Les meilleurs albums de 2020 selon Evanizblurk

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Deuxième concert d'Ayreon adaptant un album sur scène, et auquel j'ai eu la chance d'assister également. Ayreon en live trouve ici peut-être son meilleur équilibre entre représentation théâtrale ("The Theater Equation") et concert rock classique ("Ayreon Universe") : le décor, les costumes et l'histoire racontée nous permettent de nous replonger dans cette épopée, mais le côté moins solennel, la configuration debout et l'énergie des artistes sur scène (qui n'hésitent pas à faire participer le public) permettent de mieux vivre la musique et de profiter du concert. Là encore on a presque le cast original au complet et des remplacements intéressants, l'interprétation est évidemment très bonne et on redécouvre même parfois totalement certains titres avec cette énergie du live, et la dernière partie reprenant un titre de chacun des autres projets d'Arjen (avec en bonus une reprise de "Kayleigh" de Marillion chantée par Fish) est intéressante, surtout pour Ambeon et (surtout surtout) Guilt Machine que l'on découvre en live avec une interprétation saisissante de Damian Wilson (un choix judicieux).

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Ayreon nous offre là un album singulier, avec une "ghost story" dramatique loin des fresques SF habituelles, et pour cause puisqu'il n'était pas prévu initialement comme un album d'Ayreon mais un projet, tout autre, de film musical. Ainsi, quand Arjen sors des sentiers battus au nveau des influences de cet album (chœurs, tendance comédie musicale, son plus chaleureux et parfois jazzy, sonorités moins metal, etc.), cela ne plaît pas forcément à tout le monde. Et quand il se rapproche de ce dans quoi on le connaît mieux, on le retrouve un peu en mode pilote automatique, comme sur le précédent album "The Source" d'ailleurs (le parfait exemple étant le titre "Talk of the town" qui rappelle "Dawn of a million souls" ou encore "Digital rain" de Star One), et on sent aussi un peu le fan service (la présence de Mike Mills au casting pour une curieuse histoire de statue qui parle n'apportant rien à l'histoire). Globalement, l'album est pourtant loin d'être inintéressant, bien que de moindre impact que bon nombre de précédents albums ("The Human Equation" et "01011001" en tête), et perfectible dans l'histoire du concept.

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Woodkid nous avait déjà proposé un premier album vraiment intéressant et plein de bonnes idées. Ce second album poursuit sur cette même lancée, avec une thématique sonore assez électronique et industrielle mais aussi de beaux moments de grâce avec des passages symphoniques et des chœurs d'enfants japonais. Un savant mélange qui en fait un bien bel album !

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Delain a été un groupe très important pour moi à une certaine période, j'ai beaucoup aimé leurs 4 premier albums et puis mes goûts ont évolué et j'ai quelque peu décroché. Leur 5ème album "Moonbathers" ne m'avait d'ailleurs pas emballé plus que ça… Mais à ma surprise, ce 6ème opus a su me faire renouer avec le groupe. Sans crier au chef-d'œuvre, on a ici un album assez solide avec un retour en grâce du symphonique, mêlé au son moderne de Delain, pour une collection de titres efficaces et entrainants. Un bon cru pour le groupe, qui sera d'ailleurs le dernier enregistré sous ce line-up puisque l'ensemble des membres se sont par la suite séparés du créateur du groupe Martijn Westerholt, ce dernier en reprenant alors les rennes pour mener le projet vers un nouveau départ.

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Une bonne découverte avec des influences prog qui me plaisent et des influences doom et death qui alourdissent un peu le tout, mais globalement ça va. A creuser peut-être encore un peu.

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Un album auquel je n'ai pas spécialement accroché de prime abord, peut-être un peu trop éloigné de mes influences malgré une catégorisation "prog". Car cet album démontre une grande diversité de sonorités, notamment électro, avec également des touches de néo et d'indus, bref des choses que je n'écoute pas tous les jours. Mais le mélange ici avec le son plus organique propre au groupe et les influences prog rendent le tout étrangement addictif au fil des écoutes, démontrant le talent de Daniel Gildenlöw à manier les sons et à créer de la mélodie. Sans parler de ses performances vocales, pour lesquelles on peut d'ailleurs faire un constat similaire : si on peut parfois être un peu rebuté au début par certains types de chant (voix éraillée, phrasé parfois proche du hip-hop), on finit par apprécier de plus en plus la voix de Mr Gildenlöw qui fait preuve d'une belle palette de style avec un certain brio, comme on peut s'en rendre compte en creusant un peu plus et en mettant le chant en relation avec les thématiques de l'album.

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Marko Hietala créé la surprise en proposant un album solo aux accents prog et folk, là où on pouvait s'attendre à un heavy metal classique. Une très bonne surprise donc pour ce premier album très réussi et sympathique. Dommage que Marko ait par la suite annoncé son retrait de la vie publique et musicale, car cet album aurait été un très bon départ pour une carrière solo dans un style inattendu !

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Ce qui est intéressant avec ce projet de Mariusz Duda (Riverside), c'est qu'il lui permet d'explorer ce que ses inspirations du moment lui dictent, sans doute davantage qu'avec Riverside, ce qui lui permet donc de se renouveler. Ainsi, si les débuts de Lunatic Soul sont plutôt ambiants et électroniques, ce nouvel album sonne davantage folk, voire même un peu pagan. Et dans tous les cas, ça sonne bien !

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Avant de découvrir le groupe en live, j'avais vu une photo de la chanteuse accompagnée d'Amalie Bruun (Myrkur) et Maria Franz (Heilung), je m'attendais donc à quelque chose dans la veine de ces deux groupes, donc à forte tendance folk/pagan, ce qui paraissait intéressant. Finalement si je devais rapprocher la musique de Kalandra d'un autre groupe, ce serait plutôt Cellar Darling… en plus nordique ! Les influences folks scandinaves sont bien là, mais infusées dans un pop-rock bien senti qui alterne entre douces mélopées éthérées et titres plus rock aux lignes vocales efficaces, voire même hautement addictives, servies par la voix de Katrine Stenbekk qui n'est pas sans rappeler par moment celle de Dolores O'Riordan. Un bien bel album, vraiment !

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Pour son deuxième rendez-vous avec Nightwish, Floor Jansen reste toujours aussi sage, à quelques exceptions près, sous la volonté de sa tête pensante Tuomas. L'album est toutefois agréable et contrairement au précédent, donne moins dans l'auto-plagiat, proposant des choses assez nouvelles, à commencer par le second CD instrumental et orchestral, qui pourra rebuter certains auditeurs mais reste malgré tout une jolie prouesse artistique. On reviendra toutefois plus facilement sur le premier CD, plus classique, proposant une tonalité globalement plutôt douce et posée mais s'autorisant parfois quelques envolées énervées. L'album se veut clairement plus mâture et on saura apprécier ses qualités, même s'il ne restera pas comme le plus mémorable du groupe.

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J'avais été agréablement surpris par la portée progressive de leur précédent opus, moins présente ici. C'est peut-être pour ça que de prime abord, l'album m'a moins marqué. Il reste néanmoins un bel ouvrage, toujours aussi mélodique et mélancolique, avec quelques percées de guitares plus pêchues assez surprenantes. Pour ce qui me concerne, c'est certain que le groupe a su frapper plus fort sur le court terme par le passé ; mais à voir sur le plus long terme les subtilités que cet album a à me révéler, car je ne l'ai finalement pas écouté tant que ça.