Les films les plus sous-estimés selon Leon9000
John Carter et Lone Ranger mériteraient également pour ma part de figurer dans cette liste mais je préfère, comme souvent, essayer de diversifier le plus possible les exemples mentionnés.
11 films
créée il y a presque 5 ans · modifiée il y a 2 moisSpider-Man 3 (2007)
2 h 19 min. Sortie : 1 mai 2007. Action, Fantastique, Aventure
Film de Sam Raimi
Leon9000 a mis 8/10.
Annotation :
Oserais je avouer que je vouais une véritable admiration pour ce film à l'époque de sa sortie? Et que je l'avais même vu à trois reprises durant sa période de disponibilité en salles?
S'il a aujourd'hui indéniablement baissé dans mon estime, il demeure malgré tout un souvenir marquant de cinéma dont je me rappelle encore précisément, malgré le temps qui passe. 13 ans plus tard, après avoir revisionné la trilogie d'une traite, je comprends mieux ce qui lui vaut tant de haine mais l'acharnement dont il a été victime demeure injustifié pour ma part.
Bordélique en termes d'écriture mais avec de vrais moments de grâce dans la mise en scène. Un film qui restera sans doute un de mes plaisirs coupables favoris; laissant un pincement au cœur à la fin.
Matrix Reloaded (2003)
The Matrix Reloaded
2 h 18 min. Sortie : 16 mai 2003 (France). Action, Science-fiction
Film de Lilly Wachowski et Lana Wachowski
Leon9000 a mis 8/10.
Annotation :
Valable pour les deux suites de Matrix.
La première moitié, entre la danse Sense8 de Zion et les agents numériques, est certes indigeste. Mais la deuxième partie, entre Lambert Wilson et la scène de l’autoroute sauve vraiment le film. La révélation finale de l'Architecte demeure par ailleurs l'un des pieds de nez les plus osés dans un blockbuster de ce calibre.
Les Contes de Terremer (2006)
Gedo senki
1 h 55 min. Sortie : 4 avril 2007 (France). Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Gorō Miyazaki
Leon9000 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
La première partie dépeint un intriguant univers de Fantasy mais la seconde moitié choisit de privilégier un cadre plus intimiste. Le parcours initiatique du héros n'en reste pas moins intéressant et moins manichéen que la rumeur le prétend.
Beaucoup n'y ont retenus que la scène d'introduction, comme allégorie littérale du rejet d'un père illustre, mais le récit s'évertue pourtant à reforger cette relation paternelle par l'intermédiaire d'Epervier et de son jeune héros tourmenté, parvenant enfin à s'émanciper de la peur de mener une existence éphémère.
À la poursuite de demain (2015)
Tomorrowland
2 h 10 min. Sortie : 20 mai 2015 (France). Aventure, Science-fiction
Film de Brad Bird
Leon9000 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Généralement, ce n'est pas compliqué. Les blockbusters Disney ont le don de me plonger dans une indifférence totale (quand ce n'est pas de l'exaspération pure et simple) et leurs quelques rares échecs au Box Office représentent souvent pour ma part leurs tentatives les plus intéressantes.
Je n'ai pas (encore) revisionné ce film depuis l'époque de sa sortie mais il m'avait fait forte impression durant sa sortie en salles, l'inventivité de sa mise en scène, la véhémence de son propos à l'égard de notre passivité complaisante sur la décrépitude de ce monde, son optimisme assumé face à une société pourtant déjà engluée dans la résignation.
Un film qui donnait tout simplement envie de devenir meilleur. Ça n'arrive généralement qu'une fois tous les dix ans.
La Guerre des mondes (2005)
War of the Worlds
1 h 56 min. Sortie : 6 juillet 2005 (France). Science-fiction, Thriller, Catastrophe
Film de Steven Spielberg
Leon9000 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un de mes Spielberg favoris qui constitua une véritable claque à l'époque de sa sortie. Il s'agit réellement d'un film catastrophe dans la manière dont il dépeint l'effondrement de nos valeurs humaines face au désespoir grandissant, un constant amplifié par le parti pris brillant et courageux de se limiter à un point de vue intimiste pour dépeindre une dévastation d'ampleur mondiale.
Bien évidemment, je comprends que la deuxième partie qui pousse cette logique à l'extrême en devenant un huit clos angoissant puisse déplaire. Où que la facilité déconcertante avec laquelle le dénouement arrive soit tout simplement risible pour beaucoup.
Mais même si tout semble aller pour le mieux lorsque le générique fait son apparition, le film m'a toujours laissé une empreinte de noirceur franchement inattendue dans le cadre d'un Blockbuster.
Un film d'Aliens où l'humanité est plus que jamais au cœur du récit.
Star Wars - Épisode I : La Menace fantôme (1999)
Star Wars: Episode I - The Phantom Menace
2 h 16 min. Sortie : 13 octobre 1999 (France). Science-fiction, Action, Aventure
Film de George Lucas
Leon9000 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ou de manière globale toute la Prélogie de Lucas dont ce premier film fut très clairement le catalyseur d'une colère aveugle envers son créateur.
Avec le temps, je perçois ce film comme le reflet malheureux d'une époque qui vit la banalisation de la haine gratuite sur Internet où des prétendus défenseurs du temple crurent avoir une réelle légitimité pour insulter le travail monumental accompli sur ce nouveau volet.
Bien des choses peuvent être reprochées à Georges Lucas en matière d'écriture et de mise en scène mais en tant que cinéaste, il n'était pas un homme qui se complaisait dans la stagnation et la nostalgie. Tant de mots ont été écrits pour dépeindre à quel point cette Prélogie ne retrouvait pas l'âme de la trilogie originelle alors qu'en réalité, cela n'avait jamais été l'intention de son créateur originel.
Lucas avait bien mieux compris que beaucoup qu'afin de subsister à travers le temps, un mythe se doit d'aller de l'avant, de chercher de nouveaux horizons, de ne pas réitérer sempiternellement un schéma narratif qui est devenu ancré dans la culture populaire.
A une époque où le jeu vidéo n'en était encore qu'aux balbutiements de la 3D et ne disposait pas encore des formidables moyens d'aujourd'hui pour dépeindre l'imaginaire de ses concepteurs, la Menace Fantôme a représenté en son temps l'imaginaire le plus riche que j'avais pu voir dans un film Live Action au cinéma, l'exploration de la cité sous marine des Gungans étant même digne, en matière de créativité visuelle, des splendides cinématiques dont les Final Fantasy commençaient alors à nous abreuver.
20 ans plus tard, il demeure un film toujours aussi singulier, comme un étrange point de bascule d'un univers coloré et vivifiant, avant son inéluctable dégradation.
Le rachat de Lucasfilm par Disney aura au moins permis de mettre en évidence la créativité, injustement décriée à l'époque, de ces anciens films. Malheureusement, la haine impulsive de la communauté aura eu raison de la volonté de Lucas de poursuivre lui même son œuvre tandis que Disney choisira un chemin bien plus complaisant et nostalgique.
Dans leur guerre puérile face à Lucas, les fans ont peut être gagnés au bout du compte. Mais Star Wars a indéniablement perdu.
The Prodigies (2011)
1 h 27 min. Sortie : 8 juin 2011 (France). Action, Science-fiction, Thriller
Long-métrage d'animation de Antoine Charreyron
Leon9000 a mis 8/10.
Annotation :
Dans mes souvenirs, le film avait plutôt reçu bonne presse à sa sortie mais il est aujourd'hui plutôt tombé dans l'oubli.
Bien que je n'ai également jamais revu depuis sa sortie en salles (neuf ans déjà tout de même), j'ai tout de même envie de le mentionner pour une simple et bonne raison : le film fut en son temps l'une de mes rares claques en matière de 3D, à une époque où ce procédé commençait déjà sacrément à être vulgarisé. (en une décennie, le cinéma est finalement passé à autre chose et en définitive, la révolution promise par Cameron n'aura pas eu lieu).
Pourtant, je garde encore un souvenir marquant de la manière dont le film jouait habillement avec la notion d'échelle, amplifiée par la 3D, pour retranscrire la brutalité du monde qui entoure ces adolescents maudits. Comment les adultes semblaient littéralement écraser de leur taille ces enfants impuissants avant que ces derniers ne se découvrent des pouvoirs leur permettant d'exercer une sinistre vengeance sur leurs martyriseurs et la société pourrie qui les abrite.
Probable que le film a dû prendre un violent coup de vieux depuis le temps mais le souvenir de la première séance demeure malgré tout!
Les Chevaliers du Zodiaque : La Légende du sanctuaire (2014)
Seinto Seiya Rejendo Obu Sankuchuari
1 h 33 min. Sortie : 25 février 2015 (France). Animation, Aventure
Long-métrage d'animation de Keiichi Satô
Leon9000 a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Bon alors soyons clairs, je vais pas vous raconter qu'on est là en présence d'un chef d’œuvre incompris à la profondeur insoupçonnée. :p
Oui, les défauts du film sont visibles comme un Météore de Pégase en pleine figure à commencer par la structure même du film qui s'évertue vainement à condenser 70 épisodes de la série animée originelle en un film de 1h33. Le premiers tiers du film est à ce titre de loin le plus intéressant puisqu'il opère une réécriture assez maline dans sa manière d'introduire au spectateur cette galerie de personnages emblématiques, notamment en se focalisant sur le point de vue de Saori qui devient, contrairement au récit d'origine, la personne la plus ignorante des conflits mythologiques dont elle est pourtant le catalyseur involontaire.
Malheureusement, la trop grande popularité du chapitre du Sanctuaire au sein de la licence entrainera la mise en avant des fameux Gold Saints et leur insupportable sacralisation. Pourtant, pourtant...Même si le reste du film n'est qu'une succession de combats expéditifs qui ne retrouvent jamais la portée émotionnelle et tragique de l’œuvre originelle...
Bah c'était juste un rêve de gosse de voir un tel film sur grand écran.
Même si la réinterprétation visuelle des chevaliers prête également à débat, c'est un bonheur de voir ces personnages prendre littéralement vie à l'écran, bien loin de l'animation statique de la série originelle. J'apprécie le dynamisme des combats, la complicité naïve entre les personnages, le courage inébranlable des Chevaliers de Bronze...En définitive, je pense qu'il s'agit à l'heure actuelle du seul film d'animation en CGI où j'ai retrouvé ce fameux Nekketsu si ancré dans les mangas et animés Japonais (et également plus rarement, mais aussi pour le meilleur, dans leurs créations interactives), ce sang bouillonnant et cet idéalisme décomplexé dont l'éclat donne envie d'outrepasser tous les défauts qui ont malgré tout permis d'atteindre cet état supérieur (ou en l’occurrence, ce septième sens :p).
Parmi les nombreuses tentatives de modernisation (et souvent de vulgarisation) de la franchise, voilà très clairement l'une de celles qui m'aura le plus interpellé dans sa proposition, en s'émancipant clairement de son modèle initial et de sa dimension tragique pour privilégier son aura épique et sa capacité à transcender les limites.
J'espère en tout cas que certaines jeunes spectateurs auront découvert le Cosmos en visionnant ce film.
Final Fantasy : Les Créatures de l'esprit (2001)
Final Fantasy: The Spirits Within
1 h 46 min. Sortie : 15 août 2001 (France). Animation, Action, Aventure
Long-métrage d'animation de Monotori Sakakibara et Hironobu Sakaguchi
Leon9000 a mis 8/10.
Annotation :
Comme de nombreuses œuvres présentes dans cette liste, je reconnais que cela fait longtemps que je n'ai pas visionné ce long métrage. Mais malgré tout, il m'avait laissé un souvenir marquant à l'époque de sa sortie, peut être parce que j'étais alors bien plus connaisseur de la série des Legend Of Zelda que de celle des Final Fantasy.
En l'occurrence, j'avais accueilli ce film indépendamment de l'illustre série dont il était censé être originaire et j'y avais plutôt perçu une alternative intéressante aux traditionnels blockbusters américains, le récit à première vue très guerrier étant porté par un animisme et une certaine forme d'humilité assez inhabituelles dans ce cadre de films à grand spectacle.
Avatar (2009)
2 h 42 min. Sortie : 16 décembre 2009. Action, Aventure, Science-fiction
Film de James Cameron
Leon9000 a mis 9/10.
Annotation :
Un exemple un peu relatif puisque le film me semble encore bénéficier d'une communauté fidèle, même plus d'une décennie après sa sortie.
Il est toutefois certain qu'il a occasionné un retournement de veste assez spectaculaire de la part d'une partie du public après avoir fracassé le sommet du Box Office Mondial. Les esprits cyniques peuvent continuer à le décrier comme un Pocahontas extraterrestre, j'y vois pour ma part l'une des rares œuvres fédératrices offertes par le cinéma durant le début de ce nouveau millénaire, de part l'efficacité de son récit initiatique mené par un héros initialement condamné à demeurer assis comme le spectateur, sa manière de digérer les multiples formes d'imaginaires qui ont agités le XXIe siècle (probablement l'une des meilleures transpositions indirectes de la fascination exercée par les jeux vidéos et l'interactivité avec un décor virtuel) et bien évidemment sa portée écologique, tellement palpable qu'on en vient rapidement à oublier que rien de tout cela n'est censé être réel.
La dernière décennie s'est révélée engluée dans une indigestion sempiternellement renouvelée de suites / remakes / reboots recyclant inlassablement la même forme d'imaginaire, même si quelques fulgurances bienvenues, tel un certain Fury Road, sont venus rappeler que ce triste constat n'était pas forcément une fatalité.
Mais pour ma part, si je dois me remémorer le dernier moment où le cinéma m'a véritablement fait rêver, c'est bel et bien le souvenir de ce film qui me vient immédiatement en tête.
En espérant que les suites qui se font tant attendre permettront à ce Roi de regagner le trône qu'il a injustement perdu au fil des années.
Seraphim Falls (2007)
1 h 55 min. Sortie : 12 octobre 2007 (France). Western
Film de David Von Ancken
Leon9000 a mis 8/10.
Annotation :
Un peu triste d'apprendre que le cinéaste n'a tourné que dans des séries télévisées par la suite avant de mourir assez jeune; il ne manquait pourtant pas de talent.