Les meilleurs films de 2015 selon Brad-Pitre

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La représentation d'un Moyen-âge qui serait engoncé en lui même pendant des siècles, dans ce qu'il a de pire, jusqu'au point de ne plus être qu'un fouillis putréfié, une atmosphère fétide, une glaise malsaine. La science-fiction est certes plus un prétexte pour que Guerman puisse dérouler sa folie, mais ce n'est finalement pas aussi mal que l'on pourrait le penser de prime abord. Dans les faits le film est une succession d'images chaotiques plus surréalistes, grouillantes et crasseuses les une que les autres dans un noir et blanc impeccable. Sans fil conducteur le tout n'est qu'un immense fatras où le charismatique Don Rumata semble tourner en rond, entraînant avec lui le spectateur dans cette spirale infernale.

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C'est très con, mais qu'est-ce que c'est bon de voir un film qui ne se prend ni au sérieux, ni pour ce qu'il n'est pas, tout en s'assumant complètement comme un grand foutoir décomplexé. C'est bourré de références tournées en dérision, rempli de codes tournés en ridicule et truffé de traits d'humour pince-sans-rire rafraichissants. Tout est exagéré, les scènes d'action sont surréalistes et folles et le tout est parsemé d'une désinvolture acidulée. On pourrait voir en tout cela des défauts mais ce serait être de mauvaise foi face à ce bon gros délire régressif. Et puis voir la tête d'Obama partir en feu d'artifice moi, je ne sais pas pour vous mais à moi, et bien ça me parle.

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Ce film fait mal au crâne mais a une paire de couilles tellement démesurée. Visuellement c'est un régal, il n'y a pas grand chose à redire entre le désert superbement filmé, une direction artistique dantesque (mon dieu la guitare lance-flamme) et les séquences d'action survoltées si ce n'est que dans ces dernières la caméra a tendance à un peu trop bouger, ce qui n'est finalement qu'un moindre mal tant les scènes d'actions restent lisibles : la caméra bouge, sans syndrome de Parkinson. On peut aussi regretter une bande sonore trop lourde qui rajoutée au bruit des moteurs est assez fatigante et des flashbacks laids et déplacés. Après ces derniers ne durent qu'une poignée de secondes sur les deux heures du film, mais c'est un faux-pas scénaristique et esthétique flagrant. Tout cela mis à part c'est une excellente série B complètement décomplexée. Pour une fois qu'un blockbuster ne nous prend pas pour des cons. Tom Hardy et Charlize Theron sont convaincant dans leurs rôles respectifs et si les personnages ainsi-que le scénario sont finalement peu développés ce n'est heureusement pas à ce niveau que le film place son intérêt. Bon pour le mal de crâne c'est aussi un peu de ma faute, j'aurai quand même du éviter d'aller le voir en ayant autant bu la veille. Salope de vodka, enculé de rosé.

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Michael Keaton oui, les plans séquences oui. Par contre pour les personnages secondaires, on aurait aimé en voir un peu plus et le Birdman en question, avec sa voix tirée du Batman de Nolan, voit son utilisation un peu trop superficielle.

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Un Pixar qui repose sur une idée en or, plutôt bien exploitée. Ce qui est dommage c'est le rythme un peu trop hystérique que le film prend, multipliant le péripéties et devenant un peu trop répétitif. Les voix françaises sont plutôt bien choisies et correspondent totalement aux personnages. Le principal point positif, à mon sens, est que tout cela m'a bien plus fait sourire que les enfants qui ont bien du mal à saisir certains concepts associés au film bien que l'histoire leur soit limpide. C'est con un gosse, donc un film aux concepts entièrement compréhensibles par un gosse ne vole pas bien haut. Et puis je ne suis pas un mioche, alors je juge le film sur ce que j'en ressens, pas sur le fait qu'il soit adapté ou non au regard de la marmaille.

Enfin j'ai quand même bien été soulagé quand l'autre est resté au fond, un peu plus et la gamine devenait schizo.

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Totalement gratuit mais rempli de petites perles d'humour. Si certaines histoires sont moins intéressantes que d'autres force est de constater que le premier sketche introductif, le troisième et le dernier sont une petite claque en soi.

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Efficace, léché et plutôt inhabituel dans son traitement, le thème étant pourtant assez classique (CIA, newbie, black ops, cartels....).

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Capillotracté mais sympathique, bien qu'un peu bancal. On regarde les situations burlesques s’enchainer avec plaisir et la maladresse des protagoniste est vraiment bien rendue. Avec la qualité de réalisation commune à une grande partie des films coréens le tout est donc plutôt réussi, dynamique et agréable à suivre.

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Si le premier film de Ryan Gosling est perclus de maladresse il en reste néanmoins d'une originalité rare et fort plaisante à voir. Visuellement il tire plutôt bien partie de cet environnement suburbain dévasté même si l'accumulation d'effets de style peut lasser. L'histoire et les personnages déçoivent également dans leurs constructions respectives, vaporeuses, manquant de consistance pour vraiment réussir à convaincre. Le film s'étire du coup un peu en longueur, malgré des passages intéressants.

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Sympathique. L'univers est esthétiquement intéressant, bien que parfois un peu trop visuellement factice. Reste une composition maîtrisée mais un peu vide, comme si ces contes cruels et un brin tragiques manquaient de mordant, d'impact et d'une construction lui donnant un réel sens.

Les quelques morales y sont par contre simples et plutôt efficaces, quoique parfois discutables comme la question du statut usurpé, tel un Julien Sorel, et de la violente ou subtile remise en place qui s'opère ensuite. Le message est pour le moins ambigu et fait penser à la phrase de Céline : "Presque tous les désirs du pauvre sont punis de prison.".

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Sympathique et plutôt amusant mais un peu forcé par moments. Terrifiant par contre, ça non : ce n'est ni le ton, ni l’intention, ni même le but du film. Parfois drôle, souvent déconcertant, le film de Satrapi sort des sentiers battus tout en offrant une trame qui, si elle n'a rien de très original, est bien exploitée. Enfin, le déroulement du film est un peu facile, ce n'est pas là son intérêt premier, mais ça reste tout de même assez prévisible et balisé. L'aspect comédie noire est plutôt réussi, la niaiserie ironique ambiante maintenant une atmosphère viciée devenant facilement glauque sans même avoir besoin que sa vraie nature soit révélée. Un part de mystère est même conservée, le film n'estimant pas nécessaire de tout montrer. Et puis les acteurs sont assez bons en considérant le ton du film, en particulier Ryan Reynolds qui se montre capable de livrer d'honorables prestations quand il est dirigé correctement et incarne un personnage bien écrit.

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Au premier degré, c'est ridicule. Au second, c'est sympathique. Au troisième, c'est franchement drôle. À ses dépends.

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Si Sorrentino en fait toujours un peu trop le résultat est cette fois plus mitigé. Le gérontophile, non content d'exposer sa passion, se rapproche de l'enfant qui ne peut s'empêcher de triturer son jouet favori. Heureusement quelques passages forts, détonnant par leur force de percussion dans cet univers apathique, rappellent qu'il est bien le réalisateur de La Grande Bellezza.

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Au début, je voulais lui mettre moins, puis j'ai réalisé à quel point il pouvait être stupide de tenir rigueur à The Lobster pour son excès d'absurde et sa permanente distanciation. On pourrait plutôt en critiquer la lourdeur narrative et sonore ou la volonté de démonstration trop appuyée. Cela-dit le fim reste globalement drôle et la réalisation est à la hauteur, sachant parfaitement tirer parti des grisailles et verdures irlandaise.

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Bon, ce n'est pas un Scorsese mais ça remplit plus que convenablement son office d'agréable amuse-gueule avant la leçon du maître.

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Un documentaire proposant une vision autre du phénomène Amy Winehouse, sans trop en faire sur ses nombreuses frasques et ramenant justement ces dernières dans un tout. Asif Kapadia a en plus l'élégance de ne charger personne, s'abstenant par là même de remuer une fange qui ne peut que se tasser. Le temps fera son œuvre.

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Séduisant, même si Kore-eda se trouve dans une zone de confort certaine, où une certaine platitude prédomine. Heureusement que l'interprétation et la sensibilité de l'ensemble est convaincante ; les comédiennes étant bonnes et le réalisateur ayant le talent nécessaire pour parler de thèmes graves avec légèreté et pudeur. Quoi qu'il en soit, un film où l'on préfère raconter le souvenir qu'à une vieille dame des cerisiers en fleurs au printemps à montrer l'agonie et la souffrance causés par son cancer à l'estomac ne peut être foncièrement mauvais.

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Je n'étais probablement pas assez défoncé pour apprécier convenablement ce film. La prochaine fois ce sera en rentrant de soirée, promis.

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La Force se réveille la tête dans le cul, le cul dans le brouillard.

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Certes le travail d'ambiance et d'esthétique est remarquable mais le tout est malheureusement trop long et trop mièvre. Et puis quelle fragilité de la part des héroïnes, c'est assez désespérant.

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Dans la mesure où ce film, malgré tous ses défaut, ressemble un peu à Plein Soleil, il m'est impossible de ne pas l'apprécier au moins un peu. Un peu, faut pas pousser.

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J'en ressors foutrement mitigé. Ce n'est pas quand même pas vraiment cinématographique et le manque de recul me chiffonne un peu. Si d'un côté le film s'abstient de nous prendre la main le résultat est bien trop lisse pour pouvoir convaincre. Le personnage de Chris Kyle, si il reste ambigu par son rapport à la violence et son patriotisme confinant parfois au fanatisme n'est franchement pas suffisamment creusé. Tout ce que l'on voit c'est un bon soldat presque sans ego, plutôt fade et sans relief. Mis à part le rapport malsain qu'il entretient avec le sang et la patrie finement exposé que l'on ressent tout au long du film une grande partie de l'ambivalence du personnage est passée sous silence.
Si le propos se fait discret et laisse les clefs au spectateur le film est en lui même bien moins subtil. Et tout particulièrement le final avec les images d'archives. Clint Eastwood brosse le public américain conservateur en appelant à de bien bas instincts d'héroïsation tout en soulignant encore une fois discrètement toute l'ironie. Le début également est assez poussif, avec l'accent mis sur le conditionnement culturel du jeune sniper.
Heureusement Clint se contente de nous montrer, se retenant à la fois de nous faire l'apologie du bellicisme idiot de son pays et de nous infliger une pachydermique morale, ce qui fait que chacun peut trouver et y voir ce qu'il y veut.

C'est là que l'imbécilité d'une certaine tranche du public américain me consterne au plus haut point. Qu'une frange conservatrice réussisse à prendre le film complètement au premier degré n'est pas franchement pour me rassurer. Ce qui m'exaspère tout autant c'est la manière dont ces crétins sont flattés, n'y voyant qu'un récif positif.

Sinon le film est académique dans la forme, beaucoup trop. C'est très professionnel, très propre, mais les scènes de guerre ressemblent plus à ce que l'on pourrait retrouver dans une vidéo de propagande de l'armée américaine, les tués mis à part. Les acteurs sont bien dirigé, très professionnels. Rien à redire là-dessus.

Par contre mention spéciale au bébé en plastique, ridicule et flagrant.

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Tout à fait mineur mais non totalement dénué d'intérêt.

https://www.youtube.com/watch?v=t2UZ7BGRkE4

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Eu égard au sujet traité, c'est plutôt bien fait. Sans verser dans le cliché, l'on nous montre une horreur devenue ordinaire, une mort industrialisée qui n'est plus qu'une suite de tâches devenues banales et un management de la frénésie et de l'urgence. L'immersion est malheureusement gâchée par l'omniprésence de ce même plan, en occultant beaucoup. Quant à savoir si cet éloignement se révèle salutaire ou non vis-à-vis de nos représentation des camps de la mort...

Finalement l'on voit sans voir et tout devient vaporeux, désincarné. Là où tout était fait pour rendre le film oppressant, asphyxiant même, ne survient qu'une sorte de lassitude. Sans parler de cette quête un peu folle pour trouver un rabbin, qui si elle justifie et n'est pas inintéressante, rend le film un peu trop rocambolesque par les mécanismes qu'elle utilise, au point de le rendre également un peu invraisemblable.

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Un peu bancal, un peu décousu... On ne sait pas trop où le film nous mène. Dommage qu'il alterne entre du bon, du moins bon, du gênant et du totalement hors-sujet. Utile cependant pour aborder le sujet du pervers-narcissique.

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Voici le dernier Disney, et déjà prêt à vendre ses produits dérivés par palettes. D'ailleurs une pub pour ces produits passait carrément dans le cinéma avant la séance. Tout cela mis à part, l'animation est vraiment très propre et quelques séquences valent même le détour mais ce gloubi-boulga a finalement du mal à passer, principalement à cause de son scénario extrêmement prévisible et des ses inspirations trop flagrantes. Le film a le cul entre deux chaises et n'arrive pas vraiment à se créer un univers propre. Et ce n'est pas le mélimélo de bibendum, docteur maboul et GERTY qui va changer la donne, ni la ville de San "youpi ils ont collé des trucs japonais sur le Golden Gate Brige" Fransokyo d'ailleurs.

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L'animation est aussi fluide et détaillée que le voyage en question se trouve être fade. Très premier degré, le film ne se destine au final qu'aux enfants, malgré quelques tentatives maladroites d'offrir un humour adapté aux adultes. Le problème est qu'en plus certains éléments sont plus que limites pour la grille de lecture d'un gosse. Le film pêche sur ces points, à la fois par ses carences dans l'équilibre qu'a longtemps su trouvé Pixar en terme de niveaux de lecture, et par son côté peu inspiré, voire creux, et greffé de trop d'emprunts (Roi Lion, Nemo...). Dommage.

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Fait le job. Sans plus.

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Certainement le film le plus drôle de 2015, rempli d'éléments en faisant un honnête nanar. Par contre en tant que suite de la saga Jurassic Park, si l'idée de départ est bonne, ça devient vraiment n'importe quoi, versant dans une surenchère assez ridicule. Heureusement que j'ai bien ri devant et que l'on était seuls dans la salle, histoire que l'on puisse sortir des vannes du SAV à chaque fois que l'on voyait Omar Sy.

Au début, c'était une suite à Jurassic Park, et puis c'est parti en couille.

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Ce n'est certes pas très fin et ça ne mérite vraiment pas non plus un tel emballement médiatique, mais c'est plutôt loin de la purge annoncée. Finalement pour qui aime l'humour noir et absurde un peu crétin ça n'a rien de désagréable et se permet même de faire sortir quelques ricanements idiots. Bon, les mimiques de James Franco sont effectivement assez insupportables, la Corée du Nord fait une cible vraiment trop facile et le scénario est par moments un peu trop cousu de fil blanc mais ça n'a rien de spécifiquement rédhibitoire. Enfin rien qui hérisse tant le poil que ça. Après les histoires de menaces et de piratage informatique, tout ça est assez intéressant mais c'est une autre histoire.