Les meilleurs albums de 2018 selon Strangeman57

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Un EP de RN'B old-school qui m'a encore plus hypé que le « True » de Solange il y a de ça six ans. C'est dire ! Une artiste (jolie comme un cœur) à suivre ! Hypez-vous aussi (ou non) en écoutant le tube ci-dessous.

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On va finir par ne plus pouvoir les compter ces side-project des membres de la Fat White Family. Une telle productivité musicale fait plaisir à entendre, encore une fois avec ce “Insecure Men” où Saul Adamczewski et son camarade psyché de Childhood, Ben Romans-Hopcraft sortent les boites à rythme pour nous livrer un album plus apaisé et plus Pop, croisant des routes principalement 60's, des Beach Boys à Syd Barrett, mais on y trouve aussi du Queen, du Bowie et plus récemment, on pense au « Little Dark Age » de Mgmt. Des influences sommes donc, pour des pistes qui planent haut ; encore une réussite de la nouvelle scène Rock anglaise.

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Début des années 80, une grosse partie des groupes Synthpop reconnaissent Chic comme étant une influence majeure ; certains essayeront même d'imiter leur patte Disco, créant ainsi leur propre style (Spandau Ballet, Duran Duran, ABC...) En 2013, c'est Daft Punk qui joue la carte de l'hommage, invitant (entre autres guests) Niles Rodgers à donner de son riff sur leur album « Random Access Memories ». Le premier album de Parcels n'essaye pas d'imiter Chic mais bien ce « Random Access Memories » ; c'est donc un album « influencé par » un album lui-même « influencé par ». Est-ce que Parcels ont les mêmes influences que les Daft ou bien est-ce que les australiens ont voulu livrer avec leur « Parcels » une version Chill de « R.A.M » ? Mystère. Enfin pas vraiment, puisque les premiers se sont laissés produire par les seconds sur leur précédent E.P.
Une petite touche Django Django dans les chœurs, une production Funk minimaliste qui rappelle Vulfpeck, un croisement entre « Touch » et « Giorgio By Moroder » sur « Everyroad », des touches de douceur synthétique originaire du « Game of Love »... ou bien est-ce « Within », toujours de « R.A.M »... Les influences peuvent continuer à se croiser et se ressembler de décennies en décennies, tant que les tentatives d'imitations créent de l'unique et de l'inspiré et que surtout, la musique est bonne.

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D'après leurs interviews, Superorganism ont du mal à comprendre leur succès, jugeant leur musique aussi fun que débile. Mais c'est aussi ça la Pop ! Du fun, des trucs idiots, du « mauvais goût »... laissons le sérieux à d'autres genres et là où il est censé être : à la prod' ! Et là, on sent qu'il n y a pas qu'un seul gus dans l'affaire ; ils sont huit amis d'à travers le monde à vivre en colloc' à Londres et à bosser par superpositions d'idées et de collages sur leur son. Ce qui fait plaisir car la palette sonore fait partie de celles rares à l'infime frontière du futur et de la modernité. Palette que j'apprécie particulièrement.
Ça fourmille de sons, de la vie de tout les jours aux paysages hawaïens, d'arrangements bizarres, distordus, triturés tout en restant très efficace, sans déranger l'écoute des tubes potentiels qui se suivent. La jeune chanteuse japonaise de 17 piges minaude avec une certaine nonchalance dans la voix, en contraste avec les choristes qui explosent les refrains par différents tons de voix, souvent retouchés à l’extrême. Entre Gorillaz et Clarence Clarity, voilà à quoi pourrait ressembler la Pop actuelle si elle se mettait enfin à lorgner ne serait-ce qu'un peu vers le futur. Et retrouver un peu de son excentricité.

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Il n'y a rien qui ressemble plus à un album de The Go ! Team qu'un autre album de The Go ! Team, la bande de Brighton n'a pas vraiment évolué depuis que je les ai découverts il y a 10 ans... En même temps, a t-on vraiment besoin d'évoluer quand ta musique est d'une modernité saisissante ? Tout était déjà là en 2007 ; le mélange des genres (hiphop, psyché, rock), des voix (entre l'asiatique et la pom-pom girl, des chœurs), la multiplication des gimmicks, l'insouciante gaieté insufflée sur chaque piste, un mixage pas toujours très propre, faisant ressortir beat et parfois cuivres, synthés, guitares, samples... Je prend toujours autant de plaisir à écouter ce « Semicircle » comme j'en prenais à l'écoute de « Proof of Youth », « Rolling Blackouts », « The Scene Between »... et tant pis pour l'évolution !

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Au premier et ses quelques tubes, j'ai toujours préféré le second album de MGMT, bien plus généreux si l'on sait se montrer patient. En effet, « Congratulations » fait partie de ses œuvres Pop qui se révèle après plusieurs écoutes, qui grandit en toi, qui fourmille d'idées et qui part dans tout les sens, au sein même d'un seul morceau. Et qui en plus de ça, sorti en 2010, laissait présager du revival psychédélique qu'allait connaître cette nouvelle décennie. J'avais réécouté plusieurs fois leur troisième éponyme dans la même optique mais en vain, rien (ou très peu) ne ressortait de ces expérimentations psychés.
Puis quatre ans plus tard, dix ans après leur premier succès, vient ce « Little Dark Age » dont je sais, dès la première écoute qu'il va falloir que je le ressasse pour l'apprécier pleinement. Ce ne sont cette fois-ci pas les morceaux qui fourmillent d'idées et partent dans tout les sens, mais les arrangements, subtils et soignés, et on le remarque car chaque réécoute nous révèle des sons que l'on n'avait pas entendu lors de la précédente. Et des sons qui en plus de ça touchent ma fibre de fan de Synthpop. On entend du Yellow Magic Orchestra sur le morceau d'ouverture puis le travail sur les chœurs à la fin du morceau de clôture n'est pas sans rappelé le « My Sweet Lord » de George Harrison. Au milieu de tout ça, un tas d'autres influences qui nous rappelle la mélomanie effrénée de nos deux camarades américains.
Avec « Little Dark Age », MGMT foisonne donc à nouveau (à l'image de cette photo clinquante à l'intérieur de la pochette de « Congratulations ») et je dis ça après seulement quelques écoutes. Imaginez après une nouvelle dizaine d'années !

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Julian Casablancas, ne pouvant plus rien faire avec The Strokes sans qu'une horde de fans viennent hurler sur les réseaux que c'était mieux avant, a décidé de monter The Voidz, groupe avec lequel il se permet toutes sortes d'expérimentations... retrouvant sa liberté mais aussi son génie et une bonne partie de ses fans. Oui, il y a de l'auto-tune sur « Virtue » du Punk croise du Hip-Hop, du Disco, du Hard-Rock, mais plus personne ne viendra gueuler, et moi non plus puisque toutes ses expérimentations servent une œuvre Pop qui ne ressemble à aucune autre, sans barrières, digne des grandes heures du post-punk.

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Après plusieurs blessures intimes (qu'elle a livré pour s'en délivrer sur son premier EP), est venu le temps de la (re)conquête de soi via un premier album « Sainte Victoire» où la grande Clara Luciani tente de retrouver confiance en soi. Des compositions souvent inspirées, d'une sincérité presque émouvante, mise en musique par Yuksek, Sage et une moitié de The Shoes ; autant dire que la qualité est là, et forcément tournée vers la Pop 80's (y a même du Kraftwerk sur « On ne meurt pas d'Amour ») mais aussi, de jolies piano-voix pas sans nous rappeler Françoise Hardy qui laisse décidément un bel héritage après Juliette Armanet l'année dernière... tout comme Farmer (oui, c'est une obsession, désolé...)
Un succès mérité pour une belle collection une belle première fois, mais est-que le succès sera assez grand pour panser toutes ses peines ?

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Belle and Sebastian, on ne dirait pas comme ça, mais c'est déjà plus de vingt ans à répandre Amour et Bonheur autour d'eux et les trois EP réunis sur cette compil' « How to Solve Our Humans Problems » ne faiblissent pas dans cette envie ; ils n'ont même jamais été aussi en forme. Il y a quelque chose à sauver sur chacune de leurs 16 pistes ; un air, un arrangement, un hook... et on y trouve même d'excellentes pièces Pop, inspirés des Beatles à Arcade Fire en passant par la Motown ; « Poor Boy », « Everything Is Now », « The Same Star », « I'll Be Your Pilot », « A Plague on Other Boys »... C'est varié, inégal mais toujours aussi plaisant avec le temps ; sur leur nuage écossais, que la joyeuse bande continue à nous envoyer leurs bonnes ondes !

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Je découvre le groupe quinze ans après leurs débuts avec cet album, qui porte bien son nom. Ça devient rare les artistes Pop qui se tiennent avec la bonne humeur pour ingrédient principal. Les Trois Accords revisitent les sous-genres du Rock (post-punk, rockabilly, surf) d'une voix entre Christophe Maé et Cabrel, qui en chœur, parfois, n'est pas sans rappeler l'esprit de la Compagnie Créole. Oula, non, ne te barre pas car ce n'est que du positif et du bonheur ici, taillé pour la scène. Il n'y avait que les québecois pour proposer ça. J'étais tombé dessus car ils étaient censés passer sur une scène près de chez moi, mais c'est annulé, évidemment... je n'en regrette pas pour autant mon écoute. Peut-être juste une deuxième partie un peu en-dessous.

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Doux croisement entre l'esprit rétro, psyché et lo-fi des premiers Cults et la Dreampop de Beach House, à l'époque où ils arrivaient encore à nous glisser quelques mélodies mémorables. C'est de ces plus belles rêveries que naissent des titres comme « Beam » même si le trio ne s'interdisent pas quelques percées Disco histoire de poursuivre l'euphorie sur la piste. Gulp ne sera pas un grand groupe mais actuellement inspirés, ils font bien ce que d'autres ne font plus.

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Où est la Pop dans le deuxième album d'Idles ? Un peu partout ! Calme-toi fan de Punk invétéré, je ne suis pas en train de te provoquer, il n y a pas de honte à apprécier un genre aussi caméléon que la Pop. Passant sur le fait qu'Idles est un des groupes Punk les plus POPulaires du moment pour commenter ce qui fait l'essence de leur musique. Immédiat, excité, prenant aux tripes, tout ce que vous voulez et qui constitue la base même du Punk est ici accompagné de gimmicks tout bonnement imparables, moins présents sur « Brutalism » (je ne me souviens que d'un « A-ya-ya-ya-ya » sur « Date Night », le reste n'est qu'énergie brute).
Sur « Joy as an act of Resistance » (ce titre est d'ailleurs annonciateur), tout est affaire de hooks ; du « Goes and it goes and it goes » sur le progressif façon 'Swans' « Colossus » au « Rottweiller » répété en boucle en passant par le « Yeah, yeah, yeah, yeah, ah, ah, ah, ah » de « Danny Nedelko », le « Lo lo lo lo lo lo lo lo » de « Love Song » ou le « G.R.E.A.T » ; c'est distillé malignement un peu partout, c'est aussi accompagné de refrains accrocheurs, de celui d' « I'm Scum » à l'hymne Rock en puissance qu'est « Samaritans » et ces accroches sont amplifiées par des ruptures de rythme et de riffs comme sur « Never Fight a Man With A Perm », tout aussi efficaces. D'emblée, ce genre de petits trucs entêtants ont un côté libérateur quand ils sont chantés ; imaginez maintenant quand ils permettent à un public d'évacuer sa colère en live, de la catalyser sur des syllabes qu'on peut gueuler à volonté !
Idles (mais aussi mes favoris de Fat White Family) ont tout compris, le Punk et la Pop forment un mariage parfait. Bien sur, tout n'est pas rose sur cet album, la Face B est en-dessous, ça manque de subversion, crier « Fuck TV » en 2018, c'est un peu dépassé, c'est même parfois bien-pensant et progressiste au niveau des textes, mais ça reste globalement mieux écrit que les concurrents et cette nouvelle vague mérite franchement qu'on s'y attarde.

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Psychédélisme et orientalisme ; j'aurais déjà pris mon pied mais en plus de ça, la bande de Tel-Aviv ajoute une manière tout à fait « fin 70's » de jouer du synthé, live, leurs riffs variant d'un instrument à un autre, avec parfois une structure progressive amplifiant le plaisir. Un EP principalement instrumental aussi merveilleux que les contes qu'il met en musique.

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Le Grunge 90's n'est pas mort et Néophyte le prouve avec leur nouvelle galette « Vue d'ensemble », sans doute leur meilleure. Les connards comme moi parleraient d'album de maturité, et c'est sans doute le cas, du moins niveau songwriting. La première moitié est imparable, la seconde reste de bon niveau, les arrangements et le jeu du groupe finissent de rappeler de quelles influences ils sont faits ; on regretterait presque l'apparition du Chapelier Fou à deux reprises, aux effets de violons trop voyants. Mais les messins ont au moins le mérite de ne s'être jamais renié tout en se bonifiant avec le temps. Je valide.

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Il aura fallu près d'une décennie pour qu'Anna Calvi offre le meilleur album possible à son Rock qui pue la scène à pleines oreilles. Sauf que cette fois-ci, on entend le public chanter avec elle, l'anglaise ayant rempli ce « Hunter » féministe d'hooks, d'hymnes universels à reprendre en chœur dans des compositions souvent au niveau d'un de ses meilleurs morceaux « First We Kiss ». Si son style rappelle toujours une PJ Harvey au chant lyrique, ses mélodies s'envolent maintenant dans les sphères de la Pop, croisant aussi bien Lana Del Rey (« Swimming Pool ») que Kate Bush ou Sigur Ros (« Eden »).

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Le blues de « Mo Jodi » ressemble à celui des récentes productions simplistes des Black Keys mais avec une touche créole en plus ; dans le chant, dans les mélodies, dans certains arrangements, ce qui confère une certaine beauté originale au projet, en plus de sa dimension politique bienvenue en ces temps toujours plus troubles. De ses titres les plus posés naissent en plus de cela une merveilleuse mélancolie, quand ce ne sont pas de bons riffs Rock qui viennent nous prendre. Une réussite qui fait le pont entre les Antilles et la Louisiane en passant par ses souvenirs africains.

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Le premier album solo de la voix des Scissor Sisters est bien plus enthousiasmant que leurs derniers albums en date, même s'il ne retrouve pas le charme et la richesse de leurs premiers. Pourtant, Jake Shears donne tout l'énergie qu'il a, aussi excentrique qu'un Elton John qu'il ne cesse d'imiter, quitte à en faire trop, car c'est en en faisant trop justement que cette collection de titres Disco (qui pique des gimmicks ici et là, de Stevie Wonder aux Bee Gees en passant par la Country) finit par accaparer l'attention, compensant les instants où le song-writing est moins inspiré et rendant le tout au final particulièrement agréable à écouter, dans cet univers familier et enjoué.

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J'attendais comme beaucoup (à part les Inrocks, toujours aussi à la masse quand il s'agit de parler Rock) le nouvel album de Ghost, groupe suédois qui s'est révélé au grand public avec leur chef d’œuvre « Meliora ». Il était bien évidemment difficile de passer après celui-là, surtout que ça a polémiqué, ça s'est bousculé au niveau de la formation à cause d'un leader un peu trop autoritaire. Cette nouvelle émanation propose une version plus légère de leur Métal ; il faut dire qu'ils étaient déjà les plus Pop dans le milieu. En plus de leur don pour les mélodies efficaces liées à de bons gros riffs, leur mythologie, leurs déguisements, leurs reprises de tubes Electro-Pop montrant qu'ils s'en branlent du bon-goût et de la prétention du milieu métalleux, renforcent le profond respect que j'ai pour eux.
Sans l'effet de surprise, « Préquelle » est pour moi un peu en dessous. La déflagration grandiose du précédent a laissé place à un son plus facile, plus apaisé par de nombreuses ballades, encore plus Hard-Rock FM 80's, l'originalité venant des deux instrumentaux et des instruments là pour faire parler d'eux (le sax, les synthés...). Mais le suprême leader n'ayant rien perdu de ses talents de compositeurs, et bien ça marche encore une fois, on se laisse prendre puis hanté sur un tas de gimmicks accrocheurs. Une très bonne suite... enfin... « préquelle » honorable à « Meliora », qui n'enlève à Ghost rien de leur aura grand public.

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Est-ce que je me lasse déjà des « Flight Night Orchestra » (dont le précédent album était pourtant dans mon top de l'année dernière) ? En tout cas, je l'ai sentie passée, cette nouvelle fournée ; riffs 80's gratte/synthé aléatoires, chœurs féminins amplifiant la voix du leader sur les refrains... On joue même à deviner quel sera la prochaine suite d'accords ! Si la formation suédoise varient les rythmes et de temps en temps les genres, le reste de la formule finit par s'épuiser sur un « Sometimes The World Ain't Enough » qui aurait sans doute mérité d'être plus court, comme cette dernière piste qui en fait beaucoup trop.
Puis... on se le relance une seconde fois, on se rend compte qu'une bonne moitié des morceaux est diablement efficace et on se retrouve à chanter faux à la troisième écoute de ces tubes potentiels qui en tout cas, finiront dans ma playlist 2018. Une musique à piocher et picorer donc, pour que le plaisir ne devienne pas lourdeur trop vite.

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En tant que grand fan de leur précédente œuvre (non, sérieux « Ones and Sixes » arrive à magnifier un sujet aussi sensible que le deuil et ce qui l'entoure, c'est devenu un disque de chevet que je réécoute à chaque fois que j'ai le cafard, adoptez-le !), je ne sais pas trop comment je dois prendre ce nouvel essai « Double Negative » qui semble prendre toute la beauté présente sur « Ones and Sixes » pour la triturer, la brouiller, voire la détruire... détruire un joyau qui m'a tant touché, c'est comme m'attaquer directement !
A moins qu'il faille lire ce « Double Negative » à l'envers, exactement comme pour son prédécesseur qui de la mort faisait naître la grâce, ici, la beauté semble naître du chaos, de cet amas de sons et de bruits qui composent les différents ambiances du disque. Ainsi, c'est seulement après avoir subi ces bandes désagréables à l'oreille que « Fly », « Rome » ou « Always Trying to Work it Out » se révèlent.
Et force est de constater que Low est devenu le groupe le plus intéressant de ces dernières années. Si je ne me fais pas totalement à leurs expérimentations, ils ouvrent une voie au futur de la musique (faite d'auto-tune et de bruit) et au-delà ; et si du chaos (sonore, politique, écologique etc...) symptomatique de notre époque naissait à nouveau la beauté ?

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Je ne suis pas sensible à la musique d'U.S. Girls. Certes. Par contre, leur leader Meghan Remy a un certain talent pour me faire réécouter encore et encore leur dernier album « In a Poem Unlimited », comme si j'étais passé à côté de quelque chose. Il faut dire qu'un tel travail sonore pour un album Pop, dans une ère actuelle si minimaliste, ça mérite un certain respect. Et peut-être que je me perdrai à nouveau dans ces méandres d'arrangements dans les mois à venir pour en apprécier, je ne sais pas, ne serait-ce qu'une mélodie ?

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« Matahari » fait partie de ces albums post-RAM, où l'on sent clairement les influences de Niles Rodger et du Disco remis sur le devant de la scène par Daft Punk. Avec ce premier album, L'Impératrice nous en offre une version plus adoucie, chill-out, voire hipster. On sent bien en comparant avec les grandes œuvres du siècle passé, par exemple l'instrumentale « Matahari (Le Retour ) » avec n'importe quelle instru de Saturday Night Fever, qu'on est pas au même niveau. Est-ce le côté indépendant, donc « fait-maison » qui veut ça ?
Le plaisir est de toute manière ailleurs, moins extrême, plus mesuré, procuré par une sorte de rêverie candide, presque enfantine, pas si loin des premiers Farmer ou des productions 80's de Romano Musumarra, infusée sur la majorité des pistes. Et qui a fait de cette œuvre une révélation de l'année 2018.

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(Critiqué)

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J'ai toujours envie de déblatérer des heures sur ce groupe mais vu que je leur ai déjà consacré un article l'année dernière (ici : http://strangears.tumblr.com/…/171…/mother-mother-no-culture ), article lu plus de... wouaw, 3 fois !!! Voici juste un addendum pour leur cuvée de 2018.
Avec « Dance and Cry », septième album en 11 ans de carrière, Mother Mother continue leur renaissance qualitative en retournant vers un son plus Rock, acoustique, ce qui explique peut-être le faible score dans les charts, à moins que ça soit l'absence de tubes évidents. En faisant quasiment disparaître l'électro de leur palette sonore, ils retrouvent une part de leur extravagance, de leur agitation primale ; des changements de tempo, des structures plus progressives, un lot de hooks qui se ballade de piste en piste et arrangé aux petits oignons (la prod' n'a jamais été aussi bonne), sans néanmoins jamais créer de véritables hits.
Je pense toujours que le leader Ryan Guldemond prend trop de place et devrait en laisser plus aux deux filles qui lui servent de choristes. Mais je pense aussi (s'ils ne sombrent pas dans la parodie) qu'ils sont sur la bonne voie pour retrouver le niveau de leurs meilleurs albums ; ce dernier est à placer pas trop loin de « The Sticks ». Et c'est un plaisir de les voir toujours aussi en forme après tout ce temps passé sans la considération publique qu'ils méritent véritablement.

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Plus difficile que l'épreuve du second album, celle du troisième où les artistes se plantent plus facilement. J'étais curieux d'écouter comment s'en sont sortis Django Django, surtout que leur deuxième essai « Born Under Saturn » fait parti de ma discothèque idéale de cette décennie. Et bien, le niveau est en dessous, fallait pas rêver, et on s'en contentera. La régression est due à une production plus faible que d'habitude, faisant sonner certains genres dans lesquels ils s'immiscent (de la Country à la Synthpop 80's) étrangement cheap. Puis on commence à connaître leurs tics mélodiques, ce qui retire aux compositions leur capacité à me surprendre, voire m'émerveiller, malgré la variété des genres. Bon, je dis ça mais la moitié de l'album a fini tout de même par se retrouver sur mon Fiio.
Ils peuvent donc continuer leur route après cette épreuve passée avec leur moins bon album, en espérant qu'ils arrivent à se renouveler d'une nouvelle façon pour le suivant.

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Raf Rundell, moitié de The 2 Bears, sort son premier long format solo « Stop Lying »... Et c'est très bon ! On est loin de la House de Chicago qu'il joue habituellement en tant que DJ, même si l'ensemble oscille entre de la Pop dansante et des ballades électroniques plus introspectives, sur la paternité, sur l'amitié, le fait de devoir gérer tout ça en vivant la nuit... le tout en s'inspirant par moments de la Synthpop que j'affectionne, de Yazoo à Pet Shop Boys. Mieux, il pousse la chansonnette et il y a même un grain de Damon Albarn dans sa voix. Une alternative au trop moyen « The Now Now » de Gorillaz.

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Après le grand fourre-tout que fut « Humanz » (voire ma chronique : http://strangears.tumblr.com/p…/173583962624/gorillaz-humanz ) Gorillaz revient ici avec l'album le plus moyen de leur discographie. Si le précédent avait mené à des débats énervés mais passionnés, Damon réussit ici à sortir un « The Now Now » dont on se fout ; ni mauvais, ni extraordinaire, qu'on n'a pas forcément envie de réécouter, qui déchaînera aucune passion. Malin, ils font ainsi taire les détracteurs avec un objet sur lequel on ne peut rien dire.
« Humanz » était produit n'importe comment ? « The Now Now » est produit par James Ford dont on ne présente plus le travail ; lissé efficacement de façon à ce que rien ne dépasse, il fait ce qu'il y avait de mieux à faire avec les chutes que Damon lui a passé. Ce dernier n'était pas assez présent sur « Humanz » ? On sent -now now- la présence de 2D sur toutes les pistes, même celles où il ne chante pas. « Humanz », trop long ? « Now Now » ne comporte que 11 titres... Leur plus court.Vous l'aurez compris, « G et D-Sides » prenaient plus de risques que ce brossage de poils, qui supprime tout ce qui pouvait gêner dans son prédécesseur.
Les réseaux s'enflammaient jusqu'à ce qu'il sorte « Cool, déjà un nouvel album de Gorillaz », et puis plus un bruit... Même les Inrocks ne l'ont pas placé dans leur top 100 de fin d'année. L'écoute n'est pas désagréable, au contraire, relaxante, parfois groovy, mais « The Now Now » est oubliable et déjà oublié, peut-être pas prévu pour durer, d'où son titre.

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Il m'aura fallu du temps avant d'adhérer à l'interprétation grandiloquente d'Arthur Teboul ; c'est donc avec ce deuxième album « L'oiseleur » que je suis vraiment rentré dans l'univers, tout aussi dense et poétique, de Feu ! Chatterton, univers dans lequel il serait aisé de se perdre si cette grandiloquence ne se faisait pas sans grandes envolées mélodiques. « Grace », « L'oiseau », « Souvenir » ou encore « Zone Libre » ressortent parmi ces œuvres, plus totales que d'autres, car mariant bien plus d'idées, de genres, d'arts... ils ont même réussi à me faire rentrer dans la tête cette idiote piste trap de « L'ivresse ». Heureux doit être celui qui s'y est plu du début à la fin.

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C'est au temps passé avant de te rendre compte que l'album que tu écoutes est composé principalement de samples que tu peux juger de la qualité de ce genre de musique. Le polonais Pejzaz et son « Ostatni Dzien Lata » composé principalement d'échantillons de l'Est brouillent facilement les pistes, les genres, passant du Trip-Hop à la House filtrée, et arrivent par instants à retrouver la magie d''un DJ Shadow ou des Avalanches.
Si la première moitié m'a fait vibrer par la qualité de ces boucles – ceux vocaux rendent le tout délicieusement Pop – ce sera moins le cas d'une deuxième partie plus brouillonne, aux idées plus courtes et moins développées, aux atmosphères féeriques, très Disney d'avant deuxième Guerre sur le titre éponyme. C'est d'autant plus dommage que le dessin sur la pochette est sublime – c'est quasiment lui seul qui m'a poussé à l'écoute – une des plus belles de l'année.

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L'amusant mélange entre l'Hard-Rock et les vidéos de motivation qu'on trouve à foison sur Youtube. La communauté SC est un peu passé à côté, ils ont peut-être du mal avec le concept de « Party » qu'Andrew voit comme solution ultime à nos problèmes. Bah oui, le métal se doit d'être sérieux aujourd'hui, non ? Si le son n'est pas forcément joyeux, on ressent aisément l'énergie et le plaisir mis derrière par la bande. Si l'on peut penser qu'ils en font trop, c'est assez communicatif et j'ai tendance à en redemander. Certains titres offrent de spectaculaires montées qui n'en finissent pas, d'autres jonglent astucieusement entre Punk et grosses ballades Rock et les tubes qui en ressortent (dont « Music is Worth Living For », LA raison pour laquelle je me suis farci l'ensemble) font de ce « You're Not Alone » une œuvre Pop solide, malgré le fait que l'artiste derrière ne soit pas vraiment apprécié. Tant pis pour eux, il n'est pas seul.