Les meilleurs albums de 2019 selon Feedbacker

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Plutôt étonné par cette découverte, une partie de moi était d'abord pas super convaincue par le côté un peu mièvre des mélodies (c'est l'été mais bon hein faut pas exagérer) et la voix qui ne quitte jamais longtemps le devant de la scène (je pense que j'ai déjà exprimé ici maintes fois ma réticence au chant quand il est trop mis en avant et ne la ferme jamais - wink Joanna Newsom).
Au final le groupe n'est pas aussi docile qu'il n'y paraît; que ce soit la distorsion-surprise qui clôt le morceau d'ouverture, ou bien les petits sursauts rythmiques, chez Big Thief, on est mignon mais on ne se repose pas trop sur ses lauriers. Rien de très excentrique hein, mais assez de tension pour pas devenir une bande-son de pub pour le Club Med.

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C'est un groupe que j'ai mis du temps à apprécier, longtemps tiédi par les choeurs guerriers et les solos de bonhomme qui n'étaient pas, ne sont toujours pas d'ailleurs, mon grand dada. Mais Baroness a grandi - ou bien c'est mon oreille? pas impossible - et je perçois mieux désormais, au-delà des chants épiques, un sentiment de péril imminent (ce qui va de paire avec l'épique, c'est vrai) et d'immense vulnérabilité, en même temps qu'une curiosité pour de nouveaux terrains musicaux - en témoigne ici les interludes instrumentales, la présence grandissante du piano, les guitaristes folk (qu'on entend déjà depuis Yellow and Green).
Avec du recul, Purple est peut-être l'album que j'ai préféré du groupe - assumance complète de leur approche mélodique, une écriture qui fait figure d'ovni dans le paysage metal.
Baroness continue le travail de Purple ici. Zéro pudeur ("Id do anything" pour l'exemple - ce pourrait être un tube radio pour ados et franchement je le chanterais en boucle) et talent pour composer des tubes puissants et mémorables. Je ne trouve que Torche qui fait quelque chose de similaire, mais Baroness va beaucoup plus loin et s'affranchit des standards de lourdeur du petit monde stoner. Et ils vont plus loin en piochant un peu ici dans le rock psyché ("Emmett – Radiating Light"), un peu là le black metal ("Seasons") et j'en passe. Mais toujours avec fun, et avec cette énergie qu'ils partagent si bien en live. Bref, un groupe qui grandit dans mon coeur.

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Les retours de groupes que j'ai pas écouté ou entendu pendant plus de dix ans, c'est toujours délicat. Le fait est, j'ai souvent découvert ces groupes à l'adolescence, à une certaine période de ma vie où la musique de ces groupes me paraissait nouvelles (ou alors que j'aimais par conformisme, c'est toujours difficile à dire) et donc un peu de nostalgie s'instille dans ma relation à leur musique avec le temps. Souvent, j'aime leur musique pas seulement pour ce qu'elle est, mais aussi pour le contexte dans lequel je l'ai découverte. Leur écoute se mêle aux sentiments que j'avais à l'époque - moins des souvenirs précis qu'un vague état d'esprit, mais il y a quelque chose qui demeure associé à ces chansons-là.
La bonne question à se poser, c'est de savoir si j'aurais aimé ces groupes si je les découvrais aujourd'hui? Les goûts changent et on découvre toujours les groupes dans un temps et lieu particulier. Bref, ça sonne banal, mais c'est une question que je me pose quand un groupe que j'adorais fait son retour après plus de dix ans. Exemples en vrac : Portishead, At the Drive-in, Refused, My Bloody Valentine, Quicksand, Death From Above, Glassjaw...
Y a pas vraiment de tendance globale. Parfois ces groupes refont exactement la même musique après des années d'absence, et ça me fait chier. Parfois ces groupes vont de nouvelles directions - et ça me fait chier aussi.
TOOL? Je ne sais pas où ils se situent.
Une chose est sûre, je n'attends pas avec une impatience folle leur album. J'avais rangé leurs albums depuis 2009-2010 et n'avais pas écouté une note. (...) Bref, on en est là. Fear Inoculum, après 13 ans d'absence du groupe, voit le jour. La dernière fois que j'ai découvert un album de Tool, j'avais acheté le CD de 10.000 days en 2006 et je n'avais pas encore mon bac. Il y a un gouffre énorme entre ce que j'écoutais à l'époque et ce qui me plaît aujourd'hui.
À la première écoute, je n'ai pas aimé. Globalement, le groupe recyclait les mêmes riffs aux notes étouffées.
C'est au fil des écoutes - et j'y reviens quasi quotidiennement en ce moment - que j'ai finalement pu me plonger dedans et en savourer les subtilités.
C'est encore un travail en cours, mais l'album me plaît bien.

En revanche, et j'en suis certain, si je découvrais Tool aujourd'hui, je trouverais ça probablement chiant, péteux et dépassé. et j'aurais raison!

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C'est un travail en cours... Cet album est tellement dense

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Découvert à la radio.
Entre Gang of Four, Wire, et Parquet Courts pour un exemple plus récent... Mais avec plus de dissonance.
Fort plaisant. Si le riff de base est souvent le même, ils arrivent à insérer quelques variantes / mélodies en plus qui font la différence.

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Concrètement, The Murder Capital n'invente rien, on a ici du post-punk qui évoque souvent Joy Division (c'est flagrant sur "Slowdance" et "Love"), avec un son peut-être plus agressif/noise-rockien (je pensais à Idles sur "More is Less") que les groupes de cette veine des années 70/80. Mais ils le font vachement bien! Et ils savent varier les influences.
Le groupe parvient dans la plupart de ses morceaux à tenir efficacement une forme de tension, où se mêlent rythmique militaire, des riffs comme des couteaux bien aiguisés (The Edge qui aurait viré goth-punk) et parfois un peu de lumière qui entre avec des mélodies qui font sonner l'ensemble comme des odes romantiques. Le centre de l'album calme le jeu, abandonne parfois la batterie ("On Twisted Ground"), et ça marche un peu moins pour moi. Mais j'aime assez "How the streets adore you now", sorte de ballade tragique au piano qui rappelle Tom Waits.
Un chouette album donc.

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Marrant, je faisais le ménage dans mon PC et je tombe, par je ne sais quelle magie, sur cet EP de 2019, que j'aurais téléchargé le mois dernier. Zéro souvenir de l'avoir fait, et le nom de Flat Worms m'est complètement étranger.
On passe sur le mystère, j'ai écouté l'EP et c'est du garage punk plutôt solide, un bon 3 / 3.5 et surtout l'envie de voir ça en live.

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J'ai préféré le côté punchy de Flower Boy où le type semblait constamment se réinventer, que ce virage vers une musique plus influencée soul. Ça reste très fun à écouter.
Mentions spéciales à Earfquake, Running out of time, A boy is a gun, What's good

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Mignon petit album d'indie folk sympathique.

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Avec les deux morceaux sortis peu avant, "Fishing for fishes", hymne végétarienne guillerette, et le très étonnant "Planet B" dans une veine thrash (?), ben j'ai commencé à avoir des attentes, et j'imaginais un album super varié - pour ne pas dire foutraque - qui ironise sur la crise environnementale (et l'idée me bottait bien).
Au final, c'est pas trop le cas, déjà Planet B ne figure pas dans l'album, ensuite le tout est composé de morceaux relativement courts pour le groupe et tous ou presque dans le style boogie rock. Et bien que ce soit l'album le plus facile d'écoute, """grand public""" que j'ai écoutés du groupe, il demeure tout aussi délirant, fun et imprévisible que les précédents (les relans Kraftwerk/Tangerine Dream à la fin d'Acarine?).
J'en reviens toujours à la même conclusion : c'est le genre de musique que je voudrais expérimenter live. Peut-être plus encore avec celui-ci qu'avec les précédents.

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J'ai lancé plusieurs fois le disque en me disant que je trouverai la concentration nécessaire pour me plonger dans l'album. Mais j'ai toujours du mal à aller jusqu'au bout. Après, c'est un problème d'attention qui s'étend au-delà de ce disque - ma patience est supra limitée depuis quelque temps.
Mais pour être honnête, Bill Callahan, aka Smog dans les 90s, n'a jamais trop été mon truc. Malgré une belle claque sur Apocalyse en 2010 ou 2011, je réalise que tous les albums que j'ai écouté de lui m'ont, ou bien laissé de marbre, ou bien lassé après quelques écoutes, hors rares exceptions (qui sont plus des chansons que des albums entier).
Ça aurait rapport à sa nonchalance, à mon avis. J'aime sa voix, et j'aime son humour pincé, mais cette attitude détachée, alliée à des compositions binaires, finissent par m'ennuyer.
Même effet sur cet album-ci, mais je compte lui redonner sa chance quand mon humeur sera vraiment de la partie.

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Je suis un peu largué vis-à-vis de l'actualité musicale et des nouvelles sorties ou "nouvelles sensations". Mais heureusement il y a RYM, et je fais assez confiance au jugement de ses utilisateurs pour essayer, de temps en temps, les artistes qui viennent se loger dans les premières places.
Je le sentais pas trop le Weyes Blood, mais pour un truc classé "baroque pop" je m'attendais à quelque chose de bien plus détestable. Quelques morceaux de l'album (plutôt les singles évidemment) ne sont pas trop dans la surenchère d'effets et de manières et offrent même des mélodies entêtantes (Andromeda, Everyday et Wild Time) malgré une voix vite agaçante à mon goût. Je me demande quand même encore ce qui explique un tel succès - je peine à trouver de l'audace dans cet album, ou une originalité qui mériterait de le porter aux nues.

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Le premier album d'American Football s'est peu à peu révélé à mes oreilles - au début, malgré les belles harmonies de guitares et l'incroyable vulnérabilité qu'il véhicule (ce qui en général me botte bien, je suis pas avare en rock de gros pleurnichards), j'étais un peu gêné parce ce côté trop propre, rangé, bon élève de leur musique. Mais au fil des écoutes je suis vraiment tombé sous le charme de certains morceaux.
Deuxième album, l'album du retour, pas convaincu mais les types qui reprennent la même formule à 40 balais passés et continuent de parler de leurs déceptions amoureuses d'ado comme si c'était hier, bah ça passait encore bien.
Au bout de trois albums avec la même formule, j'avoue que ça commence à me fatiguer.
En soi, rien de mauvais dans le "LP3", c'est toujours aussi bien foutu, mais je crois qu'ils ont juste fait le tour de la question, et ce côté super précieux/délicat de leur musique me fatigue.
Mention spéciale à "I can't feel you" (uptempo + ça me faisait penser à Pinback)

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"Jazz fusion"... le groupe reprend, visuellement (pochette qui rappelle celles de Yes, un peu) et dans le texte (nom du groupe / ce titre à rallonge à saveur mystique) les codes de ce qui se faisait début-milieu 70's en fusion/prog, oui, mais on est bien loin d'un Mahavishnu Orchestra - j'suis pas spécialiste, mais tout ce que j'entends ici est un produit contemporain loin de ce qui faisait à l'époque.
Moi avec toutes ces étiquettes (jazz rock et tout), je me disais que ça allait me botter. Or, ici j'entends plein de trucs différents mais rien qui rentrent pas vraiment dans ces cases - les structures de leurs morceaux ont des racines plus dans l'électronique que dans le rock, et je trouve que leur approche en général est plus proche de musiques comme le dub, le trip-hop... Ce qui pourrait me plaire aussi hein, mais je peux pas m'empêcher de trouver toute leur entreprise... facile et cherchant un peu trop à plaire. Ça sonne comme un truc composé pour le style et pensé pour l'effet que ça allait procurer. Un truc qui se vendra bien en somme - c'est surproduit et ça grouille d'arrangements, d'effets un peu grotesques (la fin de Timewave Zero). C'est pas une remarque valable pour tous les morceaux (Super Zodiac entre autres) mais tout en cherchant à créer quelque chose d'original, le groupe semble garder une approche convenue (les montées en tension avant relâchement, ça, pour sûr ça va faire des heureux en concert!), sans réelle surprise/prise de risque.

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J'ai découvert Alex G il y a quelques mois avec Tricky, un album qui brillait par sa candeur (et qui compilait, je crois, des morceaux de ses débuts). Ça sonnait un peu amateur mais aussi (et donc) spontané, pris sur le vif. J'avoue que je suis pas allé plus loin dans sa discographie après ça.
Alors quand j'ai vu son nom dans le top 2019 de RYM, je me suis dit que ça devait valoir le coup. Maintenant, après 2 écoutes, je dois dire que je me fais quand même pas mal chier sur la plupart des morceaux qui ont troqué les simples, naïves (mais touchantes) mélodies pop pour quelque chose de plus ambitieux et riche en textures et en effets sonores en tout genre. Donc certes, la forme est plus originale que sur Tricky (qui avait quand même bcp d'influences palpables du style Deerhunter/Chad Vangaalen), c'est tout à son honneur - c'est juste moins mon truc, c'est plus expérimental mais aussi moins intime.
Et les mélodies sont en général moins chaleureuses et parfois... me rappellent des mélodies déjà entendues ailleurs sans que je parvienne à identifier où (piano à la fin de Southern Sky, et sur Sugar).