Les meilleurs films d'Oliver Stone selon Frakkazak

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Un biopic crédible où la transformation de Tom Cruise, passant d'un ado bercé d'illusion par rapport aux U.S. fucking A., à une bidasse fière d'être de la chair à canon, puis vers une loque perdue dans l'incompréhension face à l'indifférence que soulève son sacrifice pour enfin se retourner dans les mouvements contestataires de l'époque et devenir un porte-parole antimilitariste, est impressionante. Oliver Stone sert, comme à l'accoutumée, un film à charge qui, s'il inquiète un peu au démarrage, aura tôt fait de rassurer son audience sur l'intelligence de son traitement.

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Vu pour la première fois dans sa version director's cut de 3h40 (je n'avais vu que la version cinéma, une fois, à sa sortie, et je n'en avais aucun souvenir). Si le film est imparfait, il dégage tout de même une envie de bien faire et certaines scènes nous tirent vers une descente aux enfers à la Apocalypse Now qui fait son petit effet. Le casting est 5 étoiles et place Leto, Farrell, Jolie et Kilmer parmi leurs meilleurs rôles. La fresque est sans doute trop démesurée pour Stone qui fait quelques pas de travers (cette virée au rouge durant la bataille indienne notamment), mais son ambition transpire tout de même bien dans l'ensemble du film. J'ai envie de dire "injustement malaimé", mais la différence entre les deux versions existantes joue sans doute dans mon appréciation de l'oeuvre.

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Improbable effectivement, tout autant que ce film sorti alors que le second mandat de Bush n'était pas encore achevé et qu'il paraît donc difficile que Stone ait eu assez de recul pour rendre quelque chose d'un tantinet objectif. Reste que ce W est assez bien mené, malgré qu'il confère un caractère sympathique au bonhomme comme pourrait le faire Les Guignols de l'Info. Et ça ferait également un très bon diptyque avec Vice.

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Difficile de juger Wall Street à l'aune de son époque tant il semble aujourd'hui enfoncer des portes ouvertes dans sa critique du système de marchés qui nous régit, et de l'enrichissement sans création de valeur. De même, Charlie Sheen est d'une platitude qui fait que l'on peine à s'accrocher à son personnage, tandis que Michael Douglas fait le très bien le requin sans scrupules. Stone livre un film qui est aujourd'hui désuet, mais qui se regarde tout de même plutôt bien.

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Peu de souvenirs de mon visionnage en salle si ce n'est que le métrage est avare en spectaculaire (ce qui peut se comprendre, le coeur du sujet étant bien la solidarité des new-yorkais/américains). Et ça fonctionnerait vachement bien si les violons n'étaient pas toujours à poindre le bout de leur nez, que le film n'était pas aussi pur dans son approche de la compassion humaine, s'il était juste plus réaliste et moins pamphlétaire. Après on comprend que sorti à peine cinq ans après ce point noir historique dont on ressent toujours les trémors aujourd'hui, le public américain n'aurait certainement pas accepté la moindre critique de sa société déjà bien fragilisée dans son ego.

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Si le fond n'est pas inintéressant, Oliver Stone livre un gloubi-boulga épileptique clipesque et assez indigeste (même si j'imagine que l'effet MTV est volontaire pour enfoncer le clou du message sur l'industrie NFL). Mis à part ce parti pris de réalisation foiré, Pacino gueule comme d'hab, Foxx fait ses débuts sympathiques, et Diaz est fatale.

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Oliver Stone lâche le film politique pour faire un polar comique de situation qui ne fonctionne tout simplement pas. Entre le personnages surjoués malgré un casting cinq étoiles, un scénario invraisemblable et un montage clipesque insupportable (cf Any Given Sunday ou Natura Born Killers), on se retrouve avec un U-Turn indigeste et frôlant le ridicule.