le bien et le mal est très fine, avec un auteur qui expose de manière très habile et même frustrante les vices humains... Et que dire sur cette galerie de personnages hauts en couleurs et terriblement attachants, entre la soif de combat et d'aventure terriblement bien narrée, leurs convictions et identités remises en causes dans des instants de tensions extrêmes, l'exposition de leur idéologie, c'est juste fabuleux. Puis ce qui marque c'est à quel point cette œuvre est diversifiée comme jamais dans son univers et sa narration, passant d'un simple examen à un tournoi à un thriller de vengeance sous couvert d'attaque terroriste et de vente aux enchères, à un isekai, à une lutte inter-espèce mondiale, à des élections mastermind, à une intrigue de complots politiques, le tout s'enchaînant avec une narration très maîtrisée, jouant astucieusement avec les protagonistes pour les mettre en retrait ou en avant quand il le faut sans que cela paraisse choquant. Le pire c'est qu'on semble n'avoir effleuré que le potentiel, c'est terrible de se dire qu'on aura sans doute jamais la suite...

Slam Dunk
8
6.

Slam Dunk (1990)

Suramu Danku

Sortie : 18 septembre 1990.

Manga de Takehiko Inoue

Equinoxentrique a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9/10

Une épopée magistrale qui respire la passion du basket, que ce soit les valeurs mises en avant, les stratégies déclinées ou les caractéristiques des personnages et l’idolâtrie qui en découle, tout s’emboite à merveille pour offrir un récit riche en émotions d’une fabuleuse authenticité, qui ne souffre d’aucun temps morts (sans mauvais jeu de mot) passé les premiers tomes. Mais ce qui frappe le plus dans Slam Dunk c’est l’écriture des matchs que l’on vit plus qu’on ne lit tant le découpage est fluide et impactant : Inoue réussi à gérer la tension et graduer la psyché des acteurs du terrain avec une précision chirurgicale, il joue avec les doutes, le stress, la joie et la mentalité des joueurs, rendant ainsi les matchs particulièrement profonds et réalistes. J’irai même jusqu’à dire que dans cette narration et mise en scène des matchs, il y a quelque chose d’absolu.

One Piece
7.7
7.

One Piece (1997)

Wan Pīsu

Sortie : 20 septembre 2000 (France).

Manga de Eiichiro Oda

Equinoxentrique a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8,5/10

Que dire qui n'a pas déjà été dit ? Même si One Piece a énormément de défauts, il va tellement loin dans tout ce qu'il propose qu'on ne peut que le considérer comme un monument absolu du manga, une création dont on parlera certainement encore dans 100 ans. Des centaines de personnages plus atypiques les uns que les autres, un univers et des légendes d'une richesse incommensurable découlant de l'imagination inépuisable d'un auteur qui réussi à tenir en haleine depuis bientôt 25 ans avec un des mystères les plus cultes de l'histoire de l'art.

Jujutsu Kaisen
7.3
8.

Jujutsu Kaisen (2018)

Sortie : 6 février 2020 (France).

Manga de Gege Akutami

Equinoxentrique a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

8,5/10

Scénario complètement fou (Shibuya bon Dieu), bouleversant, méticuleusement construit et géré dans ses moindres détails qui casse tous les standards du shonen et balaye des personnages torturés au développement complexe, un système de combat parmi les plus inventifs, des claques émotionnelles indescriptibles... Seul bémol le dessin et l'histoire qui va parfois trop vite. Une sorte de quintessence de tout ce qu'a pu faire de mieux le monde du shonen nekketsu, le relais idéal d’HxH avec qui il partage beaucoup de similitudes.

Akira
8.6
9.

Akira (1982)

Sortie : 6 décembre 1982 (France).

Manga de Katsuhiro Ôtomo

Equinoxentrique a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8,5/10

Une œuvre immense aux idées fortes et densément exploitées, à l’allure mystique, presque envoûtante, sur une humanité bouffie par l’ambition s’étant égarée sur le sentier de la déchéance. Le rythme est infernal, le récit ne s’essouffle jamais et s’auto-construit avec habileté à mesure que les événements s’enchaînent pour aboutir sur ce final en apothéose. De multiples scènes d’action et d’apocalypse, graphiquement présentées par un trait riche précis et détaillé, dans un univers aux décors saisissants de réalisme. L’auteur n’a pas peur de changer radicalement de paradigme à mi-chemin et, loin de nous perdre, son histoire rentre dans une dimension plus sombre, plus folle, plus complexe, un peu comme l’a fait Isayama dans Shingeki no Kyojin.

Si j’ai un reproche à faire ce serait le manque de construction de la relation Tetsuo/Kaneda et globalement le traitement profond du personnage de Tetsuo, c’est dans le tome 2 que ça fait le plus tâche. Au fil du manga, chaque fois que les deux se rencontrent ou parlent l’un de l’autre ça paraît très superficielle, voire déconnectée, ce qui atténue quelque peu l’impact du grand final (qui reste grandiose).

20th Century Boys
8.3
10.

20th Century Boys (2000)

Nijūseiki Shōnen

Sortie : 28 mars 2002 (France).

Manga de Naoki Urasawa

Equinoxentrique a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8,5/10

Avec 20th Century Boys, Urasawa nous propose un scénario démesuré, bourré de rebondissements minutieusement construits et amenés avec une narration qui joue très habilement sur les multiples points de vue des personnages pour décupler les sensations et se jouer du lecteur en mettant en place un suspense démentiel, quasi cinématographique. Le worldbuilding est également impressionnant tant Urasawa réussi à rendre son univers juste fou de richesse, de cohérence et de crédibilité, entre la peinture des amusements d’une bande d’enfants innocents ou les rouages d’une société dystopique et post-apocalyptique, c’est saisissant de réalisme. On est loin des personnages hyper complexes et marquants de Monster, mais ils restent très attachants et agréables à suivre, il y a juste Kanna qui m’a un peu déçu, trop cantonné dans son rôle d’ado rebelle aux éternels apitoiements qui n’aura jamais de gros développement ou d’impact, ce qui fait que toute cette histoire de "sauveur" autour d’elle sonne un peu faux (particulièrement le délire avec la mafia assez superflu finalement). Mais il y a surtout une baisse certaine de qualité après le tome 15, avec une réutilisation de ce qui faisait la réussite de l’œuvre mais tout fonctionne moins bien, les rebondissements sont moins bien amenés et plus prévisibles, les intrigues moins intéressantes, puis il y a quelques ficelles et longueurs. Cette dernière partie reste très bonne/excellent malgré son essoufflement, avec cette magnifique métaphore autour de la musique et le mythe qui est construit autour.

Une merveilleuse fable de mélancolie et d’humanité.

Ayako
8
11.

Ayako (1972)

Sortie : 25 janvier 1972.

Manga de Osamu Tezuka

Equinoxentrique a mis 8/10.

Annotation :

8,5

Diamond is Unbreakable - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 4
8.5
12.

Diamond is Unbreakable - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 4 (1992)

JoJo no Kimyō na Bōken: Daiyamondo wa Kudakenai

Sortie : 1 juillet 2015 (France).

Manga de Hirohiko Araki

Equinoxentrique a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8,5/10

Le manque de réels enjeux sur la première partie Slice of life n’empêche pas de suivre avec passion les pérégrinations de cette bande de joyeux lurons grâce aux situations loufoques auxquelles ils sont confrontés, variant habilement les registres narratifs qui vont de la traque effrénée d’un rat mutant au baby-sitting maladroit d’un nourisson invisible, avec souvent un fond intéressant. On intègre des stands toujours plus inventifs pour proposer autre chose que des combats, en approfondissant grandement nos héros et l’atmosphère de la ville. L’espiègle et amical Josuke, ce gros débile d’Okuyasu et le gentil mais courageux Koichi, c’est toujours un plaisir de les voir évoluer dans les dédales de Morio, qui elle aussi est un personnage à part entière avec ses propres maux à guérir. Puis la consécration de ces maux, Kira, apparaît et c’est la bascule dans une partie un peu plus thriller qui s’appuie sur tout ce qui a été développé en amont pour proposer une nouvelle approche nous plongeant dans la psychopathie tourmentée de cet antagoniste légendaire avec son côté maniaque parfaitement retranscrit, avant ce final tout bonnement sublime dans sa narration, sa tension et la symbolique de son dénouement, où nos protagonistes transcenderont leurs limites physiques et mentales. Plus qu’une simple partie de Jojo, une véritable expérience de société et d’humanité qui m’a beaucoup touché, c’est avec émotions que j’observe Morio s’éloigner au loin sur cette planche finale.

Death Note
7.7
13.

Death Note (2003)

Desu Nōto

Sortie : janvier 2007 (France).

Manga de Tsugumi Ōba et Takeshi Obata

Equinoxentrique a mis 8/10.

Annotation :

8/10

Peut-être le plus célèbre manga au monde, un affrontement mastermind démentiel entre 2 génies aux visions radicalement opposées (d’ailleurs un traitement + nuancé sur Light et L aurait pu apporter plus de profondeur sur les notions de justice). La tension est palpable en permanence et cette capacité à faire naître le malaise chez le lecteur en lui faisant suivre la mégalomanie de ce protagoniste anti-heros est totalement maîtrisée. La deuxième partie reste du très bon thriller, mais les réflexions sont moins poussées et moins biens relatées, le facteur chance + présent et la tension de l’antagonisme moins viscérale : Near n’arrive pas à la hauteur de L. Le final est grandiose avec une conclusion particulièrement adaptée pour Light et Ryuk.

Gunnm
8.1
14.

Gunnm (1990)

Ganmu

Sortie : 1995 (France).

Manga de Yukito Kishiro

Equinoxentrique a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8/10

Un univers dystopique inventif fourmillant de détails et soulevant des thématiques ingénieusement traitées en profondeur. Puis Gally quoi, un des personnages les mieux écrits et charismatiques que j’ai pu admirer dans une fiction. La manière dont l’on ressent ses tourments, ses conflits internes, sa psychologie et ses émotions à travers sa confrontation avec tous ces personnages secondaires toujours subtilement mis en avant pour servir un propos, c’est juste génial. Un grand manga et une incontournable œuvre de science-fiction.

Stone Ocean - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 6
8.1
15.

Stone Ocean - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 6 (1999)

JoJo no Kimyō na Bōken: Sutōn Ōshan

Sortie : 30 juin 2010 (France).

Manga de Hirohiko Araki

Equinoxentrique a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8/10

Début de partie excellent, les meilleurs 3 premiers tomes de Jojo, très bon développement de Jolyne qui gagne en témérité au contact de l’univers carcéral, relation avec son père bien mise en tension, scénario plein de mystères assez prenant et ambiance habilement construite bref c’est très bien écrit. Puis derrière gros coup de mou ça traîne avec pas mal de stands pas forcément intéressants ou trop farfelus donnant des combats pas toujours très clairs ou trop longs en plus de quelques errements scénaristiques. Puis même s’ils restent sympas (FF très cool en plancton réincarné complètement dégénéré) cette partie a globalement les moins bons Jobros (Anasui…) et peu de méchants secondaires marquants. Heureusement conclusion de l’intrigue sur le bébé vert top qui permet un premier affrontement tonitruant face à Pucci, le grand méchant obnubilé par le destin qui lui forgera une personnalité bien complexe bien explorée en plus d’avoir un background solide très en raccord avec le perso. Et derrière ça enchaîne avec des stands de fou furieux exploités à fond avec beaucoup d’inventivité (Jailhouse rock, Bohemian Rapsody même si lui a une conclusion vraiment baclée) agissant à des échelles immenses, oppressants constamment nos protagonistes sous un déluge de tension les poussant à faire des choix cornéliens d’urgence et à redoubler d’efforts. Jolyne respire la classe, l’intelligence, l’audace et on a la chance de vivre à ses côtés l’évolution de ses capacités de stand qu’elle innove au fur et à mesure, première fois pour un Jojo, c’est clairement elle qui porte la partie. Enfin l’arrivée à Cap Canaveral pour concrétiser l’affrontement et tout le propos sur le destin (thème beaucoup mieux traité que dans la partie 5) lors de ce final magistral où Araki perd tout sens de la mesure dans une gerbe de démence psychédélique qui ne laissera personne indifférent. Un peu comme la P5 une partie avec des hauts très hauts et bas très bas, mais les hauts atteignent un tel firmament qu’on reste dans l’excellence.

Look Back
7.5
16.

Look Back (2021)

Sortie : 9 mars 2022 (France).

Manga de Tatsuki Fujimoto

Equinoxentrique a mis 8/10.

Annotation :

7,5/10

Une histoire forte et touchante, envoûtant le lecteur au travers son exposition des 2 jeunes filles dans leur exploration du métier de mangaka, avec souvent peu de paroles et des successions de panel contemplatifs. Des thèmes intéressants comme l’amitié, le regret et la folie de la passion, enrobés de poésie avec cette dernière partie magnifique dans sa mise en scène du dialogue muet entre les deux personnages.

Bride Stories
8.1
17.

Bride Stories (2008)

Otoyomegatari

Sortie : 9 juin 2011 (France).

Manga de Kaoru Mori

Equinoxentrique a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et la lit actuellement.

Annotation :

7,5/10

Un récit choral qui nous plonge au plus près des peuples d’Asie centrale à la fin du 19eme siècle, magnifique d’un point de vue purement formel grâce à la minutie des dessins qui rend la sauvagerie de ces contrées et la richesse de leur patrimoine culturel particulièrement réaliste. Ses personnages diablement attachants, principalement grâce à des personnalités très vites parlantes et enrichies par la confrontation aux petites tâches du quotidien ou des contraintes/visions liées au mariage, rendent l’histoire vraiment chaleureuse et nous font respirer la soif de vivre. Tâches pouvant paraître insignifiantes aux premiers abord mais tellement embellies par le découpage, le dessin et la narration de Kaoru Mori, permettant d’en dégager une force émotionnelle intense m’ayant parfois fait frissonner, qu’elles en deviennent tout simplement passionnantes à suivre et à vivre. Le problème qui pourra se poser c’est justement l’excès de "Tout est beau tout est gentil" qui peut devenir barbant à la longue ou même créer des facilités (je pense notamment à l’histoire d’Anis), nous faisant tomber dans une naïveté parfois agaçante. En bref un manga sur la valeur de la simplicité, mais un manga loin d’être simpliste.

Golden Wind - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 5
8
18.

Golden Wind - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 5 (1995)

JoJo no Kimyō na Bōken: Ōgon no Kaze

Sortie : 25 avril 2007 (France).

Manga de Hirohiko Araki

Equinoxentrique a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

7,5/10

Pour ce qui est du positif, Araki se surpasse et nous propose des stands bien plus complexes et les intègre dans des combats plus spectaculaires et démesurés dignes des plus grands films d’actions, de ce point de vue là c’est la meilleure partie de Jojo. Mention spéciale au combat dans le train, dans le restaurant, Risotto vs Dioppo/Diavolo et Mista vs White Album (même si, stands complexes oblige, c’était parfois assez brouillon et sur les 5 premiers tomes la tension était moins bien gérée). Notre groupe de personnages est hyper intéressant à suivre avec leurs fortes personnalités (excepté la fraude Fugo) et bien étoffés, le fait qu’on donne plus de liberté aux stands apporte un vrai bonus par rapport aux autres parties, puis les méchants secondaires sont vraiment géniaux, en particulier Pesci et Cioccolata. L’intrigue principale est également très prenante, avec Polpo, la protection de Trish puis la quête de l’identité de Diavolo, c’est le scénario le plus intéressant des 5 parties mais malheureusement il manque cruellement de maîtrise. Et c’est Giorno qui en sera le plus gros symptôme, on semblait avoir une histoire qui partait sur son ascension, ses grands idéaux pour régler le problème de la drogue dans le pays, mais derrière c’est complètement abandonné : à part balancer une ou deux fois “j’ai un rêve” qui sonne très creux, le personnage est noyé par les autres et ne devient presque plus qu’un outil scénaristique de fin de combat, tout son développement (et les pouvoirs qu’il montrait au début) est oublié. Et la fin est la consécration de ce gros décalage entre la forme et le fond : un flash-back de 5 chapitres sur Bruno, qui aura clairement été le meilleur perso de cette partie et qui aurait dû être le protagoniste, puis UNE SIMPLE page sur Giorno qui devient le boss, arrivederci c’est plié. L’autre gros problème c’est la partie finale que j’ai trouvé bordélique, le délire avec la flèche et avec Polnareff m’a vraiment paru en trop et assez rushé en faisant très cheveux sur la soupe. Ainsi même s'il y avait de bonnes idées et que les twists étaient très ingénieux le climax m’a beaucoup moins marqué que celui des parties 3-4 surtout le coup du pouvoir surcheaté du requiem qu'obtient Giorno à la fin qui retire tout aspect tactique. Enfin Diavolo, malgré le fait que le perso soit excellent dans sa caractérisation, il a un peu manqué d’impact et l'utilisation de son pouvoir m’a pas toujours paru super clair, je le situe bien derrière Dio et Kira.

My Hero Academia
7.2
19.

My Hero Academia (2014)

Boku No Hero Academia

Sortie : 14 avril 2016 (France).

Manga de Kōhei Horikoshi

Equinoxentrique a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

7,5/10

Alice in Borderland
7.7
20.

Alice in Borderland (2013)

Imawa no Kuni no Alice

Sortie : 12 juin 2013 (France).

Manga de Haro Asō

Equinoxentrique a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

7,5/10

Du très très bon survival qui se démarque par ses personnages très complexes et approfondis, décrivant chacun des malaises sociaux qui vont se regrouper dans des batailles à morts particulièrement malignes et intéressantes qui les questionneront, les torturant psychologiquement et leur faisant franchir des caps dans leur parcours initiatique sur la valeur de leur vie et de celle des autres. Toutes les réflexions sont poussées au bout, le prix à payer et les limites à franchir pour survivre, l'effet de groupe en situation extrême, le sens de sa vie ou encore le pouvoir de la mort, c'est exploré avec brio avec parfois des conflits idéologiques extrêmement prenants, comment l'auteur arrive à capturer la psychologique et la philosophie humaine c'est tout simplement fascinant. Le problème c'est qu'à vouloir constamment développer les personnages, on en oublie parfois le scénario général qui se trouve un peu au second plan, avec un bombardement de flash-backs et d'introspections qui finissent par tourner en boucle, notamment pour Alice qui aura changé trop de fois de mentalité ce qui fait qu'à force c'est juste indigeste et plus très crédible. Finalement on se rend compte qu'en 18 tomes il ne s'est pas passé grand chose et que le monde de borderland est loin d'avoir exprimé tout son potentiel. La fin est d'ailleurs assez décevante, avec une explication et un dénouement final trop convenus un peu en décalage par rapport à ce que nous avait montré cette histoire. Sinon les dessins réussissent bien à exacerber les tourments des personnages et l'expression de leurs joies ou désespoirs, mais ça manque clairement d'impact dans la mise en scène et le découpage.

Stardust Crusaders - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 3
8.1
21.

Stardust Crusaders - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 3 (1989)

JoJo no Kimyō na Bōken: Sutādasuto Kuruseidāsu

Sortie : 23 janvier 2013 (France).

Manga de Hirohiko Araki

Equinoxentrique a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

7,5/10

Malgré des débuts poussifs, le feu de l'aventure finit par prendre et on est plongé dans ce road-trip décapant aux côtés de personnages auxquels on finit par s'attacher (mention spécial à Polnareff qui amène du piment dans cette aventure avec son excentricité et à Jotaro pour ses punchlines) pour vivre ces combats pour lesquels Araki fait preuve d'une inventivité prodigieuse. En faisant toujours varier leur narration grâce à différentes mises en situation, nature de stand ou même point de vue (Oingo et Boingo), on évite une trop forte sensation de répétitivité malgré la linéarité de l'intrigue. On explore différentes cultures, décors et horizons avec fun pour aboutir sur ce final grandiose face à Dio aux multiples rebondissements très bien pensés, bref cette partie tutoie l'excellence.

Battle Tendency - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 2
7.8
22.

Battle Tendency - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 2 (1988)

JoJo no Kimyō na Bōken: Sentō Chōryū

Sortie : 21 janvier 2015 (France).

Manga de Hirohiko Araki

Equinoxentrique a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

7,5/10

Une partie portée par le génial Joseph Joestar, avec sa clairvoyance et sa prétention je m'en foutiste, il forme un duo de choc avec Caesar, et apporte un humour vraiment top. L'intrigue reste simple mais tout de même plus étoffée que celle de la première partie, mettant en scène des combats finement pensés où l'honneur tient une place centrale, et un univers assez riche à l'ambiance complétement déjanté, mêlant méchants bodybuildés en string, cyborg nazis et légendes millénaires. Un vrai régal.

Les Chefs-d’œuvre de Lovecraft : Les Montagnes hallucinées : Intégrale
8
23.

Les Chefs-d’œuvre de Lovecraft : Les Montagnes hallucinées : Intégrale (2019)

Lovecraft Kkessakushū: Kyōki no Sanmyaku Nite

Sortie : 7 novembre 2019 (France).

Manga de Gou Tanabe

Equinoxentrique a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

7,5/10

Terrifiante mise en abîme progressive dans les tréfonds du continent Antarctique, la narration jouant à merveille sur une tension et des mystères omniprésents, avec un sublime dessin dérangeant (même si ça manque parfois de lisibilité) qui tout en accents de noirceur rend à la fois palpables et pénétrants les ténèbres dans lesquels nous sommes plongés. Cependant des facilités dans le scénario et les personnages qui sont là uniquement pour la figuration avec une quasi absence de caractérisation nuisent quelque peu à l’immersion.

La Fin du monde, avant le lever du jour
7.2
24.

La Fin du monde, avant le lever du jour (2005)

Sekai no Owari to Yoakemae

Sortie : 6 mai 2011 (France).

Manga de Inio Asano

Equinoxentrique a mis 7/10.

Annotation :

7,5/10

Je découvre Inio Asano avec ce one-shot, et faut dire qu’il est très fort pour écrire les souffrances morales des êtres humains, avec ici des petites histoires qui même en étant très courtes réussissent à toucher tant la tournure des dialogues et situations jouent remarquablement avec la déprime et l’espoir, amenant parfois une touche d’ironie bienvenue et jamais méprisante, et offrant beaucoup de matière pour interpréter. Les dessins sont très réussis, surtout pour ce qui est des visages sur lesquels on peut percevoir distinctement les sentiments qui animent ces hommes et femmes égarés.

Chainsaw Man
7.7
25.

Chainsaw Man (2018)

Chensōman

Sortie : 11 mars 2020 (France).

Manga de Tatsuki Fujimoto

Equinoxentrique a mis 7/10.

Annotation :

7/10

Lire Chainsaw man est une expérience assez déroutante…

Les débuts sont laborieux puis ça décolle avec un récit qui s’étoffe, s’appuyant sur de nouvelles idées inventives et un scénario plus complexe, aboutissant sur la « révélation » sur Makima (c’était sous-entendu depuis un certain temps). Cette partie (T8&9&début T10) est surpuissante et intelligemment écrite avec la psychologie de Denji + certains parallèles et symbolismes vraiment géniaux. Le côté complétement barré souvent ingénieux (la scène au fast-food ahah) est également un gros point fort du manga, c’est ça qui le rend atypique, surtout pour un shonen. Y’a aussi son trio principal, Denji Aki Power très bien traité avec parfois une vraie profondeur, et plus spécifiquement le duo si original Power/Denji qui se révèle hyper rafraichissant. Cependant ça va souvent beaucoup trop vite ce qui rend très brouillon ou trop peu explicite, notamment en ce qui concerne les pouvoirs, avec quelques grosses facilités ou trous scénaristiques. Puis le final s’égare un peu dans le trop plein de combats pas forcément intéressants ou même compréhensibles et la conclusion fait très convenue, même si elle reste assez touchante grâce à Denji.

Dessins très brouillons la plupart du temps (à part certaines planches magnifiquement détaillées), mais la mise en scène et le découpage sont tellement excellents que ça reste lisible dans l'ensemble, et même particulièrement fluide par moment.

Dragon Ball
8.1
26.

Dragon Ball (1984)

Doragon Bōru

Sortie : février 1993 (France).

Manga de Akira Toriyama

Equinoxentrique a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

7/10

L'Attaque des Titans
7.5
27.

L'Attaque des Titans (2009)

Shingeki no Kyojin

Sortie : 26 juin 2013 (France).

Manga de Hajime Isayama

Equinoxentrique a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

7/10

10/10 si l'on considère uniquement les 30 premiers tomes : une narration délirante, un univers infernal et original, des personnages torturés à l'extrême et poussés à commettre l'impensable, des réflexions d'une profondeur rare et 2 des révélations les plus marquantes toutes œuvres confondues. Puis c'est une rapide descente aux enfers qui aboutira sur une fin cataclysmique, sans le moindre sens et bourrée d'aberrations, anéantissant rétroactivement tout ce que le manga a bâti... (détails dans ma critique du T34 :
https://www.senscritique.com/bd/L_Attaque_des_Titans_tome_34/critique/249334858 ). Un gâchis immense et incompréhensible.

Les Amants sacrifiés
6.8
28.

Les Amants sacrifiés (2020)

Supai no Tsuma

Sortie : 6 octobre 2022 (France).

Manga de Masasumi Kakizaki

Equinoxentrique a mis 6/10.

Annotation :

6,5/10

Ikigami : Préavis de mort
7.1
29.

Ikigami : Préavis de mort (2005)

Ikigami

Sortie : 29 janvier 2009 (France).

Manga de Motorô Mase

Equinoxentrique a mis 6/10.

Annotation :

6,5/10

Plein de mini histoires très intéressantes qui apportent une grande profondeur psychologique à ses persos avec beaucoup de réalisme comportemental, en s'appuyant sur le fait qu'ils connaissent avec le lecteur l'inexorable fatalité, on rend la plupart des récits très touchants. Malheureusement le fil rouge de fond et le protagoniste sont trop osef et les histoires pas assez variées ou trop courtes, ce qui rend le tout assez redondant.

Errance
7.5
30.

Errance (2017)

Reiraku

Sortie : 15 mars 2019 (France).

Manga de Inio Asano

Equinoxentrique a mis 6/10.

Annotation :

6,5/10

Cette fois on a une histoire qui va occuper tout le tome sur un mangaka en pleine remise en question sur la vie qu’il mène, on retrouve les thèmes de la déprime, de l’estime de soi, du chemin vers la réussite ou encore de la solitude toujours dépeints avec beaucoup de justesse, une critique du milieu de l’édition qui fonctionne, mais c’est assez explicite et pas tellement poussé finalement, avec peu d’idées vraiment intéressantes et trop de linéarité ce qui donne un rythme global assez lent. En apprenant que c’était son dernier manga en date j’ai l’impression qu’il a un peu compilé ce qu’il avait l’habitude de faire de manière assez paresseuse, sans vraiment innover (j’attends de lire ses autres mangas pour voir si ça se confirme). Puis la fin avec ce flash-back et ellipse tardifs fait un peu expédiée.

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