Les jeux avec les meilleurs boss selon seblecaribou

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The End

C'est pour moi la quintessence de la série Metal Gear Solid et la quintessence de ce qu'est un boss. The End peut mourir avant même d'arriver dans la zone de combat de boss, si on l'abat à distance à la suite d'une cinématique. The End peut être assommé à coups de latte en le dénichant dans les fourrés avec un microphone directionnel. On peut le réduire en charpie à la grenade après avoir suivi ses traces de pas grâce aux lunettes infrarouges. Et surtout, The End est le plus grand combat de sniper de l'Histoire du Jeu Vidéo. Lors de mon premier run en difficile, j'ai mis 1h23 à ramper, camper, viser, tirer, me déplacer, esquiver dans les feuillages pour en venir à bout. Stalingrad en PLS. Le tout est évidemment enrobé dans un personnage à la fois loufoque, mystique et charismatique et arrive à un moment clé de l'histoire.

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Avis praeda

Le cinquième colosse de ce qui est finalement "un jeu à boss" nous est décrit ainsi:
"It casts a colossal shadow across a misty lake...
as it soars through the sky...
To reach it is no easy task..."
Il s'agit d'un gigantesque oiseau de proie. On le rencontre en accédant à sa zone par de la varappe puis de la nage. On se sent isoler de tout, entouré par cette grande étendue d'eau bordée de ruine. Et là il est posé sur un pilier et ne bouge pas. Le joueur doit le provoquer, avec une flèche. Il décolle alors et fond sur le personnage, avec l'inertie et le caractère implacable des colosses du jeu. On sent que si on se le prend de plein fouet, ça va faire mal. Sauf que c'est la marche à suivre. En utilisant la meilleure mécanique du jeu, celle de s'agripper, on saisit quelques poils de son aile et on se fait emporter dans les cieux. À ce moment là, c'est absolument n'importe quoi, tellement la mise en scène, la musique et le gameplay créent de la tension et de l'épique concentré. On se bat à des dizaines de mètres de sol, en tentant de saisir les quelques moments où le colosse vole droit pour reprendre un peu d'endurance, et pour le reste on s'accroche et on bouge lentement sur son dos pour tenter de trouver les points faibles. Hallucinant. Si je devais faire un seul jeu en VR avec un ventilo dans la face, ce sera Shadow Of The Colossus et pour ce boss en particulier. Je pourrais mourir en paix après ça.

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The False King Allant

Si ce n'est techniquement pas lui le boss final, il en a à la fois le charisme et la difficulté. Il est le dernier obstacle du Monde 1-4 auquel on peut accéder assez rapidement, pour peu qu'on ne se fasse pas massacrer par le bien nommé Penetrator. Seulement la difficulté aberrante de ses trois gardes du corps "black phantoms" enjoignait à se garder le 1-4 pour la fin, en dessert. Et le dessert était salé. Après avoir échappé à des chevaliers bien agressifs, avoir esquivé un dragon brûlant l'entrée de la tour vers le boss, et après avoir tué le fils du vrai Roi Allant, on monte un ascenseur, on fait deux pas dans une salle toute en longueur dont le mur du fond est détruit, et une musique à l'orgue se lance. Grosse ambiance. Et là Allant plonge sur le joueur, fait des dégâts d'une violence remarquable et, stupéfaction, peut à l'aide d'une prise tuer en un coup le joueur (si sa barre de vie n'est pas bien bien longue) et surtout...LUI ENLEVER DES NIVEAUX! Après constatation du décès de retour au Nexus, zone de paix et de félicité, on se rend alors compte qu'on a perdu un emplacement de sort ou qu'on ne peut plus porter correctement l'armure que l'on a, parce que le faux Roi a pris un niveau en magie ou en force...okay.

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Nemesis

Qui d'autres?! Nemesis est un des plus grands adversaires de l'histoire du jeu vidéo et il tient sa qualité à un empreint intellectuelle: l'idée du stalker développée dans la série Clock Tower débutée sur SNES et finalement déjà un peu présente (en plus light) dans l'opus précédent Resident Evil 2. Je ne sais pas si c'est réellement du jeu de Hifumi Kono que les développeurs ont puisé leur idée, mais le fait est que ça marche incroyablement bien. Si le Nemesis n'avait été présent qu'à la fin, ou simplement dans un affrontement de base, il serait resté comme un "tyran" classique de la saga, n'ayant pas d'animations ou patterns extrêmement complexes. En revanche, le fait qu'il puisse à tout moment casser un mur pour lancer un combat de boss à l'improviste, ou balancer une roquette à travers un couloir pour tenter de tuer le joueur, ça c'est marquant. Un boss inoubliable, car increvable et parfaitement pervers.

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Gwyn, Lorf Of Cinder.

Dark Souls a d'excellents boss, à l'instar de Demon's Souls avant lui, et probablement certains même meilleurs en terme d'esthétique visuelle ou de game-design (je pense à Smough et Ornstein, Nito ou encore Quelaag). Seulement J'ai eu beaucoup de mal à apprécier Dark Souls sur mon premier run et arrivé à la fin, je me suis rendu compte que j'avais assez mal construit mon build en misant sur le feu...avec un boss final orienté vers les flammes justement. Résultat, après m'être fait botté l'arrière train une dizaine de fois, j'ai baissé les bras et ne suis revenu que des mois plus tard. C'est alors que, après avoir re-fini Demon's Souls et être au top de mon jeu en terme de contre, j'ai décidé de ne jouer qu'en contres, la défense étant trop dure à gérer avec le build que j'avais. Et je l'ai fait...et c'était un grand moment de jeu vidéo. Excellente ambiance tamisée, petite musique au piano dont la douceur contraste avec l'agressivité du boss. Un combat donc mémorable, surtout pour la manière dont j'ai réussi à le finir.

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Fortitudo

Très grosse hésitation pour Bayonetta dans la mesure où ce qui est fantastique avec ce jeu, c'est sa courbe exponentielle dans le n'importe quoi. Fortitudo n'est, au final, qu'un grain sable en comparaison de ce que le jeu balance derrière. J'aurais donc pu mettre Jubileus, qu'on combat dans l'espace après avoir couru en panthère le long d'une fusée et qu'on défonce dans l'atmosphère terrestre à la retombée. J'aurais aussi pu mettre notre charmant vendeur d'armes, Rodin, qui est vraiment âpre. Mais non, je vais mettre Fortitudo parce que c'est le premier gros boss du jeu, qu'il a la classe, qu'il est vraiment bien amené après une séquence où il bourre sa tête dans une église,séquence qui permet de nous montrer qu'il est énorme. Et j'adore le combat en lui-même, les patterns du boss et le faire sans prendre de dégâts. Un régal! Comme tout le jeu, c'est le game-design des combats qui fait 80% du boulot et il est réussi à la perfection.

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Father Gascoigne

Son of a bitch...Celui-là, je l'ai encore en travers de la gorge. Gascoigne est un boss très charismatique que l'on affronte dans une sorte de cimetière très sombre. Il a la particularité d'avoir sensiblement le même type d'attaque que le joueur puisqu'il se bat avec un tromblon et une sorte de hache avec laquelle il décapitait minutieusement une demoiselle quand le joueur l'interrompt avec son arrivée. Il est rapide, assez efficace en terme de dégâts pour tuer vite et nécessite l'emploi de la première technique avancée du jeu: l'utilisation de l'arme à feu pour contrer les ennemis. Là où le gredin peut se montrer traumatisant, c'est quand on se rend compte qu'il se peut qu'il soit le premier boss qu'on affronte. Le début du jeu propose deux chemins (camouflés, pas clairement écrits sur un panneau) et l'un d'eux mène à Gascoigne.
Une fois la mécanique assimilée, le combat est un régal, en particulier quand le boss change de forme vers la fin de sa barre de vie et commence à tout casser autour de lui. Je l'aime énormément, mais je trouve qu'il arrive un peu tôt dans le jeu ou alors que From Software manque un peu de pédagogie pour nous présenter la technique plus ou moins "requise" pour le battre...(ce qui ne serait pas une première pour la boîte)

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Vamp

Le personnage a déjà une aura mystique assez particulière. Il fait parti de ces éléments clés de la série qui la place dans le genre fantastique, alors qu'elle serait plutôt thématiquement liée à la science-fiction/anticipation. Vamp est le stéréotype du vampire suave, immortel, avec une pointe de danseur de flamenco. Rien que ses animations en combats sont un plaisir. Niveau gameplay, c'est assez classique dans l'approche, avec un personnage qui se "téléporte" (ou bouge très vite pour être exact), mais avec la raideur du gameplay de l'époque, on est obligé de bien se concentrer et d'user finement de la vue à la première personne. La vue du dessus de la salle oblige également à utiliser un peu la spatialisation du son pour le repérer. D'ailleurs en parlant de son, la musique est assez top, avec un rythme bien vif et une trompette bouchée en fond que Deadly Premonition ne renierait pas!

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Caranthir

Bras droit (ou gauche) d'Eredin, ce mage fait parti de mes boss préférés pour deux raisons. Déjà parce que finalement, des boss humains, on en rencontre assez peu au cours de ce jeu et pourtant, le système de combat est assez solide pour proposer des duels fonctionnels. Ensuite parce qu'il contraste avec le boss final bien trop aisé à battre. J'aime beaucoup le contexte dans lequel on affronte Caranthir. On est cerné de glace, au milieu d'un champ de bataille et c'est la fin d'une longue épopée. Les enjeux sont à leur point culminant; en bref on sait pourquoi on se bat et on a bien la rage. Ensuite le combat en lui-même est très très sympathique et utilise un pattern assez malin: Caranthir invoque un ennemi de glace et continu de balancer des boules de givres pendant qu'on s'en débarrasse...sauf que l'on peut placer Geralt derrière l'invocation pour qu'elle serve de bouclier au sort. Mieux encore, on peut la détruire beaucoup plus vite en se servant des sorts du mage. Ah et, "détail", la musique est fabuleuse, comme pour tout le reste de cette bande originale.

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Mother

La plupart des combats de boss de cet épisode sont plus des puzzles à résoudre en utilisant le moins de balles possible que de vrais affrontements. Mais Mamounette n'est pas de ce style. J'aime beaucoup le build-up qui mène au combat déjà. La tension monte progressivement et la révélation de sa forme se fait par étape. Une fois en combat, elle est juste répugnante en terme de design. Quand le combat est lancé, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, car Maman "pond" des insectes si on la laisse tranquille. Au début, je l'ai fait de manière très défensive et j'ai fini par mourir à court de soin. Puis une seconde tentative en étant plus agressif m'a permis d'en venir à bout en me déplaçant bien partout dans la zone de combat. Excellent combat.

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Dracula

Un de mes jeux préférés en terme d'atmosphère et une sorte d'apogée de sa série, du moins dans cette forme simple du side-scroller de base. Le combat contre Dracula est une belle manière de clôturer le titre. Le combat est classique dans le genre, avec des timing précis à retenir, plusieurs formes et un côté assez punitif quand on se plante (bien que carrément plus généreux que dans la trilogie NES).