SensCritique
Cover Les meilleurs films avec Jean-Paul Belmondo

Les meilleurs films avec Jean-Paul Belmondo selon abscondita

films classés selon le rôle de Belmondo

Liste de

10 films

créée il y a plus de 3 ans · modifiée il y a 10 jours
Peur sur la ville
6.8
1.

Peur sur la ville (1975)

2 h 05 min. Sortie : 9 avril 1975. Action, Drame, Policier

Film de Henri Verneuil

abscondita a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Pour la cascade sur le toit de l’immeuble, Verneuil fait construire 400 m² de toiture sur la terrasse des Galeries Lafayette. Belmondo se blessera à une jambe en passant à travers la verrière et à une main en se rattrapant in extremis à la gouttière: « C’est une de mes cascades les plus dangereuses et les plus mémorables »

L’incroyable cascade effectuée sur le toit du métro – proposée par Belmondo lui-même – fut minutieusement préparée. Le comédien répéta d’abord à 10 km/h puis à 20 puis à 30 pour, finalement, tourner la séquence en une seule prise, à 70 km/h. À cette vitesse, le vent demeure le principal ennemi. « Il y a 750 volts à gauche s’il tombe et il y a 70 mètres à droite s’il tombe. Nous sommes près, bien entendu, à couper le courant à tout instant, mais il y a quand même de grands moments de suspens, pas seulement pour le spectateur après, mais pour nous, pendant. » (Verneuil) Plus tard, il avouera le seul trucage de cette séquence : dans la bande son, il inséra le bruit d’un métro roulant à 80 km/h ! « Ce jour-là, j’ai failli m’éclater le crâne » (Belmondo). Pourtant, ce n’est pas le crâne mais le bras droit qu’il se blessa gravement avec un morceau de ferraille dépassant de la paroi du tunnel. Ne pouvant éclairer correctement les plans où Belmondo est allongé entre la voûte du tunnel et le wagon, Verneuil fut contraint de les tourner en studio. « Belmondo était tout à fait opposé au principe des plans reconstitués en studio, mais il était impossible de faire autrement », expliqua le directeur de la photo, Jean Penzer.

La scène où Belmondo pénètre dans l’appartement de la comédienne prise en otage par Minos fut l’une des plus longues à mettre au point. D’une part, elle nécessitait de nombreuses autorisations administratives, d’autre part, elle devait être tournée dans une tour déserte, proche de la Seine – seul survol autorisé de Paris – et d’un terrain permettant de poser l’hélicoptère en cas d’urgence. Enfin, le vent ne devait pas souffler trop fort. Cependant, ne pouvant attendre de parfaites conditions météorologiques, Verneuil commença à tourner les premiers plans de la séquence, avec Belmondo suspendu à l’hélicoptère. Puis, le vent rendant l’opération trop dangereuse, l’hélicoptère fut remplacé par une grue installée sur le toit de la tour. Enfin, l’irruption de Belmondo dans l’appartement fut tournée en studio.

Week-end à Zuydcoote
7.2
2.

Week-end à Zuydcoote (1964)

1 h 59 min. Sortie : 18 décembre 1964 (France). Drame, Guerre

Film de Henri Verneuil

abscondita a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Le film est l’adaptation du roman à succès de Robert Merle, Prix Goncourt 1949, et largement autobiographique. L’écrivain a d’ailleurs contribué au scénario, ce qui n’est pas le moindre atout de l’œuvre.

Le Professionnel
6.6
3.

Le Professionnel (1981)

1 h 48 min. Sortie : 21 octobre 1981. Action, Policier, Drame

Film de Georges Lautner

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Depuis Le Casse en 1971, tous les polars de Belmondo comprennent une scène de course-poursuite automobile. Et Le Professionnel ne déroge pas à la règle. Cette séquence de cascade orchestrée par le célèbre Rémy Julienne a la particularité d'être au Trocadéro. Un exploit rendu en partie possible grâce au sculpteur Paul Belmondo, membre éminent de l'Académie des Beaux-Arts et père de Jean-Paul, qui permit à l'équipe de production d'obtenir les autorisations nécessaires.

Cent Mille Dollars au soleil
7.3
4.

Cent Mille Dollars au soleil (1964)

2 h 10 min. Sortie : 17 avril 1964 (France). Aventure, Comédie

Film de Henri Verneuil

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Cent mille dollars au soleil est l'adaptation de "Nous n'irons pas au Nigéria", un roman de Claude Veillot paru en 1962.

Le Doulos
7.3
5.

Le Doulos (1962)

1 h 48 min. Sortie : 8 février 1963. Policier, Thriller

Film de Jean-Pierre Melville

abscondita a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Belmondo participa activement à la promotion du Doulos, même si ses interventions ne furent pas toujours extrêmement limpides!
« - Jean-Paul Belmondo, qu’est-ce qu’un "doulos" ?
- Un "doulos", c’est un chapeau.
- (Étonné) Et... qu’est-ce qu’un chapeau ?
- (Hésitant) Ben, Ben, chapeau... là... finalement, dans ce film j’ai un chapeau... c’est-à-dire... en feutre... mais j’en porte un aussi parce que..., en argot, porter le chapeau ça veut dire... quand on a fait quelque chose... Heu... quand on vous accuse de quelque chose que vous n’avez pas fait. Et il se trouve que dans le film, tout le long du film, on me prend pour un indicateur.
- "Doulos" ne veut pas dire indicateur ?
- Ah non, non, "doulos" ne veut pas dire indicateur... non, non, non, non... J’vous dis, c’est chapeau...
- Alors ce n’est donc pas un rôle de "doulos" qu’on vous fait tenir ?
- Ben si c’est un rôle de "doulos" quand même, puisque je porte le chapeau, aux deux sens du mot.
- Vous vous comportez comme un "doulos" ?
- C’est ça, j’me comporte comme un "doulos". » (Interview donnée aux Actualités Françaises)

Le Magnifique
7
6.

Le Magnifique (1973)

1 h 33 min. Sortie : 23 novembre 1973. Action, Comédie, Romance

Film de Philippe de Broca

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

« Pour un acteur, c’est formidable de pouvoir jouer deux rôles, dont un qui n’est pas réel. On ne peut pas vous accuser d’en faire trop, puisque ce Bob Sinclar est dans l’imagination de l’autre personnage. Je peux me permettre toutes les folies ! Passer de l’intériorité de Pierrot le fou à la fantaisie débridée du Magnifique est un vrai bonheur d’acteur. J’en garde un souvenir ébloui. » (Belmondo)

Le Cerveau
6.7
7.

Le Cerveau (1969)

1 h 55 min. Sortie : 7 mars 1969 (France). Comédie, Policier

Film de Gérard Oury

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Le scénario du Cerveau, co-écrit par Gérard Oury, Danièle Thompson et Marcel Jullian, s'appuie sur deux événements réels, l'attaque du train postal Glasgow-Londres, d'une part, et le déménagement de l'OTAN à la suite de la sortie de la France de l'organisation, d'autre part. Selon Oury, « L'idée de base était d'intégrer deux nigauds dans un remake du vol du train postal fait par des spécialistes. ».

« Quand j’étais encore inconnu, j’avais rencontré Bourvil sur Un drôle de dimanche où je devais jouer de la trompette, et comme je n’ai aucun sens de la musique, ça l’amusait beaucoup de me voir m’embrouiller les doigts sur cette pauvre trompette. Sur le Cerveau, Bourvil adorait raconter des blagues idiotes avec ce rire formidable... Plus les blagues étaient énormes, plus il se roulait par terre ! C’était un acteur complet qui adorait déconner. » Quelques mois plus tard, Belmondo reconnaîtra pourtant que le Cerveau avait été « une expérience de superproduction [...] et que sur le plan du plaisir de l’acteur, ce n’[était] pas tellement passionnant. On se sent en effet un peu trop au service de la mécanique, du gag visuel, et les acteurs sont étouffés par l’énorme budget. [...] Je préfère les films où les personnages doivent exister vraiment. » Et d’évoquer son personnage dans l’Homme de Rio, « auquel le spectateur pouvait s’attacher ».

'Il n’y a jamais d’histoires avec Belmondo, il est toujours de bonne humeur. C’est agréable." (Bourvil)

Léon Morin, prêtre
7.1
8.

Léon Morin, prêtre (1961)

1 h 57 min. Sortie : 22 septembre 1961 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Jean-Pierre Melville

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Il s'agit d'une adaptation du roman Léon Morin, prêtre de Béatrix Beck, publié en 1952.

Belmondo refusa le rôle dans un premier temps : « Je n’avais pas cherché d’autre acteur, je savais qu’il serait mon interprète idéal pour jouer Morin, et je savais aussi qu’il finirait par le comprendre. » (Melville)

Sur le tournage, Belmondo a rendu l'ambiance très légère : il se détend avec le père Lepoutre, le curé engagé par le réalisateur, pour lui apprendre comment se comporter en prêtre à l’écran. « Il trouvait formidable tout ce que je faisais. Même quand je faisais le signe de croix à l’envers ! »

Dès qu’un peu trop de tension règne sur le plateau, Belmondo s’empresse de la dissiper. Si possible sans que le réalisateur s’en aperçoive : « Il avait besoin de tension. Or, moi, c’est tout le contraire. Plus mon rôle est dramatique, plus j’ai besoin de déconner. Alors, au début, on a eu du mal à s’entendre. Jusqu’à ce qu’il comprenne que sous mes airs de guignol, je prenais vraiment les choses au sérieux. »


« Le choix de Belmondo pour Léon Morin était épatant. Il jouait parfaitement, tout en s’en fichant éperdument, n’ayant jamais lu le livre et n’apprenant le scénario que la veille pour le lendemain. » (Béatrix Beck)

Le Corps de mon ennemi
6.7
9.

Le Corps de mon ennemi (1976)

1 h 56 min. Sortie : 13 octobre 1976 (France). Drame, Policier

Film de Henri Verneuil

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Dans le travail d'adaptation, le cinéaste dut faire face à un problème de taille : le film comportant de nombreux flashbacks sur des événements survenus une dizaine d'années plus tôt, il était nécessaire de montrer un Jean-Paul Belmondo plus jeune. Comme l'idée de le maquiller paraissait grotesque, Henri Verneuil partit du postulat qu'on a toujours tendance à se remémorer les souvenirs d'antan en se voyant avec l'âge actuel. D'où cette ligne de dialogue : "Dans ce bric-à-brac de la mémoire, chaque fois que l'on essaie de se souvenir du jeune homme que l'on était, on se revoit avec la tête de l'homme d'aujourd'hui."

Verneuil hésitait à porter à l’écran cette histoire sans scènes d’action ni cascades et si différente de ses dernières productions. Il n’hésita plus le jour où son ami Sergio Leone lui lança : « Si tu as quelque chose à dire sur le monde moderne, fais-le. De toute façon, tu ne seras jamais ennuyeux. »

Après l’écriture du scénario, Audiard s’attaque aux dialogues : « Le père Audiard nous avait mijoté un de ces dialogues à faire pâlir un croque-mort. Pour une fois, les mots remplaçaient les cascades et les phrases estompaient les coups. » (Belmondo)

Borsalino
6.6
10.

Borsalino (1970)

2 h 06 min. Sortie : 20 mai 1970. Policier, Drame, Gangster

Film de Jacques Deray

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

La genèse de Borsalino est venue d'une discussion entre Alain Delon et Jacques Deray durant le tournage de La Piscine à Ramatuelle en août 1968. Delon vient de lire le livre Bandits à Marseille d'Eugène Saccomano et plus particulièrement un chapitre sur Paul Carbone et François Spirito et veut en produire une adaptation cinématographique par sa société Adel Productions, dans lequel il partagerait l'affiche pour la première fois avec Jean-Paul Belmondo en vedette. Ils s'étaient côtoyés brièvement dans une scène de Paris brûle-t-il ?,avaient tenu des rôles secondaires à leurs débuts dans Sois belle et tais-toi et étaient devenus des vedettes à la même époque, grâce à Plein Soleil pour Delon et À bout de souffle pour Belmondo.

Sur le tournage, l’ambiance est bonne, les deux stars s’entendent bien, même si leur façon de travailler, tout particulièrement de se concentrer, diffère du tout au tout. Comme d’habitude, Belmondo fait régner sur le plateau une ambiance de rigolade et de décontraction, alors que Delon a besoin de calme et de concentration. Dès le premier jour, ils passent un accord au terme duquel Belmondo s’éloignera du plateau pour laisser Delon se concentrer et ne débarquera devant la caméra qu’au dernier moment.

Alors qu’il a déjà entamé la promotion du film, Belmondo s’en désolidarise. Absent le soir de la très prestigieuse première, il traîne Delon en justice. « J’ai eu Alain Delon comme partenaire. Nous nous sommes très bien entendus, c’est un charmant camarade. Mais je ne m’entends pas du tout avec la maison de production qui m’a engagé. [...] Il était stipulé dans mon contrat qu’aucun nom ne devait être au-dessus du mien et au-dessus de celui de Delon comme acteur. À travers moi, c’est toute la profession qui est concernée : si je me laisse faire, mes camarades ne pourront rien faire dans l’avenir. »
Par médias interposés, les deux stars se déchaînent.
Delon : « Il y a certaines choses qui le tracassent, qui le chatouillent. Très bien ! »
Belmondo : « J’ai l’air d’être la star de 1930 qui veut son nom au millimètre près [...] Moi, au départ, je lui avais demandé d’être coproducteur avec lui, il n’a pas accepté, ce que je trouve d’ailleurs normal puisque c’est lui qui a eu l’idée, il voulait tout garder pour lui, c’est bien ! »
La justice finira par donner raison à Belmondo en juin 1972 .

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