Les meilleures BD de 2013 selon fan_2_mart1

Annotation :

J'ai mis le temps (biblique?) pour lire cette bédé prêtée par ce bon vieux Djo. Et oui, c'est presqu'aussi marrant que perpétuellement blapshématoire. Bon, à part deux-trois grenouilles de benitier égarées, ça risque pas de braquer grand mode, même en 2013 (Elisabeth Levy en moi : "la même sur le Coran, par contre!"). Reste que même si c'est foncièrement régressif et vulgos, parodique et loufoque, ça fait pas mal marrer, et permet de replacer les grotesques et néanmoins grandioses saillies bibliques sacrées dans leur prosaïsme. Au style trash de Winschluss, j'aurais peut-être une préférence pour celui de cousins pas si éloignés comme Trondheim mais je chie, pote.

Annotation :

Vaut surtout pour le portrait de cette femme forte qui, contre son milieu bourgeois d'origine, vint dans l'après-guerre, très activement en aide aux nécessiteux angevins. En tout cas, c'est ainsi que Christine Brisset est présentée, sous la caméra élogieuse d'une documentariste elle même dispatchée en collages pop (plutôt que dessins véritables, en fait) de Chantal Montellier, élégiaque. Ange vaine ? Ce qui est sûr, est que les actions de l'insoumise en question, précurseuse en bien des points (squats mobilisés pour les sans-logis, plans de constructions de HLM qui contournent astucieusement les interdits légaux imbéciles, et même une implication tardive dans la Cinémathèque de Langlois !) apportèrent du concret. Sans doute un peu trop élégiaque, catégorisant le monde entre bons (le ministre et le préfet l'aidant) et pourris (le reste de la clique politicarde, dont les actes et les jugements d'avance font froid dans le dos). Bref, un ode à la résistance, à l'action plutôt qu'à la théorie, et un ouvrage édifiant à défaut d'être toujours subtil ou formellement implacable.

Annotation :

Tome 1 :
Shojo plutôt classique qui insiste sur la rivalité entre filles pour séduire LE garçon du lycée, beau gosse et fondamentalement gentil. On pourra déplorer une fois de plus, une myopie féminine qui empêche de voir que toute cette fausse rivalité entre filles contribue à désunir le genre; ou bien s'amuser avec intérêt des émois intériorisé de la gente féminine pour qui stratégie de séduction sont au coeur des préoccupations... On notera tout de même un humour gentiment méta, très appuyé, qui donne son titre à la saga et qui semble inspiré de Yazawa.
Tome 2 :
On continue les atermoiements sentimentaux avec l'arrivée d'un séducteur qui fait valser Hatori. Pour le reste, la routine des sentiments amoureux persévère avec facétie et parfois, mais rarement tout de même, quelques gags amusants.
Tome 3 :
Hatori essaie (très vaguement) de se prendre pour une gentille héroïne de Shojo lors de la sortie camping. Echec de la quête. Puis, l'été venu, la petite amie de Rita, Adachi, s'absente trois mois... Qu'Hatori décide d'exploiter en se faisant distante. Ce qui, selon l'adage fuis-moi je te suis, finit par payer un moment.


-> style graphique et punchlines référentielles
-> traduction FR amusante et désuète ("miches", "jambon/jambonneaux" etc.)