Les meilleures pépites méconnues du jeu vidéo selon Ginko Léon

Annotation :

Le chef d’œuvre méconnu des créateurs d'Hadès.

L'alliance parfaite du gameplay et de la narration où en l'occurrence, comment le dilemme moral peut également naître de la confrontation entre le propos véhiculé par la narration et les impératifs plus pragmatiques du joueur en matière de gameplay.

Dans le cas présent, Pyre propose une inversion fascinante du principe fondamental des RPG : l'évolution des personnages ne va pas simplement signifier leur montée en puissance mais peut également occasionner leur disparition au fil de la quête principale, selon le choix du joueur à cet effet.

Sachant que l'objectif ultime est leur libération par l'Illumination (autrement dit, le gain d'expérience), seuls vos protagonistes les plus expérimentés pourront bénéficier de cet échappatoire salutaire mais ce qui implique alors leur disparition définitive dans votre partie.

Le dilemme se construit dès lors de cette façon: ferez vous preuve d'empathie envers vos compagnons d'infortune, ayant appris à les apprécier au fil des nombreux combats menés ensemble, ou bien préférerez vous rester à votre stratégie initiale, qui a prouvé son efficacité, sans prendre le risque de faire disparaître vos combattants favoris?

Mais puisque la narration effectue un travail remarquable pour véhiculer de l'empathie envers ces personnages, en dépit de l'absence de doublages classiques, il y a fort à parier que vous choisissiez la première option, impliquant alors que le jeu deviendra de plus en plus difficile à mesure que vous serez obligés d'élaborer des stratégies avec des personnages que vous aviez délaissés jusqu'ici.

Et c'est là que le nouveau dilemme moral entre en scène : il n'y a pas de place pour tout le monde et tous vos compagnons, même les plus méritants, ne pourront pas espérer retrouver leur liberté. Au joueur de déterminer alors quel personnage bénéficiera le plus d'une nouvelle existence libre, sachant que certains d'entre eux avaient vécu une existence plutôt misérable, avant même leur bannissement.

Enfin pour rajouter une dernière couche d’ambiguïté: un Plan révolutionnaire se met également en place dans le Monde Libre et c'est également à vous qu'il appartient de déterminer quel personnage sera le plus bénéfique à l'accomplissement de cette révolution ou si vous préférez favoriser des personnages moins utiles à la cause mais qui ont tout autant le droit à la liberté en tant qu'individus. Attendez vous à un pincement au cœur lorsque vous aurez pris votre décision.

Annotation :

Un chef d’œuvre méconnu en raison de sa difficulté décourageante à ses balbutiements. Quelques mises à jour salutaires sont venues atténuer ce challenge éreintant tout en conservant la tension souhaitée pour les dilemmes moraux.

Annotation :

Une suite méconnue d'un jeu pourtant très apprécié en son temps sur PS Vita. Ce second volet lui est pourtant supérieur à bien des égards, notamment dans sa dimension épique et Nekketsu encore quasiment inégalée depuis.

Annotation :

La dernière grande exclusivité méconnue de la Playstation 4 (supérieure à The Last Of Us : Part 2 et Ghost Of Tsushima pour ma part).

Annotation :

Un jeu étonnamment méconnu en dépit de la popularité ahurissante de la licence associée. Privilégiez vraiment ce titre à celui de TellTale, bien plus conventionnel et limité par le cadre de la série télévisée.

Annotation :

Le spin off méconnu de Psychonauts en VR alors qu'il est pourtant peut être l'incarnation la plus réussie de la licence.

Annotation :

La suite méconnue d'Hotel Dusk qui en corrige pourtant le déroulement inutilement alambiqué et laborieux. Le premier volet avait pourtant bénéficié d'une solide campagne Marketing mais ce second opus est quelque peu passé inaperçu lors de sa commercialisation, semble-il.

Annotation :

Le DLC méconnu d'une suite souvent mésestimée. Les derniers mots de l'extension font encore partis de mes plus grands souvenirs de cette génération.

Annotation :

"Mundaun ne réinvente pas la roue de l'interactivité (les emprunts à Resident Evil et Amnesia sont légion) mais il se distingue de ses pairs d'entrée de jeu par son folklore atypique et son cadre inattendu pour un périple angoissant ; qu'il s'agisse de la langue Romanche employée dans le jeu, de l'apparence de nos antagonistes ou d'une progression qui nous invite pour une fois à gravir les sommets au lieu de nous enfoncer dans les tréfonds de la terre, vous n'aurez pas l'impression d'avoir déjà joué 10000 fois à ce jeu durant votre aventure, un sentiment qui se raréfie malheureusement dans le domaine assez codifié du Survival Horror. Mais plus important que tout, Mundaun parvient à trouver une étonnante harmonie entre son décor invitant à la contemplation (et parfois même à la poésie) et l'horreur qui s'immisce peu à peu dans les prairies; le titre est marqué par une excellente gestion du surnaturel où la menace principale est identifiée quasiment d'entrée de jeu et où le titre se permet pourtant de nombreuses ruptures de ton au moment où on pense avoir déjoué les tours de ce vilain Diable."

Annotation :

Ce jeu, c'est simple; c'est la réinvention du concept vieux comme le monde "The Floor is Lava" où le moindre verre au sol ou boite de conserve sur votre route devient un obstacle à contourner; une vigilance de tous les instants dans nos déplacements et où se superpose l'idée géniale d'intégrer la reconnaissance des sons du joueur dans le cadre de l'exploration.

Une boucle excellente et constamment enrichie d'idées propres à chaque niveau; pour une adaptation de film, The Quiet Place est étonnamment inventif et s'efforce de tordre son concept de toutes les façons possibles. Bien sûr, le jeu n'a pas la générosité d'un Alien Isolation en matière de manipulation de l'IA mais contrairement à son modèle évident, il a le mérite de ne pas trop tergiverser et d'épurer au contraire son propos pour éviter le syndrome du chapitre qui tire inutilement en longueur : pas d'incitation superflue à l'exploration ou de confrontations risibles avec des humains pour diversifier maladroitement la proposition de gameplay. Non, juste un jeu de chat et la souris permanent où le titre ne renie pas la faiblesse de l’héroïne et son incapacité à lutter contre la créature; en vérité, il s'agit surtout de lutter contre soit même dans le cas présent entre l'excellente gestion de l’asthme comme barre de santé et les tourments émotionnelles d'une jeune femme qui peine à trouver la motivation de continuer à survivre dans un monde déjà condamné.

Annotation :

Le DLC encore plus méconnu d'une suite encore plus mésestimée. :p J'irais même jusqu'à dire que s'il avait été inclus dans l'expérience originelle, comme il aurait dû l'être, ce Lords of Shadow 2 aurait bénéficié d'une bien meilleure réception.

Annotation :

Un titre grandement méconnu en dépit de sa teneur pédagogique envers une période de l'Histoire toujours délicate à enseigner et la participation de Patrick Stewart pour la voix du narrateur.

Pas toujours très subtil dans sa métaphore et parfois un peu laborieux dans son interactivité mais un respect total pour avoir réussi à traiter un sujet aussi casse-gueule avec une telle empathie.

Annotation :

Le second opus m'a laissé un souvenir amer en apportant des changements inopportuns à l'équilibrage et des séquences tactiques malheureusement très poussives mais le volet originel reste néanmoins une belle œuvre à découvrir en matière de dilemmes moraux et de routine étouffante.

Annotation :

Valable pour la trilogie de Visual Novels dans son ensemble. Si vous êtes en manque de Mascarade, l'immersion dans ce New York vampirique est vraiment réussie, même si la composante RPG y est très timorée (voir inexistante dans le cadre de ce second volet).