Les meilleurs films de 2019 selon Major Chuzy

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De très loin le film de l'année, le nouveau Sciamma met en scène des actrices au sommet de leur art campant des personnages écrasés par le poids du patriarcat, partout présent malgré l'absence d'homme du film.

Alors que chaque plan semble être un tableau peint à la main, cette tragique histoire d'amour enchaîne des dialogues et des scènes à la puissance phénoménale, dont on craint en premier lieu qu'elles soient trop caricaturales, trop explicites, mais qui finissent toujours par sonner très justes.

Jamais la femme, la féminité et ses enjeux n'ont été si bien représentés au cinéma.

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Un des meilleurs films de la décennie. Bong Joon-Ho signe ici une fable féroce sur fond de lutte des classes, un thriller original, drôle, malaisant et cathartique. Terriblement bien réalisé, joué, monté, cette arnaque pleine de faux-semblant est une leçon de cinéma et marquera les esprits de tous. Déjà culte.

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L'exemple du divertissement irréprochable.

Rian Johnson confirme ses talents de scénariste et de réalisateur avec un whodunnit qui se place parmi les meilleurs du genre, tout en jouant avec les codes habituels des films d'enquête.

Personnages parfaits, direction artistique expressive, et surtout un scénario retors parfaitement cohérent, jouissif et sans aucun plothole, saupoudré d'un discours politique "on point". Knives Out et son casting 5 étoiles ne déçoivent pas une seule seconde.

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Après la claque Hérédité, Ari Aster prend des risques mais ne déçoit pas avec ce film d'horreur moins accessible mais qui prend aux tripes. En montrant l'enfer des dérives sectaires, il y retranscrit le basculement vers une idéologie malsaine avec talent, au point que de nombreux.ses spectateur.ice.s peu avisée.e.s semblent y voir une fable féministe, ou même penser que le sort de l'héroïne soit positif pour elle. Que nenni.
Une héroïne attachante qui plus est, puisqu'incarnée par Florence Pugh, qui porte ce film avec son interprétation très juste de la dépression.

Avec des plans déjà cultes et un malaise constant et progressif qui retourne l'estomac, Midsommar est un pari réussi.

Vous allez avoir peur des suédois.

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Ladj Ly met à contribution son expérience de la violence policière en banlieue pour signer un film essentiel. Les "territoires perdus de la République" ne le sont qu'à cause de la répression, du mépris, de l'abandon, et du racisme que l'État y fait régner. La parti pris du film de nous faire suivre un groupe de policier hétéroclite et non pas les habitants permet de cueillir l'ensemble des spectateurs pour leur montrer des faits sans démagogie superflue.

Un film saisissant sur la défaite totale de toute figure d'autorité en banlieue, d'une portée politique et sociale majeure. Une énorme réussite avec une fin qui laisse le souffle coupé.

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Un conte absurde sur l'absurdité d'un monde capitaliste à l'agonie. Fort, culotté, un film d'auteur dans le bon sens du terme qui laisse à réfléchir, tout en nous permettant d'admirer le formidable jeu d'acteur du génial Lakeith Stanfield.

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Cette nouvelle cuvée de Yórgos Lánthimos se paie le luxe de faire jouer une Olivia Colman à son meilleur, tout bonnement hallucinante, mais aussi bien entourée. Une réflexion sur le pouvoir qui se joue du spectateur et de son attachement envers les deux favorites pour mieux les démolir. Une excellente comédie dramatique en costumes qui remet en lumière les amours et le destin tragique de la Reine Anne d'Angleterre.

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Halluciné et radical, voilà les deux mots qui peuvent le mieux qualifier le nouveau délire horrifique de Robert Eggers (The VVitch). Radical avec son visuel parfait, ce format 4/3 et ce noir et blancs qui soulignent le potentiel claustrophobique du phare, symbole phallique au sommet duquel siège le feu de Prométhée convoité par un Willem Dafoe et un Robert Pattinson en grande forme, cette fable allie mythologie, folie, alcool, pulsions sexuelles, mouette moqueuses et sirènes lubriques. Si avec ça vous n'êtes pas tenté d'au moins y jeter un oeil...

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Douleur et Gloire est l'oeuvre la plus personnelle d'Almodovar et probablement l'une des meilleures. Touchant, jamais mégalo, authentique et sincère.

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Après Au Poste, le maître de l'absurde à la française revient dans un film jouissif avec un Dujardin en grande forme. Les éléments empruntés aux films de genre, qui parsèment le métrage, installent une ambiance malsaine et sur le fil, avant un final décapant. Dommage que la chute soit un peu en dessous.

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La suite de Shining, un simili-film de vampire ? Et un bon qui plus est ? Si on m'avait dit ça un jour.

L'extension de cet univers est enthousiasmante, et Mike Flanagan réussit un tour de force et réconcilie les deux mondes en adaptant respectueusement King tout en réalisant une bonne suite au volet de Kubrick.

Les scènes d'utilisation du Shining valent à elles seules le détour.

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Un très bon blockbuster français. Original, bien joué, avec beaucoup de tensions. How it should be done.

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Shyamalan clôt sa trilogie avec panache en respectant ses personnages. Un bon jeu de piste et une bonne réflexion sur les codes du film de super-héros, parsemé d'un hommage au Comics appuyé.

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Christophe Honoré signe une comédie dramatique originale et bien écrite sur le mariage et les regrets qui l'accompagnent. Les fantômes du passé hantent ces personnages dans une atmosphère intrigante.

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L'anti Bohemian Rhapsody. Rocketman n'épargne pas Elton John tout en offrant un vrai film musical et queer, qui rend son visionnage agréable là où le biopic sur Queen se donnait un aspect reportage factice et lourd pour un métrage assez vain.

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Peele signe un bon second long métrage, sans réitérer la claque de Get Out. La faute à un humour compulsif qui désamorce trop souvent le build up horrifique, comme si le film n'osait pas assumer à fond sa menace à la frontière du ridicule. Pourtant il est souvent efficace, assez original et j'ai hâte de voir la suite pour Peele.

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Le plaisir coupable ultime, voir Pokémon en live action est un rêve d'enfant. Regarder ces créatures déambuler, avec leurs textures réalistes audacieuses, dans un univers cyberpunk, c'est un rêve de fan devenu vrai. Le scénario n'est pas génial mais donne lieu à une foule de scènes intéressantes, malgré un rythme trop cadencé. Et surtout, les références éparpillées de partout, retraçant les 20 ans de jeu parus, sont une bonne récompense pour les fans fidèles.

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Klaus est sublime, Klaus est très bien réalisé, Klaus est rempli de personnages attachants, de trouvailles visuelles, de moments drôles et d'autres enlevés comme il faut. Dommage que le scénario enfile parfois les tropes des films d'animation comme des perles sans logique apparente. Reste un film magique et malin dans sa manière de raconter l'origin's story du mythe du père Noël.

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Documentaire caustique et hallucinant sur le meilleur festival qui n'a jamais eu lieu. Voir des riches instagrameurs devoir se la jouer survivalistes pendant que l'équipe d'organisation plonge dans le mensonge et le chaos, ça n'a pas de prix.

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Petit conte sympathique et anti-impérialiste, qui parachève la vision de Donald Glover en apportant un autre éclairage à son désormais culte "This is America". Une parabole assez légère mais bien sentie. Dommage que son mode de distribution (via Amazon... après avoir débuté à Coachella) rentre en conflit avec son propos et nuise à l'expérience globale.