Les meilleures BD des années 2000 selon Fwankifaël

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28 février 2020

A chaque fois que je crois avoir atteint le sommet avec Gipi, je me rends compte qu'il ne s'agissait que d'un col ouvrant la voie à une ascension encore plus belle.

"S." est tout simplement bouleversant.

Cette BD autobiographique, d'une infinie tendresse pour le père perdu, est aussi le sous-titre des autres oeuvres de son auteur. La fascination glacée de Gipi pour la guère, sa manière d'aborder le langage, les relations familiales, tout cela trouve sa source dans sa vie ici évoquée. C'est beau, presque à pleurer.

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15 janvier 2021

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28 août 2021

Franchement, y a un truc chez Zeina Abirached qui me bouleverse. "Le Jeu des hirondelles" est une œuvre "jeune" dans la carrière de l'autrice-dessinatrice : elle ne recèle pas encore toute l'ingéniosité graphique du "Piano oriental". Mais elle partage avec cette BD qui m'a tant plu la même sensibilité.

L’œuvre d'Abirached consiste à nous embarquer dans le lent, consciencieux et intime travail de mémoire qu'elle mène sur ses racines libanaises. Chaque BD nous invite à entrouvrir la porte de ses souvenirs et à redessiner avec nostalgie les contours d'un monde effondré. Une profonde et bouleversante humanité bat dans les pages de ces BD pour lesquelles j'éprouve une grande empathie.

Ici, elle fait le choix d'un huis clos, un soir de guerre 1984 comme d'autres - ou presque. La présentation du contexte, du lieu et des personnages s'égraine avec une ingénue délicatesse avant que toute la portée tragique de la scène, animée par des personnages si attachants, ne nous enserre le cœur. Il n'y a rien et pourtant tant à dire de ce souvenir d'enfance dont l'autrice restitue la magie et l'innocence. C'est beau, tout simplement.

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26 octobre 2020 : 7,5/10

Si simple, si bon. Si je m'écoutais, je mettrais probablement plus que 7,5 à "Le local" : finesse et tendresse du portrait, simplicité de l'appareil scénaristique, justesse et originalité du coup de crayon, soin apporté à l'ambiance... Mais voilà, si je replace l’œuvre dans son contexte, et notamment dans la richesse et l'excellence des autres créations de l'auteur, je dois reconnaître qu'il a fait mieux.
Bon allez, soyons honnête, pour humble qu'elle soit, cette BD mérite bien que je lui mette un 8.

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10 janvier 2020
7,5/10

Au gré de mes lectures de Davodeau, s'assemble progressivement le puzzle de son œuvre. Indépendamment de récits constants dans leur bonne qualité, en plus de deux superbes pépites que sont "Les Ignorants" et "Cher pays de notre enfance", celle-ci m'impressionne par son engagement. Ce maître mot, définit très bien ce récit familial autobiographique qui explique beaucoup de ce qu'est l'auteur aujourd'hui.

Au delà de ce sous-texte, "Les Mauvaises gens" réussit une plongée très enrichissante et bienveillante sur une terre et dans un contexte dont les contradictions (catholicisme vs monde ouvrier) nourrissent de belles réflexions sur l'identité et la force du collectif. J'ai trouvé beaucoup plus réussi cet essai que celui, par exemple, de Sébastien Vernant, "Politique qualité" sur un thème similaire.

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9 août 2020

Après des années d'un intense lobbying, deux de mes amies m'ont enfin offert les cinq tomes de Mattéo. J'avais déjà rencontré Gibrat lors de son entretien filé avec Rebecca Manzoni ("L'hiver en été") qui dévoilait déjà quelques unes de ses plus belles planches.

Deux constats immédiats s'imposent à la lecture de ce premier tome. Le premier, c'est l'impressionnante qualité d'écriture. Le verbe de Gibrat gifle de réalisme, de saillance, de précision. S'agissant d'un récit, la part belle accordée aux cartouches narratives s'en trouve totalement justifiée.

Le deuxième, c'est le travail sur les couleurs, les textures et le sens de la mise en scène. Ces aspects du dessin rehaussent un dessin parfois un peu scolaire et améliorent la sensation d'immersion dans une époque, dans un contexte. Me voilà tenu en haleine des aventures de Mattéo...

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3 mars 2024

C'était il y a vingt ans déjà et "Poulet au prunes" était déjà l'avant dernière BD de Marjane Satrapi qui, après "Persepolis" ou "Broderies", n'en finissait pas de tirer une matière féconde de son histoire personnelle. Ce récit sur la vie du grand-père est un hommage drôle et tendre à l'aïeul, mais aussi une manière de souligner un rapport au monde disparu, où l'âme tient au corps par les passions qu'elle nourrit et qui donnent du sens à son existence. Satrapi érige avec poésie la figure d'un artiste comme une enveloppe habitée par son art, sans lequel il n'est plus tout à fait apte à vivre.

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2010

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2010

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2016