SensCritique
Cover Les meilleurs films d'Hayao Miyazaki

Les meilleurs films d'Hayao Miyazaki selon AudreyAnzu

Très très difficile de vraiment les départager, je les ai donc classés en fonction du lien particulier que j'ai avec chaque film bien que chacune de ces œuvres sont toutes magnifiques.

Liste de

10 films

créee il y a presque 6 ans · modifiée il y a environ 3 ans

Princesse Mononoké
8.4
1.

Princesse Mononoké (1997)

Mononoke-hime

2 h 14 min. Sortie : 12 janvier 2000 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

AudreyAnzu a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un de mes films d'animations préférés et aussi le tout premier par lequel j'ai découvert l'univers de Miyazaki à 8 ans à l'époque où on se partageait sur des CD gravés ces films sortis de l'ombre peu connus en France. Et je lisais ensuite ces fameux CD sur le viel ordi Windows familial.

Mes parents m'avaient naïvement laissé seule devant ce "dessin animé japonais" pensant me divertir joyeusement et ce fut une claque... j'avais longtemps gardé le secret de cette oeuvre pour le revoir plusieurs fois sans en parler à personne et surtout pas à mes parents pour éviter qu'ils me l'interdisent. : cette violence des images, ce sang presque palpable et vivant sur l'image lors de la scène de chasse du sanglier maudit au début du film, ses propos parfois incompréhensibles pour mon âge, une héroïne loin des standards Disney auquel j'étais bercée depuis toujours, des méchants très difficilement identifiables ( où j'avais presque parfois de l'affection pour Madame Idochi cette dame qui pensait à son peuple bien avant ses propres convictions) un héros qui finalement ne pourrait rien accomplir sans Sam, et un bestiaire magnifique imaginaire baignée dans la culture asiatique sur un ton écologiste fort. Et surtout... apprendre à vaincre sa haine.

J'ai encore d'énormes frissons quand je vois ce long métrage, je ne peux m'empêcher de pleurer comme la première fois devant la mort du Dieu de la forêt ou la mère Louve de Sam.

Un film fort et important pour moi qui m'aura donner une belle leçon sur le cinéma d'animation et qui m'aura ouvert de la plus belle des manières sur le cinéma japonais.

Le Voyage de Chihiro
8.4
2.

Le Voyage de Chihiro (2001)

Sen to Chihiro no Kamikakushi

2 h 05 min. Sortie : 10 avril 2002 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

AudreyAnzu a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

J'aime le qualifier d'Alice aux pays des merveilles à la sauce japonaise. Pourtant, j'étais presque horrifiée par tout ce bestiaire folklorique lors de mon premier visionnage : je me rappellerais toujours de ce fameux fantôme sans visage ouvrant grand sa bouche, avalant tout sur son passage.

Comme quoi je suis toujours fascinée par ces choses "horrifiques", étranges et le personnage de Chihiro est une héroïne atypique lors des canons du genre, du courage des grandes figures de Miyazaki et pourtant... elle brille, elle apporte cette réflexion sur le sens de notre vie, sur ces changements, sur l'acceptation du temps présent et de laisser le passé là où il est, de pas perdre son identité...

Bref c'était un voyage initiatique que je prends toujours plaisir à regarder et surtout à écouter.. cette BO mythique qui insuffle au film toute une vivacité et une identité inoubliable.

Le Château dans le ciel
7.9
3.

Le Château dans le ciel (1986)

Tenkû no shiro Rapyuta

2 h 04 min. Sortie : 15 janvier 2003 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

AudreyAnzu a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'ai l'impression que c'est l'un des films les moins aimés de Miyazaki ... du moins en France et pourtant... bien que très enfantin dans le ton il brille dans sa grande poésie aussi bien dans la mise en scène, les propos, le son et l'image. Pendant longtemps il était 1er du classement.

Avec ses espaces infinis, ses aventures aériennes portées par des vents furieux, cette cité merveilleuse suspendue dans les nuages, ses personnages romantiques et courageux poussés par une quête universelle : "découvrir qui l'on est". La tête dans les nuages mais toujours bien ancrée au sol, l'histoire pourrait être résumée comme ça. On est éblouit par un film d'animation onirique et très esthétique, qui ne perd pour autant jamais de vue son sens profond, qui sait exactement où il veut aller, à l'image de ses personnages.

Le tout dans un univers dénué de tout manichéisme, où les pirates persécuteurs se font compagnons de route et les robots destructeurs, protecteurs de petit nids d'oiseaux : raconté sur un ton humoristique assumé et justement dosé.

Personnellement, au-delà de tout ça, ce qui m'a vraiment touchée dans le film, c'est la relation entre les deux protagonistes. Ces enfants qui s'accrochent l'un à l'autre comme des désespérés, partageant un amour pur et inconditionnel, Pazu disant par exemple à Sheeta : "quand tu es tombée du ciel, mon cœur s'est envolé, comme si quelque chose de merveilleux venait de commencer". C'est rare de la part d'un personnage masculin tant de sentimentalité ; mais c'est tellement réussit et si beau qu'on aimerai en voir plus souvent.

Kiki la petite sorcière
7.3
4.

Kiki la petite sorcière (1989)

Majo no takkyūbin

1 h 43 min. Sortie : 31 mars 2004 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

AudreyAnzu a mis 9/10.

Annotation :

C'est parmi les films en apparence enfantin qu'on découvre les œuvres les plus fortes, les plus marquantes... Kiki c'est moi, cette jeune adulescente qui n'a pas réussi totalement à grandir, qui a soif d'aventures, qui grogne quand elle galère, qui est sensible aux gens et aux événements parfois pas toujours heureux de la vie , l'apprentissage des responsabilités que la débrouillardise et les subterfuges ne permettent plus d'assumer. Le tout dans une bonne humeur communicative réjouissante, débordante de douceur.

On a aussi droit à de superbes Kiki séquences aériennes, peut être les plus belles jamais réalisées par le maître avant le Vent se lève, à travers le dédale des rues, au cœur de la forêt, en survol élevée de cette cité maritime absolument splendide... Avec par dessus une énième BO de Joe Hisaishi, toujours aussi inspiré

Ce film est une petite douceur qui montre que la vie déborde de surprises, et que le bonheur peut se cacher partout.

Nausicaä de la vallée du vent
7.9
5.

Nausicaä de la vallée du vent (1984)

Kaze no tani no Naushika

1 h 57 min. Sortie : 23 août 2006 (France). Animation, Science-fiction, Aventure

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

AudreyAnzu a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je dois reconnaître que Nausicaä m'a laissé une empreinte plus importante.

Les premières minutes me clouent littéralement sur place. La musique envoûtante qui résonne, la forêt grinçante et mystérieuse, le bourdonnement des synthétiseurs, Nausicaä...un film qui ose montrer l'animosité de l'homme dans toute sa splendeur, mais aussi ses facettes les plus touchantes.

Les humains n'ont pas retenu la leçon des Sept Jours de Feu, et ils ont éveillé la colère de la Terre qui, plus que jamais, est hostile à l'homme. Les avertissements silencieux des ômus n'ont servi à rien, pas plus que la paix régnant dans la pacifique vallée du vent ne s'est étendue au reste du monde. Guerre. Violence. Pollution. Mort. Partout le spectacle est le même, et l'humanité est arrivée à son crépuscule. La Fukai, l'immense forêt toxique qui recouvre le monde, est comme un linceul qui étouffe lentement les derniers survivants.

Il leur faudra pour survivre un messie. Un sauveur qui indiquera le chemin à suivre pour construire un monde meilleur, mais Nausicaä, qui pourrait être ce messie, parle dans le vide : on s'entretue, les empires militaires se déchirent et Kushana, l'alter ego cynique et violent de Nausicaä, ressemble plus au messie dont le monde a besoin : une femme forte et dure.

Nausicaä irradie un charisme et d'un sens du sacrifice qui laissent sans voix. Certaines scènes bouleversantes font d'elle l'un des personnages les plus puissants et émouvants jamais vus au cinéma. Quant à tant d'autres scènes, elles sont d'une beauté extraordinaire, et d'une telle poésie, macabre ou non...la vision apocalyptique des Dieux-Guerriers...la scène où les spores se déposent doucement comme un manteau de neige...la scène du lac d'acide...autant de moments qui resteront gravés.

Porco Rosso
7.7
6.

Porco Rosso (1992)

Kurenai no Buta

1 h 34 min. Sortie : 21 juin 1995 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

AudreyAnzu a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'ai découvert ce film très tardivement et pourtant... ce fut une révélation. C'est peut être le Miyazaki qui parle le plus à l'adulte que je suis en train de devenir et qui a encore beaucoup à apprendre. Apprendre à construire ses idéaux bien qu'imparfaits sont-ils dans un monde plein de contradiction et aussi cruel.

Un héros aussi mystérieux, qu'imparfait mais attachant.

Porco Rosso est un être du passé, survivant d'une époque où la guerre était romantique, héroïque, ou l'honneur primait sur tout le reste. Face à son rival Curtis, américain bouffi d'orgueil et résolument tourné vers l'avenir, ce sont deux conceptions du monde qui s'affrontent.

A l'image des deux héroïnes proposent également une forme d'opposition, mais moins frontale. D'un côté Gina, nostalgique, secrètement amoureuse de Porco mais incapable de lui dire, préférant se remémorer d'anciens souvenirs heureux, de l'autre côté Fio, entreprenante et décidée, pleine de vie, preuve que le fascisme n'a pas réduit à néant les rêves et l'enthousiasme de la jeunesse.

Ce film est aussi une belle lettre d'amour au monde de l'aviation, qui me fait presque envie de prendre le ciel à grands le corps.. de partir loin voler aux confins du Monde...

Le Château ambulant
8
7.

Le Château ambulant (2004)

Hauru no ugoku shiro

1 h 59 min. Sortie : 12 janvier 2005 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

AudreyAnzu a mis 9/10.

Annotation :

Bien que j'admets les énormes qualités du long métrage et que j'adore toujours autant le visionner, je le trouve un peu surestimé.

L’ouverture est somptueuse. Par bribes, nous apercevons un toit, un mur, une cheminée, avant de découvrir une fascinante construction dans un décor bucolique. Myazaki assemble cabanes et maisons, mâts et tourelles de vaisseau de guerre, machinerie à vapeur et cheminées pour bâtir une sidérante construction. Animée sur ses quatre pattes, le Château est un personnage à part entière qui souffle, court, râle, sourit et que nous apprendrons à aimer. Ces couleurs... elles sont flamboyantes dans ce film et c'est l'une de ses grosses qualités : la scène du jardin fleuri ou même la chambre d'Haru avec toutes les vieux objets insolites résument bien cette atmosphère si particulière, hors du temps...

Cependant, ayant lu le livre dont le film est adaptée je ne peux m'empêcher d'être déçue mais il est normal que toute l'histoire n'a pas pu être pleinement adaptée sur 2h et il a fallu aussi rendre le récit plus accessible.

La malédiction de Sophie est le parfait exemple de cette maladresse scénaristique : elle est changée en vieille femme mais...plus on avance et plus c'est incohérent, quelque fois elle vieillit, quelque fois elle rajeunie...même si ça doit être lié à l'amour qu'elle porte à Haru ou que c'est une image qu'elle se renvoie à elle-même ( son estime de soi qui évolue plus ou moins positivement) ce n'est jamais très clair, sans parler qu'on ignore à la fin si elle est libérée ou non...

Certaines incohérences gâchent pour moi un scénario de départ assez ambitieux et j'ai un peu de mal à croire à la romance entre Sophie et Haru bien que dans les derniers scènes je peux m'empêcher d'être convaincue par leur attachement réciproque et un vrai happy end dans un Miyazaki ça se savoure bien.

Et juste pour le personnage de Calcifer... je dis oui !

Le Vent se lève
7.3
8.

Le Vent se lève (2013)

Kaze tachinu

2 h 06 min. Sortie : 22 janvier 2014 (France). Drame, Biopic, Historique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

AudreyAnzu a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le mal aimé de Miyazaki et son dernier.. avant son énième retour.. ha il nous joue toujours des tours !

Pourtant, j'y vois dans ce film une poésie si sincère et envoûtante... presque aussi une lettre autobiographique sans pudeur de la part du réalisateur qui semble nous raconter ses angoisses, ses regrets, ses bonheurs à travers Jiro, cet héros imparfait, égoïste, mais pourtant humain et passionné par l'aviation. Un héros ambigu. Animé des meilleures intentions, dévoré par sa passion et l'emploi de son génie au point de blesser son entourage... Constamment la cigarette au bec... Le parallèle est trop évident pour être fortuit.

Et pourtant Le vent se lève, il faut tenter de vivre a de quoi pousser à la réflexion. Un film presque trop réaliste, trop "dépressif" qui peut freiner pas mal de fans de la premier heure.

Miyazaki compense les limites posées au merveilleux, par une immersion dans les rêves de Jirō, des songes persistants et récurrents d’avions et de vols. Dès la première scène, le jeune garçon survole la ville assoupie. Miyazaki joue admirablement avec les transitions oniriques et le flou entre illusion et réalité. Mieux, les scènes fantasmées comptent parmi les plus belles, les plus précises et les plus bavardes.

Que nous dit le Maître ? Les aéroplanes sont de sublimes créations, que les puissants transforment en armes. Il reprend le lieu commun du « pic de créativité limitée à dix années », si l’ânerie est contredite pas la longévité de la carrière de Miyazaki, elle offre une commode justification à l’égoïsme de son héros. Car, pour la première fois, il nous livre une véritable histoire d’amour entre deux adultes autant dans la joie que dans la peine.

Jirō courtise sa belle avec des avions en papier. Il sait que sa femme est malade. Nahoko accepte qu’il lui préfère ses machines.

Les scènes d'aviation sont magistrales !

Mon voisin Totoro
7.8
9.

Mon voisin Totoro (1988)

Tonari no Totoro

1 h 26 min. Sortie : 8 décembre 1999 (France). Animation, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

AudreyAnzu a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Nous les suivons dans la découverte de leur nouvel univers, les rizières et les potagers, les voisins et l’école, le gigantesque camphrier et ses habitants. C’est tout. Et pourtant... on revient en enfance, cette enfance qui s'efface parfois malgré nous au profit d'une vie adulte rangée, trop insipide parfois...

Cette époque douce où l'inconcevable allait de soi, où l'incongru était magique, l'inexplicable merveilleux, le mystérieux évident et joyeux... Où est passé cet âge où le moindre bosquet était une aventure, où un recoin poussiéreux dissimulait un trésor ? Depuis quand n'a-t-on pas couru pieds nus dans les fourrés sans s'inquiéter des écorchures, à guetter les têtards, à patauger dans les flaques, à s'asperger dans les ruisseaux ?

Le temps d'un conte signé Miyazaki San, on renoue avec ces émotions antiques en suivant Satsuki et Mei, gamines absolument craquantes, rayonnantes... Ainsi que leur nouvel ami, l'intriguant Totoro.

Le merveilleux allant de soi, l'émotion passe par des scènes simples et touchantes. Peu d'action en tant que tel dans ce film, même si, revenus à l'état de gamin en cours de séance, on renoue avec ces peurs démultipliées : décevoir quelqu'un qu'on chérit, perdre quelqu'un qu'on aime... Pas de grandes batailles ou d'enjeux cosmiques et pourtant le soulagement final est tout aussi intense.

On Your Mark
6.9
10.

On Your Mark (1995)

07 min. Sortie : 15 juillet 1995 (Japon). Animation, Science-fiction, Musique

Court-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

AudreyAnzu a mis 7/10.

Annotation :

Et non ce n'est pas Ponyo sur la falaise... ^^'

Mais juste un coup métrage de 6 min... pour une chanson kitch aux paroles loin d'avoir du sens par rapport mini clip. Et pourtant du pur bonheur...
J'aurai rêvé d'avoir un film sur cet ange et ces deux policiers... j'aurai voulu mieux connaître cet espère de monde dystrophique gouvernés par des grosses sociétés industrielles et des sectes douteuses.

On retrouve tous les thèmes habituels du maître : le vol libre et les machines volantes, l’opposition entre la ville aliénante et la paisible campagne, une décapotable et un paysage occidental à l'italienne...

AudreyAnzu

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